En raison ”des intérêts croissants entre les deux pays”, le Cambodge ouvrira son ambassade à Ankara, en Turquie, en 2019. Ce projet de représentation diplomatique a l’ambition de jouer un rôle déterminant dans le renforcement de la coopération et du partenariat entre les deux pays, indique le communiqué de presse du ministère cambodgien des affaires étrangères.
Le Cambodge ne dispose à présent que d’un consulat honoraire à Ankara tandis que la Turquie a une ambassade à Phnom Penh.
Ankara en Turquie. Photographie par MTRD(cc)
Les deux pays signeront également un mémorandum d’accord de coopération entre l’Institut national de diplomatie et de relations internationales du Ministère des affaires étrangères du Cambodge et l’Académie de diplomatie du Ministère des affaires étrangères de Turquie.
L’ambassadrice de Turquie, Mme Ayda Unlu. Photographie AKP
Le commerce entre le Cambodge et la Turquie reste limité aujourd’hui, il a été évalué à environ 30 millions de dollars en 2016 et à 75 millions en 2017. Le Cambodge a accueilli 3 095 touristes turcs au cours des trois premiers mois de l’année dernière, contre 2 246 au cours de la même période un an plus tôt, (+37%).
Lors d’une rencontre entre le ministre cambodgien de l’Economie et des Finances Aun Pornmoniroth et la nouvelle ambassadrice de Turquie, Mme Ayda Unlu en avril 2018, les deux pays ont décidé de relancer les relations économiques pour atteindre des échanges commerciaux à hauteur de 500 millions de dollars US d’ici 2020.
Le Premier ministre Hun Sen a déclaré lors d’une rencontre avec l’ambassadeur turc sortant Ilhan Kemal Tug au Palais de la Paix du gouvernement en janvier dernier qu’il était important d’encourager un engagement économique accru entre les deux pays depuis l’établissement des relations diplomatiques.
La Turquie est dirigée par Recep Tayyip Erdoğan qui fut Premier ministre de 2003 à 2014 et président de la République de Turquie depuis 2014. Dès le début de sa présidence, une dérive autoritaire du pouvoir est soulignée.
La tentative de coup d’État de 2016 renforce la position d’Erdoğan et conduit à plus de 50 000 arrestations et au licenciement de plus de 100 000 employés du secteur public. Recep Tayyip Erdoğan entreprend alors la mise en place de réformes sécuritaires. Il est réélu à l’issue de l’élection présidentielle anticipée de 2018.
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