65 personnes ont été tuées ou blessées par des mines terrestres et des munitions non explosées (UXO) au Cambodge en 2020, une baisse de 16 % par rapport aux 77 victimes de l’année précédente, indique le dernier rapport officiel du CMAA.
« Sur les 65 victimes, 17 sont mortes, 36 ont été blessées et 12 ont du subir une amputation », indique le rapport publié par les autorités cambodgiennes de lutte contre les mines et d’assistance aux victimes (CMAA). Les conflits régionaux et internes des années 60 à la fin de 1998 ont fait du Cambodge l’un des pays du monde les plus touchés par les mines et les restes d'explosifs. On estime que 4 à 6 millions de mines terrestres et d’autres munitions ont été abandonnées après trois décennies de conflits. De 1979 à 2020, les explosions de mines terrestres et d’UXO ont fait 19 797 morts et ont blessé ou provoqué l'amputation de 45 123 autres.
Le premier vice-président de la CMAA, Ly Thuch, a déclaré que le Cambodge s’était engagé à éliminer tous les types de mines terrestres et d’UXO dans le royaume d’ici 2025 et que pour y parvenir, le pays avait besoin d’un budget total de 377 millions de dollars américains.
L’année dernière, la Chine a aidé le Cambodge à déminer un total de 1 708 hectares de terres contaminées par 9 238 mines terrestres et munitions non explosées, a déclaré le directeur général du Cambodian Mine Action Center (CMAC), S.E. Heng Ratana. Cette année, a-t-il ajouté, avec une subvention de 2,5 millions de dollars de la Chine, le CMAC défrichera 1650 hectares dans différentes provinces, notamment Oddar Meanchey, Preah Vihear, Stung Treng et Kampong Thom.
Battambang compte le plus grand nombre de victimes de mines terrestres et d’UXO (19), suivi de Preah Vihear (12), Pursat (10), Banteay Meanchey (7), Kratie (4), Kampong Thom et Oddar Meanchey (3 chacun), Pailin et Thbong Khmum (2 chacun), et Mondulkiri, Stung Treng et Kandal (1 chacun).
