La troisième et dernière réunion interministérielle sur la politique nationale pour les noix de cajou pour 2022-2027 s'est terminée le 25 novembre 2022, et le document vient d'être soumis au Conseil des ministres.
Les objectifs clés de la politique nationale comprennent le renforcement de la capacité du Cambodge à cultiver, stocker, traiter, emballer, commercialiser, distribuer et exporter des noix de cajou et des produits dérivés, et la reconnaissance du Royaume en tant que producteur et fournisseur majeur au niveau régional et mondial.
Les initiés du secteur comptent sur une augmentation substantielle de l'argent investi dans la culture et la transformation des noix de cajou grâce à cet instrument, ainsi que sur une diminution des volumes considérables de graines vendues à l'état brut - et donc de moindre valeur - chaque année au Vietnam.
Dans un communiqué, le ministère du commerce annonce que la politique nationale a été mise sur la table lors de toute une série de réunions, y compris celles du groupe de travail technique du ministère, ainsi qu'avec d'autres ministères, des partenaires du développement, des organes représentatifs des producteurs et des exportateurs, et d'autres acteurs du secteur privé.
Le président de l'Association cambodgienne de la noix de cajou (CAC), Uon Silot, souligne que les contraintes du cadre juridique et politique actuel ont empêché de libérer tout le potentiel du secteur de la noix de cajou, « malgré sa contribution importante à l'économie, ce qui a conduit à des flux d'investissement avec peu de retombées et à des signes perceptibles de négligence ».
Le Cambodge a connu un essor considérable des exportations de ces graines riches en fibres, appréciées comme en-cas dans le monde entier. Les chiffres du ministère de l'agriculture, des forêts et de la pêche indiquent que le Cambodge a exporté 937 974,26 tonnes de noix de cajou l'année dernière, pour une valeur totale de 1,605 milliard de dollars, soit une augmentation de 328,34 % en tonnage et de 233,32 % en valeur par rapport à 2020.
M. Silot estime que les avantages fiscaux et autres de la politique nationale pour les acteurs du secteur attireront un plus grand nombre d'investisseurs locaux et étrangers sur la scène de la noix de cajou.
« La politique réduira les barrières commerciales et permettra aux agriculteurs de vendre directement aux usines à de meilleurs tarifs qu'aux courtiers », a-t-il déclaré à nos partenaires du Post le 27 novembre.
« Le gouvernement et les parties prenantes concernées devraient faire très attention, car le secteur de la noix de cajou utilise moins de terres pour la culture, mais a le potentiel de rapporter plus de revenus au niveau national que le riz », fait-il valoir.
M. Silot rappelle que, depuis le début de l'année, le Cambodge a exporté environ 670 000 tonnes de noix de cajou brutes, pour une valeur de 1,077 milliard de dollars, mais il souligne que cela représente une baisse de 34,65 % en glissement annuel.
Le Vietnam a été de loin le plus gros acheteur cette année, avec 660 000 tonnes, même si le pays voisin a importé 37 % de moins par rapport à la même période en 2021.
En revanche, des statistiques récentes du ministère de l'agriculture indiquent que, de janvier à octobre, le Royaume a exporté 48,59 % de noix de cajou brutes en moins par rapport à l'année précédente, soit 469 515,15 tonnes, à destination du Vietnam (467 301 tonnes), de la Thaïlande (2 050 tonnes), de l'Inde (150,16 tonnes), de la Chine continentale (13,58 tonnes), du Japon (0,14 tonne) et des Philippines (0,05 tonne).
De même, les exportations de noix de cajou transformées au cours de la même période se sont élevées à 599,93 tonnes - soit une baisse de 58,93 % en glissement annuel - vendues à la Thaïlande (264,44 tonnes), à la Chine continentale (229,84 tonnes), au Japon (74,43 tonnes), à Taiwan (25 tonnes), à la Corée du Sud (7,1 tonnes) et à la Suisse (0,12 tonne).
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