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Ancre 1

Pratique & Sécurité routière : La police prévoit un assouplissement des nouvelles mesures

La Commission de la police nationale cambodgienne a déclaré vendredi qu’elle assouplirait la répression des infractions à la circulation. L'annonce intervient après des protestations publiques concernant des amendes jugées excessives à un moment où la population éprouve des difficultés économiques en raison de la pandémie de COVID-19.

En 2019, le Cambodge a fait état de près de 2000 morts sur les routes
En 2019, le Cambodge a fait état de près de 2000 morts sur les routes

La nouvelle loi sur la circulation autorise la police à infliger une amende de 300 dollars US au conducteur de tout véhicule non pourvu de plaque d’immatriculation. Ceux qui conduisent des véhicules sans permis peuvent être condamnés à une amende de 600 dollars US.

Il est assez fréquent dans le royaume que les conducteurs de motos et autres petits véhicules achètent et utilisent des véhicules sans permis de conduire, sans prendre la peine de les immatriculer et sans acquérir de plaques.

Hécatombe et mesures

En 2019, le Cambodge a fait état de près de 2000 morts sur les routes, le nombre plus élevé jamais enregistré dans le pays. Le ministre de l’Intérieur S.E. Sar Kheng avait alors exprimé sa consternation et son inquiétude face à l’augmentation du nombre de décès. Selon les prévisions du gouvernement, « le nombre d’accidents de la route devrait atteindre 3 200 décès en 2020, si des mesures supplémentaires n’étaient pas prises pour freiner cette véritable hécatombe ». À la demande du ministre de l’Intérieur, sollicitant les parties prenantes pour proposer des solutions efficaces, la police nationale cambodgienne a augmenté de façon drastique le montant des amendes depuis le 1er mai 2020 afin de forcer les automobilistes du royaume à se conformer au Code de la route.

L’annonce a été faite le 28 avril : les amendes imposées aux personnes conduisant sans casque sont passées de 4 $ à 15 $. La conduite avec « facultés affaiblies » est punie d’une amende de 1 000 $, contre 200 $ auparavant. Et, les conducteurs de petits véhicules de tourisme seront condamnés à une amende de 500 $, contre 100 $ s’ils sont arrêtés en état d’ivresse.

Assouplissement

Dans le cadre de l’assouplissement annoncé vendredi dernier par la police de Phnom Penh, Les véhicules sans plaque d’immatriculation ne seront pas verbalisés si les conducteurs peuvent prouver qu’ils sont en cours de régularisation. Cette décision a été saluée par les automobilistes et les chauffeurs de rickshaw — petit taxi à trois roues — dont les conducteurs ont été frappés d’amendes depuis le 1er mai 2020. Plusieurs chauffeurs prétendent avoir besoin d’un délai d’une semaine pour obtenir des plaques d’immatriculation, mais, selon eux, la police ne leur donnerait pas assez de temps pour se mettre en règle.

Réactions

La décision de la police d’alléger les procédures a été saluée par Vorn Pov, président de l’Association pour la démocratie indépendante de l’économie informelle (IDEA). Il a cependant fait valoir que la police devrait également donner un délai aux conducteurs de véhicules sans plaque jusqu’à ce que le service des travaux publics de Phnom Penh soit en mesure de fabriquer des plaques d’immatriculation assez rapidement pour répondre à la demande, qui a rapidement augmenté depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi. « La police devrait consulter le ministère des Travaux publics sur la délivrance des plaques d’immatriculation et augmenter le nombre d’emplacements où les clients peuvent demander des permis de conduire afin que les automobilistes puissent se conformer à la loi », a-t-il déclaré. Vorn Pov ajoute que les chauffeurs de taxi ont du mal à obtenir des permis de conduire, car « certains d’entre eux ne savent ni lire ni écrire et les coûts d’obtention sont élevés ». Il a appelé la police à participer à la résolution de ces problèmes, car les chauffeurs de taxi et de rickshaw présentent un risque minime d’accidents de la circulation.

« Ils ne roulent pas vite. Ils conduisent sur les routes publiques, donc je pense qu’ils devraient bénéficier d’un délai », dit-il.

Nombreuses interventions

Les statistiques de la police nationale indiquent qu’environ 8 000 véhicules ont été verbalisés par les policiers au cours des cinq derniers jours. 6000 sont des motocyclistes et près de 2000 des propriétaires de voitures. Les infractions les plus courantes commises par motocyclistes sont la conduite sans casque, alors que les propriétaires de voitures ont été verbalisés pour ne pas avoir attaché leur ceinture de sécurité, avoir utilisé leur téléphone en conduisant, dépasser les vitesses autorisées, et pour avoir surchargé des véhicules de transport.

Les statistiques de la police nationale indiquent qu’environ 8 000 véhicules ont été verbalisés
Les statistiques de la police nationale indiquent qu’environ 8 000 véhicules ont été verbalisés

Se conformer à la loi

Le porte-parole de la police nationale, Chhay Kim Khouen, a déclaré aux médias locaux que la répression des infractions routières se déroulait bien. Il a précisé que les lourdes amendes lourdes aident à faire comprendre aux citoyens qu’ils doivent se conformer aux lois de la circulation. Kong Rotanak, directeur de l’Institut pour la sécurité routière, affirme que même s’il y a des disputes entre les policiers et les automobilistes, il est important d’encourager la mise en œuvre continue de la loi pour dissuader les conducteurs de véhicules d’enfreindre le Code de la route. Il a déclaré à la presse locale que les lourdes amendes ont certainement rendu les routes plus sûres, mais que la répression des infractions routières est à revoir en ce moment en raison de la pandémie en cours.

« Les amendes ont apparemment forcé les gens à changer de comportement, et nous voulons qu’ils continuent à conduire prudemment », dit-il.

Pas d'insultes

La police a arrêté trois personnes accusées de désinformation sur la répression des véhicules. Les trois hommes ont été libérés après avoir été invités à présenter des excuses en public à la police. « Le siège de la municipalité de Phnom Penh engagera des poursuites judiciaires contre toute personne qui publie de fausses informations, en particulier sur les lois, en insultant la police », indique un article sur le site Web de la police nationale. Am Sam Ath, directeur adjoint à l’ONG des droits de l’homme Licadho, a déclaré qu’il était préférable d’appliquer les nouvelles amendes de manière progressive, car de nombreuses réactions de colère en ligne étaient dues au fait que les gens n’étaient pas encore suffisamment au courant des nouvelles dispositions.

CG

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