Une entreprise coréenne étudie actuellement la possibilité de recycler les déchets du Cambodge en combustible pour produire de l'énergie.
Selon le ministère de l’Environnement, le Royaume produit actuellement environ quatre millions de tonnes de déchets par an. Lors de sa rencontre avec l’ambassadeur sud-coréen sortant, Park Heung-kyeong, le 19 décembre au Palais de la Paix à Phnom Penh, le Premier ministre Hun Sen a clairement manifesté son soutien à cette proposition.
L’assistant personnel du Premier ministre, Eang Sophalleth, a confirmé qu’au cours de la réunion, l’ambassadeur avait demandé un soutien officiel pour le projet de recyclage des déchets et de production d’énergie du projet baptisé ECOCAM.
La proposition a été transmise au secrétaire général du Conseil pour le développement du Cambodge (CDC), S.E. Sok Chenda Sophea, qui travaille en collaboration avec le ministre des Mines et de l’Énergie, Suy Sem, et la mairie de Phnom Penh pour l’étude de faisabilité.
Selon le ministère de l’Environnement, le Cambodge produit plus de 10 000 tonnes de déchets par jour, dont 2 700 à 3 000 tonnes pour la seule ville de Phnom Penh. Sur le tonnage quotidien d’ordures, les déchets alimentaires représentent 57 %, les déchets plastiques environ 18 %, les déchets de papier 6 % et les déchets de caoutchouc et autres déchets similaires environ 0,2 %. Les déchets d’herbe, de bois, de tissu et de pierre représentent 18 %.
Ky Sereyvath, chercheur en économie à l’Académie royale du Cambodge (RAC), a déclaré que la Corée du Sud avait déjà l’expérience du recyclage des déchets en énergie, et que ces systèmes reposent souvent sur le fait que les gens trient eux-mêmes leurs déchets, dans l’intérêt de l’environnement, de l’énergie et du bien-être de la population.
« C’est une bonne chose, surtout si les déchets ménagers peuvent être utilisés pour produire de l’énergie. C’est une très bonne chose de soutenir le recyclage des ordures en toute sorte d’énergie », affirme-t-il.
Craignant la possibilité d’importations d’ordures de l’étranger comme mécanismes de production de cette énergie une fois que la centrale électrique sera opérationnelle, il a suggéré que le gouvernement et les parties concernées interdisent l’importation d’ordures et de déchets dans le pays, en particulier sous le couvert d’autres marchandises ou à d’autres fins.
Heng Kimhong, responsable du programme de recherche au Cambodian Youth Network (CYN), soutient également le projet, affirmant qu’il permettra au Cambodge de faire de son mieux pour gérer les déchets, protéger l’environnement et accélérer la collecte des ordures afin d’éviter qu’elles ne jonchent les rues.
Il demande au gouvernement d’accélérer le programme et d’encourager l’investissement dans le recyclage pour en faire un combustible énergétique, car la gestion des déchets au Cambodge doit être améliorée.
« Je reste optimiste quant à ce recyclage, car il pourrait constituer une incitation à faire en sorte que les mesures de collecte des ordures soient plus rapides, conformes aux normes et effectuées correctement. Il peut également réduire les substances toxiques provenant de certains déchets », indique M. Kimhong.
Avec notre partenaire The Phnom Penh Post
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