Cambodge : Fermeture de 377 écoles frontalières face aux hostilités thaïlandaises, 78 000 élèves privés d'éducation
- La Rédaction

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Dans un climat de tensions renouvelées à la frontière avec la Thaïlande, le ministère cambodgien de l'Éducation, de la Jeunesse et des Sports a ordonné aujourd'hui la fermeture de 377 écoles dans quatre provinces limitrophes, affectant près de 78 600 élèves et 3 197 enseignants.

Cette mesure d'urgence répond à des préoccupations sécuritaires graves après des attaques militaires thaïlandaises qui ont semé la panique parmi les populations civiles.
Accusations croisées et escalade des violences
Le ministère de la Défense nationale cambodgien a dénoncé des tirs d'obus thaïlandais sur des villages civils dans les provinces d'Oddar Meanchey, Preah Vihear et Banteay Meanchey, causant des blessés, la destruction de maisons et l'évacuation de milliers de résidents, dont femmes, enfants et personnes âgées vers des zones temporaires.
La porte-parole du ministère, la générale de division Maly Socheata, a précisé que les tirs ont repris vers 5h04 lundi matin, visant des positions militaires et des zones civiles près du temple de Preah Vihear, An Ses, le temple de Ta Muen Thom et d'autres secteurs. Ces hostilités font suite à un premier bombardement dimanche après-midi vers 14h15, ravivant un conflit frontalier qui a déjà provoqué des milliers de déplacements depuis juillet.
Impact dévastateur sur l'éducation et les civils
Cette fermeture s'inscrit dans une série d'incidents récurrents, avec des cessez-le-feu fragiles négociés sous l'égide du président américain Donald Trump et de la Malaisie. Du côté thaïlandais, l'armée a lancé des frappes aériennes en riposte, accusant les forces cambodgiennes d'avoir ouvert le feu et tuant un soldat thaïlandais.
Plus de 385 000 civils thaïlandais ont été évacués, tandis que le Cambodge déplore une nouvelle vague de réfugiés sans chiffres officiels immédiats. Ces affrontements, mêlant artillerie lourde et avions de chasse F-16, rappellent les heurts de juillet qui avaient déjà fermé des centaines d'écoles et déplacé 200 000 personnes.
Contexte d'un conflit persistant
Ce regain de violence survient après un accord élargi en octobre, suspendu récemment par Bangkok suite à des explosions de mines. Les deux pays se rejettent la faute, Phnom Penh niant tout retour de feu et Bangkok évoquant des provocations. L'UNESCO et des ONG comme Human Rights Watch appellent à protéger les civils, notamment les enfants, dans cette zone sensible autour des temples disputés. Tandis que les évacuations se multiplient, l'avenir scolaire de milliers d'élèves reste suspendu à une désescalade urgente.







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