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Carrière : Math Maiyorm première Cambodgienne musulmane, future ingénieure aéronautique

Math Maiyorm, 20 ans, est la première femme cambodgienne musulmane à débuter une carrière dans le domaine de la maintenance aéronautique dans le Royaume.

Math Maiyorm, 20 ans, est la première femme cambodgienne musulmane à faire carrière dans le domaine de la maintenance aéronautique au Cambodge. Photo fournie.
Math Maiyorm, 20 ans, Photo fournie.

Math Maiyorm, 20 ans, est pour le moment la première Cambodgienne musulmane à entamer une carrière dans l’ingénierie de la maintenance des avions au Cambodge. Ce type de travail consiste à inspecter, entretenir et réparer les avions pour garantir la sécurité des vols.

Ayant commencé à étudier ce métier pendant plus de deux mois au centre de formation Lanmei, Maiyorm est plus que jamais déterminée à assumer ce travail aux lourdes responsabilités.

Passion

Née dans la province de Kampong Chhnang, Maiyorm raconte qu’elle souhaitait travailler dans l’aviation depuis le lycée.

Cette passion et cette ambition l’ont fortement motivée pour obtenir la note A à l’examen du baccalauréat (Bac II) en 2019, afin qu’elle puisse suivre la filière de son choix à l’université. Cependant, après avoir obtenu son diplôme, elle a décidé de se spécialiser dans les technologies de l’information, car aucune école au Cambodge ne proposait encore de spécialisation dans l’aviation.

En 2021, une spécialisation en ingénierie de la maintenance des avions a été créée au centre Lanmei. Elle a alors abandonné l’informatique et a changé d’établissement pour suivre cette spécialisation qui lui tenait à cœur.

« Mon objectif a toujours été d’étudier l’aviation, mais après mon baccalauréat, aucune école ne proposait cette spécialisation », confie-t-elle.

« C’est pourquoi j’ai décidé d’étudier d’abord une autre discipline. C’était aussi l’occasion pour moi d’améliorer mes compétences linguistiques. Comme je venais de la campagne, mon anglais n’était pas aussi bon que celui des jeunes de la ville. »

Pour intégrer le centre Lanmei ensuite, Maiyorm a dû passer par trois étapes, dont le processus de candidature, des tests d’anglais et de sciences, et des contrôles des oreilles et des yeux avant d’être sélectionnée. La spécialisation dure deux ans et demi et coûte 16 000 dollars au total.

Soutien parental

Bien que les parents de Maiyorm soient de modestes agriculteurs, ils ont réussi à offrir une éducation à leurs quatre enfants pour qu’ils obtiennent le baccalauréat. Ses parents, malgré le coût élevé des frais de scolarité, n’ont pas hésité à financer ce cursus pour permettre à Maiyorm de réaliser son rêve.

« Mes parents me permettent d’apprendre tout ce que je souhaite », dit-elle.

« De plus, je suis en mesure de poursuivre cette spécialisation parce qu’ils m’encouragent et prennent en charge mes frais de scolarité. Sans leur soutien, je n’aurais pas été en mesure d’entamer ce parcours »

Maiyorm est la seule femme parmi les six étudiants qui étudient l’ingénierie de la maintenance des avions au centre de formation de Lanmei. Elle confie qu’elle ne rencontre pas de réelles difficultés pour l'instant dans ses études, car elle vient juste d’intégrer les sessions théoriques.

Défis

« Le défi demeure la langue anglaise, car il y a beaucoup de mots techniques que je n’ai jamais rencontrés », explique Maiyorm. « Par conséquent, je dois mémoriser ces terminologies. Il n’y a rien d’autre de très difficile pour l’instant. »

En plus de l’apprentissage de la théorie, Maiyorm a participé à des stages sur le terrain, qui consistent à inspecter l’avion et à faire connaissance avec les équipements, la cabine et les instruments.

Pour Maiyorm, le simple fait de voir l’équipement et la cabine est excitant, car elle réalise que le métier de ses rêves se rapproche.

« Pour ma première visite comme étudiante, c’était la première fois de ma vie que je voyais un véritable avion », s’exclame Maiyorm.

« Quand j'ai vu cet avion, je me suis sentie étrange, heureuse et excitée »

Maiyorm souhaite encourager les femmes passionnées par l’aviation à se montrer courageuses et à se débarrasser de cette mentalité selon laquelle « les femmes ne peuvent pas faire la même chose que les hommes ».

« Il n’y a rien que nous ne puissions faire tant que nous gardons espoir », déclare-t-elle. « Lorsqu’il n’y a pas beaucoup de femmes dans un secteur, les gens supposent que les femmes ne sont pas capables d’y travailler. Nous devons donc leur prouver qu’ils ont tort. »

Uth Raksmey et Teng Yalirozy avec l’aimable autorisation de Cambodianess

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