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Cambodge, le temps de la mémoire : quand l’art convoque les voix du silence​

Le 9 décembre 2025, le Hall Ségur de la Maison de l’UNESCO à Paris ouvre ses portes à l’exposition “Cambodge, le temps de la mémoire”, portée par l’artiste franco-cambodgien Séra et les jeunes peintres Margaret Millet et Nov Cheanick.

Cambodge, le temps de la mémoire : quand l’art convoque les voix du silence​

Conçue à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes du crime de génocide et de l’affirmation de leur dignité, l’exposition invite le public à un face-à-face sensible avec l’héritage encore brûlant de la tragédie khmère rouge.​

Séra, une mémoire à vif

La trajectoire de Séra est indissociable de l’histoire cambodgienne, marquée par l’évacuation de Phnom Penh, les disparitions et l’exil. Auteur du mémorial en bronze “À ceux qui ne sont plus là”, installé au musée du génocide de Tuol Sleng à Phnom Penh, l’artiste fait de la figure humaine un corps-témoin, à la fois intime et universel, pour évoquer les absents et ceux qui restent.​

Trois artistes, un même fil

Au Hall Ségur, Séra partage l’espace avec Margaret Millet et Nov Cheanick, deux artistes dont l’engagement pictural tisse avec le sien un dialogue intergénérationnel sur la mémoire cambodgienne. Leurs grandes toiles se répondent, entrecroisant des écritures visuelles où se mêlent abstraction, fragments de corps et paysages mentaux, pour créer un lieu propice au recueillement et à la réflexion.​

La mémoire comme espace partagé

Au-delà de la commémoration, “Cambodge, le temps de la mémoire” interroge la façon dont les sociétés regardent leurs propres blessures à travers l’art, la transmission et le débat public. En réunissant à l’UNESCO une œuvre née au cœur de Phnom Penh et les créations de jeunes artistes, l’exposition déplace la mémoire du génocide cambodgien sur une scène mondiale, rappelant que la prévention des crimes de masse commence par l’écoute des histoires longtemps tues.​

Un vernissage comme acte de présence

Le vernissage, organisé de 14h à 17h30 le 9 décembre, s’accompagne d’une performance de Séra, prolongeant dans le geste vivant les silhouettes figées de ses sculptures. Ouverte jusqu’au 16 décembre à la Maison de l’UNESCO, l’exposition offre aux visiteurs un temps suspendu pour regarder le Cambodge autrement : non pas seulement comme un pays meurtri, mais comme un territoire de mémoire active, où l’art devient une forme de justice symbolique.

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