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Photo du rédacteurChristophe Gargiulo

Rencontre cambodgienne avec Aishwarya Rai Bachchanj, la plus belle femme du monde

C’est au cours de l’un des tout premiers festivals du film indien se déroulant à Bangkok (IIFA), durant lequel nous avions interviewé la pétillante Schweta Bhardwaj (Mission Istanbul) pour la télévision cambodgienne Apsara, que nous avons aussi pu rencontrer, à plusieurs reprises, la star du festival, la divine Aishwarya Rai Bachchanj, considérée par les médias indiens et même quelques célébrités d’Hollywood, comme la plus belle femme du monde… souvenir de tournage.

Nous sommes au deuxième jour du festival, et l’une des attractions est l’avant-première du film de Ram Gopal Varma, réalisateur du très attendu » Sarkar Raj », un film sensiblement » hors » Bollywood, sans danses, sans chansons, en fait, un polar politico-mafieux avec une trame et même des scènes particulièrement inspirées du Parrain III. Pour prévenir les journalistes justement, des affichettes sont punaisées le long du couloir qui mène à la salle de cinéma, indiquant : » ce film n’est pas inspiré du Parrain III… »

En fait, le film ressemble beaucoup à… ceci dit, c’est un polar bien construit, violent et énergique qui se laisse regarder sans temps mort, avec évidemment l’hyper-présence d’Amitabh Bachchan, doyen, légende, icône du cinéma indien, celui pour lequel chaque Indien brûle une bougie pour ses anniversaires. Bien sûr, l’homme est un grand acteur et la performance de son fils, devenu le mari d’Aishwarya Rai, si elle fut louée par les critiques, demeure bien en retrait ; tout comme la prestation d’Aishwarya Rai, peut-être liée à un rôle qui n’est pas vraiment central.

Durant la conférence de presse réunissant les trois membres de la famille et le réalisateur, les consignes sont données : « Pas de questions personnelles… ».

Avalanche de questions un peu bateaux donc, beaucoup d’entrain de la part d’Amitabh Bachchan qui loue les qualités du réalisateur et livre à peine quelques anecdotes de tournage. La deuxième conférence de presse le jour suivant sera à propos de la tournée  « Unforgettable ». Une interview très » promotionnelle » durant laquelle on peut sentir l’énervement du nouveau mari d’Aishwarya Rai visiblement agacé du peu d’attention dont il fait l’objet de la part des journalistes. Normal, il est marié avec la plus belle femme du monde… dit-on.

Étant accompagné de deux journalistes passionnés de Bollywood, ils m’expliquent que nous devrions tenter notre chance à la sortie de la conférence de presse ». Il faut tenter une interview privée. Avec l’armée de fans et les gardes du corps qui suivent la vedette dans ses moindres déplacements, sans compter le mari, très grand et très velu, je me dis que cela ressemble à du » mission impossible »…

Nous attendons tous les trois vingt bonnes minutes interminables devant la porte de la petite salle de presse. Sachant qu’aucun d’entre nous n’a envie de poser les questions, chacun en prépare dans sa tête au cas ou… en fait, je connais à peine la carrière de la diva indienne. Je me rappelle qu’elle a été élue Miss Monde en 1994, qu’elle a été top model avant de faire carrière dans le cinéma indien et de devenir l’actrice la mieux payée du pays ; et la plus populaire du monde en nombre d’entrées. Je me rappelle aussi d’un merveilleux petit film vu par hasard : « La maîtresse des épices » avec le talentueux et sous-estimé Dylan Mc Dermott. J’avais adoré pour sa sensualité et sa beauté… forcément… et sa beauté vient d’arriver à quelques centimètres de ma caméra… mes deux compères ont réussi à persuader les gardes du corps d’avoir dix minutes d’entretien en exclusive. Les cerbères ont dessiné un cercle pour contenir les fans et nous avons droit à la plus belle femme du monde pour nous pendant dix minutes.

Vrai que cela y ressemble, les yeux sont incroyablement verts, la peau n’a aucun défaut et, surtout, elle s’exprime avec une grâce et un détachement qui la rendent encore plus belle. Pire, elle vous met à l’aise.

Elle ne livrera rien de sensationnel dans ses propos, elle aime la France dit-elle, elle est ravie de voir trois journalistes français au sein de cette édition du festival du film indien qu’elle considère comme un grand succès. À cela elle ajoute qu’elle est une femme comblée, heureuse de faire du cinéma et enchantée du bon accueil donné au film Sarkar Raj durant l’avant-première de la veille.

Quelques mots sur sa notoriété, qu’elle estime parfois pesante, mais utile dans les programmes humanitaires dans lesquels elle s’investit. Puis, l’actrice s’attardera à promouvoir les productions purement indiennes, fustigeant au passage l’appellation « Bollywood » qu’elle estime inadéquate et de nature à présenter le cinéma indien comme une sous-culture.

Rien sur sa performance dans « The last legion » pourtant saluée par les critiques occidentaux. Rien sur ses projets personnels, rien sur son mari… peu importe, les dix minutes sont écoulées et la belle nous livre un sourire impeccable, murmure un « merci » qui nous accélère le pouls puis, elle tourne les talons et se dirige vers ses appartements suivie par une horde de fans qui hurlent son nom.

Mes collègues sont ravis, presque béats, et, quand je leur demande comment ils ont persuadé l’entourage de la belle et divine actrice d’avoir dix minutes d’entretien, ils me disent »… nous avons simplement dit que nous étions Français… » Comme quoi…

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