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Photo du rédacteurRémi Abad

Arts & Danse Apsara : Un soutien plus que jamais nécessaire

Un gala de charité a permis de lever une somme de 5 000 dollars, dont la moitié a été remise par l’ambassadrice de France au Cambodge, Madame Eva Nguyen Binh, à la troupe des Sacred Dancers of Angkor.

C’est à un spectacle de toute beauté auquel ont assisté une poignée d’invités assemblés devant la scène de la Divine Sala, le long de la rivière de Siem Reap. En présence de S.E. Phoeurng Sackona, ministre de la Culture et des Beaux-Arts, et de Madame l’ambassadrice, les Sacred Dancers of Angkor ont prouvé que leur maîtrise de la danse apsara n’était en rien diminuée par la crise traversée.

Un art unique en son genre

La virtuosité d’une chorégraphie ô combien complexe, l’habileté requise dans la réalisation du moindre mouvement, la retenue avec laquelle sont effectués les 1 500 gestes de la main faisant partie d’un répertoire millénaire sont autant d’éléments caractérisant la danse apsara, reconnue comme Patrimoine culturel immatériel par l’UNESCO.

Après avoir échappé à un anéantissement total sous les Khmers rouges, la danse apsara a connu un renouveau salvateur au cours des vingt dernières années, encouragé notamment par le regain d’intérêt pour un art typiquement cambodgien et porté par un tourisme avide de découvrir une pratique immortalisée sur les bas-reliefs angkoriens. Peu à peu, les spectacles se sont multipliés, de qualité variée, tant l’exécution d’une telle danse demeure complexe et nécessite des années d’études intensives. La troupe des Sacred Dancers of Angkor, créée en 2007, fait partie de l’élite de la danse apsara. Formés au sein de leur école de Banteay Srei, les membres de la troupe, danseuses, mais aussi musiciens et chanteuses, intègrent à la danse une dimension spirituelle unique en son genre.

Perpétuer cette institution

Après avoir formé, au cours de son existence, plus de 200 élèves issus de Banteay Srei et de ses alentours, après avoir contribué à la sauvegarde de ce patrimoine ancestral, avoir monté son propre lieu de représentation, amélioré le quotidien de près de 2 800 familles par le biais de programmes d’aides au développement, après avoir donné des spectacles dans de nombreux pays, la troupe se trouve aujourd’hui, comme tous les spectacles vivants, particulièrement menacée par les retombées du Covid.

Face à cette constatation, un grand concert de charité a eu lieu le 10 janvier dernier au Sofitel de Phnom Penh, permettant de rassembler 5 000 dollars. Une somme qui a été partagée entre les Sacred Dancers of Angkor et le cirque Phare, lui aussi dans la tourmente suite à la pandémie. C’est donc un chèque de 2 500 dollars qui a été remis au début du spectacle, l’ambassade de France ayant activement soutenu ce concert de gala. Plus que jamais, les membres de ce conservatoire ont besoin de soutien, pour que demeure intact cet emblème de la culture khmère.

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