Alors que les artistes gravitent autour d’expressions souvent uniques, les mains habiles de la jeune Cambodgienne autodidacte Prum Kim Eang créent des pièces étonnantes à partir de grains de riz moulus.
Kim Eang s’adonne à son art depuis près de dix ans pour produire des créations originales que le public de Phnom Penh peut régulièrement admirer dans les étals de différents marchés, en particulier celui de Coconut Park, proposé chaque samedi.
« Pour moi, mon travail peut contribuer à soutenir le secteur du riz cambodgien. C’est pourquoi j’ai décidé de transformer quelque chose de peu coûteux en objets de valeur. La plupart du temps, je ne prends que du riz périmé, en particulier des grains cassés, pour en faire de jolies peintures », explique-t-elle.
Kim Eang a démarré son activité en 2015 et a vendu sa première peinture en 2017. Elle gère aujourd’hui deux points de vente, l’un à Siem Reap et l’autre à Phnom Penh.
Cependant, la création de peintures peut être fastidieuse et prendre beaucoup de temps, dit-elle, ajoutant qu'une œuvre au format A4 peut prendre de trois à sept jours, voire plus selon le motif.
L'entreprise reçoit beaucoup d'attention, surtout de la part des visiteurs fascinés par l'art créatif inhabituel, en particulier les résidents étrangers, dit-elle alors que les commandes restent cependant limitées, déplore Kim Eang.
«Il y a beaucoup de fans, mais pas beaucoup d'acheteurs, sauf lorsqu'il y a un événement ou quelque chose du genre - alors ils achètent. Je reconnais que c'est parce que ce ne sont pas des produits de première nécessité. Néanmoins, une fois achetées, les peintures peuvent être conservées pendant très longtemps ».
Pour découvrir les œuvres de la jeune Cambodgienne, il est possible de la rencontrer chaque samedi au marché de Coconut Park à Koh Pich.