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Parcours : Trois Cambodgiennes décrochent un diplôme d'ingénieur nucléaire

La réussite universitaire de trois jeunes Cambodgiennes constitue une première historique dans le monde de l'ingénierie nucléaire et de la physique thermique.

(De gauche à droite) Ky Marinet, Norng Chealina et Siv Kimly. Photo fournie
(De gauche à droite) Ky Marinet, Norng Chealina et Siv Kimly. Photo fournie

Diplômées d’universités russes de premier plan - l’Université technique d’État de Moscou Bauman et l’Institut d’ingénierie de l’énergie nucléaire d’Obninsk - ces trois Cambodgiennes ouvrent la voie à l’égalité des sexes dans les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM). Ces diplômées sont des pionnières, incarnant la résilience et l’esprit de changement dans un secteur généralement dominé par les hommes. Promises à transformer le paysage énergétique du Cambodge, elles remettent en question les stéréotypes liés au genre dans le domaine des STIM.

« C’était assez difficile en termes de vie quotidienne, d’études et de finances », raconte Ky Marinet, l’une de ces diplômées pionnières.

Elle a dû maîtriser le russe, une langue qui lui était totalement étrangère, en une année seulement avant de commencer le programme de russe.

Sa camarade de classe, Norng Chealina, a connu ses propres difficultés, souvent confrontée à des préjugés sexistes dans l’industrie, qui menaçaient de saper sa confiance et ses perspectives d’avenir.

« Je me suis souvent confrontée à des stéréotypes qui pourraient limiter mes perspectives et ma confiance. Mais cela me motive aussi à atteindre mes objectifs », confie-t-elle.

De même, Siv Kimly, autre diplômée, s’est heurtée à la barrière de la langue :

« Nous avons dû nous immerger dans le russe en n’interagissant qu’avec des locuteurs natifs », dit-elle.

Outre le défi que représente la maîtrise du russe, elles ont dû s’habituer à la culture, à la cuisine et aux températures hivernales glaciales, qui peuvent descendre jusqu’à -30 degrés Celsius.

Animée par la vision de l’énergie nucléaire comme source d’énergie fiable et inspirée par la perspective de travailler sur des systèmes complexes, Chealina espére repousser les limites de la science.

Marinet a été attiré par la curiosité, tandis que Kimly a vu sa passion pour la physique alimenter ses études dans le domaine de l’énergie nucléaire. Les trois jeunes diplômées ont dû faire face à des difficultés supplémentaires : s’adapter au monde universitaire russe et aux contraintes financières.

« Au cours de mes études, j’ai réalisé l’importance de l’énergie nucléaire pour l’avenir énergétique, en particulier dans un pays en développement comme le nôtre », confie Marinet pour à-propos de ses motivations.

Chealina envisage de former une génération de professionnels qualifiés, capables de favoriser les avancées technologiques et de trouver des solutions innovantes aux problèmes énergétiques du Cambodge.

« Nous pouvons y parvenir en nous consacrant à la recherche et au développement dans les domaines de l’ingénierie nucléaire et de la physique thermique », ajoute-t-elle.

L’un des principaux défis que doivent relever ces pionniers est de s’attaquer aux idées fausses sur l’énergie nucléaire au Cambodge, où elle est souvent assimilée à des bombes atomiques, ce qui suscite des craintes et des résistances. Elles estiment qu’il est primordial d’éduquer le public sur l’utilisation sans danger de l’énergie nucléaire.

« Lorsque les gens sont mieux informés, leurs craintes peuvent être apaisées et nous pouvons avoir un dialogue plus constructif sur l’énergie nucléaire au Cambodge », s’accordent-elles à dire.

Khoeun Chanto, de CamAtom, explique que 12 étudiants cambodgiens étudient actuellement le génie nucléaire et la physique thermique en Russie. CamAtom est une entreprise qui se consacre à l’apprentissage des compétences nucléaires et au partage des connaissances.

« Beaucoup de Cambodgiens ne savent pas trop ce qu’est le nucléaire, l’associant souvent à la production d’armes. Mais la technologie nucléaire offre bien d’autres avantages », explique M. Chanto, insistant sur la nécessité d’éduquer le public à la science nucléaire civile au Cambodge et plaide en faveur de partenariats pour le renforcement des capacités, le partage des connaissances, la recherche et le développement des ressources humaines.

Leurs études en Russie étant désormais achevées, Marinet et Kimly se préparent à poursuivre leur formation. Quant à Chealina, elle réfléchit à la possibilité de poursuivre ses études en Russie. Elles sont toutes les trois conscientes du potentiel de l’énergie nucléaire pour améliorer le secteur énergétique, la santé et d’autres domaines connexes au Cambodge.

Les trois pionnières insistent également sur la nécessité pour le gouvernement et les établissements d’enseignement d’accorder des bourses et des aides financières aux étudiants intéressés par ces domaines.

Marinet propose en outre que les universités collaborent avec des partenaires internationaux, afin de permettre aux étudiants d’accéder aux ressources et aux possibilités de recherche à l’échelle mondiale.

À mesure que leur histoire se poursuit, elles espèrent inspirer d’autres étudiants cambodgiens à suivre leurs traces, prouvant ainsi que le sexe n’est pas un obstacle au monde de l’ingénierie nucléaire et de la physique thermique.

« En travaillant ensemble, nous pouvons étudier et comprendre les nombreuses facettes de l’énergie nucléaire et ses implications pour le Cambodge », souligne Marinet.

Elles espèrent inspirer tous ceux qui osent rêver grand et briser les normes sociétales, en prouvant que la voie de l’ingénierie nucléaire, bien que semée d’embûches, vaut la peine d’être empruntée.

Alors qu’elles continuent d’inspirer, l’importance de leur réussite dépasse le cadre de la communauté scientifique. Elles ont attiré l’attention de la nation, suscitant des conversations sur la durabilité énergétique, l’égalité des sexes et l’avenir de l’éducation.

Leur parcours est une étape historique pour le Cambodge, symbolisant un avenir où les femmes sont à la pointe de l’innovation scientifique et du développement.

Hong Raksmey avec notre partenaire The Post

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