Ils sont venus des quatre coins de Siem Reap, et même d’Angkor Wat. Saturant le violet de la nuit tombante d’un flamboyant orange, 400 moines s’étaient donné rendez-vous le long de la rivière. Répondant à l’initiative de l’hôtel Jaya House, les religieux ont béni la foule venue assister nombreuse à cet événement hors du commun.
Avant de prendre place aux abords de l’hôtel et d’entamer chants et rituels, les moines ont effectué une procession menée par les Sacred Dancers of Angkor. Représentant la quintessence de l’art Apsara, les danseuses sacrées ont illuminé la cérémonie par leur présence, portant 400 bougies et effectuant une performance artistique de haute volée. Fière de ses ballerines et attentive à chaque détail, Ravynn Karet Coxen, fondatrice de la troupe, a tenu à ce que ses danseuses se joignent à cette cérémonie. « L’aspect spirituel est un élément indissociable de la danse traditionnelle cambodgienne. Nos danseuses sont imprégnées de cette spiritualité, il était donc logique que nous nous joignions à cette bénédiction » a déclaré Ravynn Karet Coxen, la scène où se produisent habituellement les Sacred Dancers se situant à seulement quelques dizaines de mètres de ce grand rassemblement.
Avant l’arrivée des moines, Christian de Boer, manager du Jaya House et organisateur de la cérémonie, a veillé à ce que 400 paniers garnis soient disposés à l’attention des religieux. Ces derniers sont repartis avec, dans leur besace, des bâtonnets d’encens, quelques denrées alimentaires ainsi qu’une enveloppe contenant une donation. « De tels événements, déjà organisés au cours des années précédentes, nous permettent de témoigner tout notre respect envers cette facette de la culture cambodgienne, à laquelle nous nous montrons très sensibles, a confié Christian de Boer. Ce genre de rassemblement nous semble beaucoup plus important et significatif que tout autre. »
Après avoir fait résonner la nuit de leurs prières, les moines ont procédé à la bénédiction et se sont éclipsés, laissant sur le sol des pétales de fleurs de lotus et une bonne dose de sérénité bouddhique dans le cœur des participants.
