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Cambodge & Enquête : Qui consomme les espèces sauvages ?

Des bébés éléphants aux ours malais et aux pangolins, la demande de viande de brousse dans les villes et les villages pèse de plus en plus lourd sur certaines espèces sauvages les plus menacées du Cambodge.

Le pangolin, espèce menacée, et souvent au menu....photographie par Wildlife Alliance (cc)
Le pangolin, espèce menacée, et souvent au menu….photographie par Wildlife Alliance

L’utilisation croissante des armes et pièges pour alimenter le marché de la viande de brousse entraîne l’abattage sans discernement de la faune sauvage, sans compter les éléphants et d’autres espèces blessées ou tuées accidentellement dans des pièges à collet destinés à d’autres animaux.

Tortue au Cambodge,un met également très prisé
Tortue au Cambodge,un met également très prisé. photographie par Wildlife Alliance (cc)

Une enquête effectuée à la demande de Fauna & Flora International (FFI), la première du genre au Cambodge, avait déjà ouvert la voie à une campagne destinée à changer les comportements et à réduire la consommation de viande sauvage. L’étude a permis d’éclaircir les raisons poussant à la consommation de viande de brousse au Cambodge, faisant la lumière sur qui mange quoi, et pourquoi.

La consommation de viande de brousse au Cambodge n’est pas totalement motivée par les besoins de subsistance des communautés rurales, qui comptent généralement sur le poisson et le riz comme principale source de protéines. En fait, il s’agit pour beaucoup d’une activité récréative associée à des rassemblements d’amis, de collègues de travail ou de membres de la famille à prédominance masculine.

Près de la moitié des 24 animaux sauvages mentionnés par les citoyens de Phnom Penh interrogés pendant l’enquête sont menacés d’extinction. 

Un grand nombre des personnes interrogées étaient inconscientes du fait que certains de ces animaux sont au bord de l’extinction et ne voyaient pas pourquoi une ressource, auparavant abondante, ne devrait pas continuer à être facilement disponible.

Certains des consommateurs les plus avertis sont bien conscients de la raréfaction de certaines espèces, mais considèrent en fait cela comme une partie essentielle de leur attrait ; l’attitude dominante dans ce cas semble être «Achetez maintenant jusqu’à épuisement des stocks».

Slow Loris, utilisé pour ma médecine traditionnelle au Cambodge. Photographie Paul Williams (cc)
Slow Loris, utilisé pour ma médecine traditionnelle au Cambodge. Photographie Paul Williams (cc)

FFI et ses partenaires locaux font partie des nombreuses organisations qui travaillent pour protéger les espèces et les habitats menacés du Cambodge grâce à une combinaison d’engagements communautaires, de mesures anti-braconnage et de soutien pour l’amélioration de l’application de la loi.

Mais, des interventions telles que l’enlèvement des pièges et la poursuite des braconniers ont un impact limité face à la chasse commerciale régie par la demande. La capacité des autorités à lutter contre ce type de criminalité est limitée par le manque de ressources et, dans certains cas, par la corruption

Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de véritable tentative d’aborder le problème du point de vue du consommateur afin de réduire la demande de produits de la faune au Cambodge.

Ayant identifié cette lacune sur le marché, FFI a élaboré une stratégie centrée sur le consommateur pour compléter d’autres approches plus traditionnelles de la lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages. 

Les techniques de recherche utilisées pour compiler le rapport ont été largement utilisées dans le secteur privé, mais elles sont relativement peu utilisées dans un contexte de conservation.

Le directeur des espèces de FFI, Jackson Frechette, ne doute pas de la valeur de la recherche: «Les résultats seront cruciaux pour permettre à FFI et ses partenaires de décider de la meilleure façon de communiquer avec les différentes catégories de consommateurs afin de changer d’attitude envers le patrimoine naturel de leur pays…”

Fauna & Flora Internationa

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