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Cambodge & Culture : Le cri de détresse de la troupe des danseuses sacrées d'Angkor

C’est une situation particulièrement grave que doit affronter la troupe des Sacred Dancers of Angkor. Internationalement reconnue pour la qualité et la profonde spiritualité de ses performances, cette institution créée il y a 14 ans se retrouve privée de ses principales sources de revenus et voit son existence menacée.

la troupe des danseuses sacrées d'Angkor
La troupe des danseuses sacrées d'Angkor

Il fut un temps, pas si lointain, où la salle de spectacle au bord de la rivière ne désemplissait pas. La “Divine sala”, dont le parquet a été témoin des gracieuses évolutions de ces danseuses hors-normes, a éteint ses projecteurs et baissé le rideau pour une durée indéterminée. Depuis le début de la pandémie et la multiplication des restrictions sanitaires, le spectacle vivant subit de plein fouet une crise qui semble n’en plus finir.

« Nous ne pensions pas que cette situation durerait aussi longtemps », confie Ravynn Karet Coxen, fondatrice et directrice de la troupe des Sacred Dancers »

« Les salaires ont été réduits de 30%, mais à aucun moment nous n’avons voulu suspendre nos activités. Comme l’ont fait les autres troupes, nous aurions pu mettre tout le monde en congé et reprendre nos représentations avec le retour du tourisme. Mais le fil spirituel que nous maintenons aurait été irrémédiablement brisé, et nous accordons une grande importance à ce lien. Nous avons pu bénéficier de quelques aides, mais la majeure partie des salaires est maintenant prélevée sur nos fonds personnels, ce qui représente une dépense de plus en plus difficile à supporter pour mon mari et moi. »

« Il ne reste que 27 membres dans la troupe, danseurs et musiciens, qui continuent de s'entraîner quotidiennement sur les répertoires du Reamker et du Mahabharata. Il faut savoir que ces artistes se sont énormément investi, depuis leur plus jeune âge, dans la pratique de cette tradition séculaire, et n’ont donc aucune autre expérience professionnelle ».

« Il leur a fallu du temps pour oser rêver, oser espérer, avoir confiance en la vie et se donner corps et âme »

Aujourd'hui, seuls les chantiers de construction ou les travaux dans les champs peuvent leur procurer un emploi, ce qui représente une véritable tragédie pour eux. »

Avant la pandémie, les Sacred Dancers of Angkor se produisaient plusieurs fois par semaine, se distinguant non seulement par leur maîtrise d’un art extrêmement complexe, mais aussi par la place accordée à la dimension spirituelle. Les spectacles n’étaient souvent que la conclusion d’une journée entière passée à répéter, entretenant ainsi le haut niveau des artistes. « Les représentations régulières ont cessé dès le mois de mars 2019. Nous restons disponibles pour des représentations privées, des cérémonies de commémoration et de célébration, mais seule la relance du tourisme pourra nous sauver. En attendant, nous avons lancé un appel de fonds, qui est un appel à l’aide, pour tenter de préserver un art exigeant dans lequel nos membres se sont engagés sans compter. » Cet appel de fonds constitue, selon Ravynn Karet Coxen, l’ultime solution pour sauver les Sacred Dancers of Angkor, qui demeure l’un des derniers joyaux d’une danse Apsara classée au Patrimoine culturel de l’Unesco.


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