De nombreux entrepreneurs sont confrontés à l’échec dès le début de leur carrière, avec des initiatives qui ne fonctionnent pas en raison du marché ou d’un manque d’expérience dans la prise de décision. Certains abandonnent après cette déception, tandis que d’autres persévèrent et tentent de nouvelles idées jusqu’à ce qu’ils rencontrent le succès.
Un jeune Cambodgien chef d’entreprise, Peng Sayon, fondateur de MRN Co Ltd, a connu deux échecs, qu’il attribue au fait qu’il n’a pas su répondre aux besoins des clients dans un cas et qu’il a mal choisi son moment dans l’autre.
« Je suis devenu employé d’une autre entreprise à l’âge de 18 ou 19 ans. Depuis, j’ai rejoint le secteur des entreprises en tant que propriétaire. J’ai commencé par une société immobilière, mais elle a fait faillite pendant la pandémie de Covid-19 et j’ai dû la fermer en 2020 », raconte M. Sayon.
Après avoir fermé la société immobilière, il crée une seconde entreprise, un marché qui vendait des légumes biologiques.
« J’ai ouvert le marché aux légumes dans le quartier de Sen Sok. Il est resté ouvert pendant près d’un an, puis j’ai fermé l’entreprise. C’est parce que la plupart des Cambodgiens aiment les légumes bon marché. Lorsque nous avons ouvert un marché de produits naturels, nous avons utilisé des emballages standardisés et les produits se sont avérés plus chers et pas vraiment en phase avec les attentes des clients », confie-t-il.
Après être passé d’un secteur à l’autre, M. Sayon a observé que le Cambodge importait beaucoup de produits de l’étranger, même s’il s’agissait de produits que les Cambodgiens pouvaient fabriquer. Il a donc créé une autre entreprise, MRN, qui produit du prahok — cette pâte de poisson fermentée à l’odeur piquante, utilisée dans une grande variété de plats locaux — et des épices khmères.
Sa vision pour cette nouvelle entreprise consistait à ce que sa marque soit connue à la fois dans le pays et à l’étranger. Il a cherché des marchés d’exportation avec les communautés cambodgiennes qui y vivent afin d’obtenir leur soutien « compatriote ».
L’entreprise fabrique des produits khmers réalisés par des Khmers à partir de matières premières cambodgiennes. Elle offre des possibilités d’emploi aux personnes handicapées et contribue également à aider les orphelins.
« La production se fait en fonction des besoins de la population dans certaines provinces. Je ne me suis pas encore totalement lancé sur le marché, car nous avons testé des produits, modifié leur conception et, de là, nos quotas. Pour les produits que nous vendons actuellement, nous pouvons assurer une cadence de 1 000 à 2 000 bouteilles ou plus par jour », explique le jeune entrepreneur.
Cette fois-ci, l’entreprise de M. Sayon semble bien fonctionner et générer des revenus stables. Selon lui, les principales leçons tirées des entreprises précédentes sont de proposer aux clients le plus grand nombre d’options possibles et de veiller à ce que les prix des produits restent compétitifs.
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