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  • GEReSH-CAM – Projet européen : Vers la création d’un Centre de recherche inter-universitaire e

    Plus d’une quarantaine d’enseignants, professionnels, et responsables venus de dix institutions cambodgiennes et européennes se sont réunis dans le cadre du projet européen GEReSH-CAM « Gouvernance et émergence de la recherche en Sciences humaines au Cambodge », à un atelier sur le thème « La cartographie des acteurs locaux, nationaux et internationaux : fonctionnement, missions et possibilités de financement (subvention, rapports, expertise) ». GEReSH-CAM – Projet européen : Vers la création d’un Centre de recherche inter-universitaire en sciences humaines Cet atelier pris en charge par l’AUF, s’est tenu du 17 au 20 septembre 2018 à l’Institut national de l’éducation (INE). Il s’agit du cinquième atelier organisé au Cambodge depuis la mise en route du projet. Les objectifs de cet atelier sont de : (1) montrer l’importance du suivi stratégique du partenariat et des acteurs de la recherche, (2) aider à la définition et à la mise en place d’un dispositif interne permettant à l’institution de cartographier les acteurs de la recherche sur le SH au Cambodge, (3) Échanger les bonnes pratiques sur le travail de suivi stratégique du partenariat, (4) Identifier les financements potentiels du centre de recherche en faisant le suivi stratégique, identifier les partenaires et les chercheurs potentiels. M. Ny Ratha, formateur de français, à l’institut national de l’éducation : ”…Cela nous apprend des méthodes de recherche pour trouver différents partenaires : chercheurs, bailleurs de fonds. Il nous apprend à bien identifier et connaître les partenaires avant de les inviter à participer à notre projet…”. Dy Phaneth, URBA ”…J’étais très impressionné par la présentation du professeur Neth Boramey qui parlait des méthodes pour créer des projets et pour la recherche des partenaires financiers. J’ai pu apprendre les techniques de présentation de projet et des méthodes de budget…”. Cartographie Au-delà de la définition des partenaires, la cartographie est un dispositif interne permettant à l’institution de cartographier les acteurs de la recherche afin d’aider les chercheurs et d’autres acteurs impliqués dans les projets à les informations pertinentes. ”…Avant, je ne savais pas ce qu’était la cartographie. Après avoir participé à cet atelier, j’ai bien appris comment identifier les partenaires et comment faire appel aux partenaires afin de créer des projets, que ce soient des partenaire techniques, en ressources humaines ou financières. Cela montre le chemin vers la création des projets…”, a affirmé Mme Seng Kimha, coordinatrice de français à l’institut national de l’éducation, ajoutant qu’elle pourrait transférer ces connaissances aux autres. L’AUF prendra en charge prochainement un consortium des partenaires du projet entre le 15 et 19 octobre 2018 à Bruxelles pour discuter de l’avancement de l’état du projet et pour anticiper le processus de démarche qualité. Cela sera suivi par un atelier sur l’innovation et recherche scientifique à l’INALCO à Paris, et d’un autre atelier en novembre à Phnom Penh sur la gestion de projets animé par l’IRD. Geresh-Cam Geresh-Cam est un projet européen comprenant dix institutions partenaires, dont cinq au Cambodge : Université royale des Beaux-arts, Université royale de Phnom Penh, Institut national de l’Education, ministère de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, et ministère de la Culture et des Beaux-arts ; et cinq autres en Europe : Institut national des Langues et Civilisations orientales, Université de Lettonie, Université des Sciences de l’Education de Lituanie, Agence Universitaire de la Francophonie (AUF-Bruxelles), et Institut de Recherche pour le Développement. Il vise à contribuer à l’amélioration du système d’enseignement supérieur au Cambodge, en particulier dans le domaine des sciences humaines. Ce projet de trois ans (2016-2019) a deux objectifs principaux : Renforcement des compétences institutionnelles et de recherche, dont le résultat final sera la création d’un centre de recherche inter universitaire dédié au domaine des sciences humaines. Les enseignants et les étudiants de différentes universités seront en mesure de travailler sur leurs propres projets de recherche et seront proactifs, faisant du centre de recherche un acteur clé du développement des sciences humaines au Cambodge. Le centre de recherche sera un lieu privilégié pour les chercheurs ainsi qu’un espace d’apprentissage et de recherche pour les étudiants en maîtrise. Ce sera également un lieu de création et de diffusion de connaissances à travers l’organisation de séminaires, d’ateliers et de conférences locaux et internationaux. L’AUF est partenaire de ce projet coordonné par l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) via ses directions régionales Europe de l’Ouest et Asie-Pacifique. Texte : GEReSH-CAM Pour en savoir plus sur le projet GEReSH-CAM : https://www.geresh-cam.eu/

  • TSA – Sanctions économiques : La Commission Européenne inflexible

    Retrait… La suédoise Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce, a indiqué sur le blog officiel de la Commission européenne qu’elle et la représentante de l’Union Européenne (UE), l’italienne Federica Mogherini, avaient officiellement informé le Cambodge du processus de retrait de son traitement commercial préférentiel dans le cadre du régime «Tout sauf les armes» (TSA). La suédoise Cecilia Malmström, commissaire européenne chargée du commerce Insensible La commissaire semble donc rester insensible aux nombreuses réactions locales qui ont suivi la mission européenne de juillet dernier dans le royaume. Professionnels, syndicats cambodgiens et représentants consulaires avaient protesté d’une même voix contre les effets négatifs très probables sur l’économie du pays et les répercussions sociales d’un éventuel retrait du régime préférentiel. L’Union européenne et le Cambodge avaient aussi réaffirmé en mars 2018  leur engagement à renforcer les liens économiques et à soutenir l’intégration du pays dans les chaînes d’approvisionnement régionales. L’engagement avait été pris lors de la 10ème réunion du Comité mixte entre le Cambodge et l’UE. Dernier recours A l’issue de la mission de juillet, Cecilia Malmström indiquait dans un communiqué de presse : ”…Le retrait du Cambodge du système d’échange préférentiel ne serait qu’un ”…dernier recours…le Cambodge a tout de même réalisé un développement réel en termes d’économie et de droits sociaux…Personne ne peut nier les réalisations et les progrès réalisés dans le Royaume, en particulier au sujet du développement et de la croissance économique. En outre, la démocratie progresse, même si elle n’est pas aussi rapide que l’UE le souhaite….”. Arguments aujourd’hui : Cecilia Malmström Rappel : Cette dernière a été proposée comme Commissaire européenne chargée du Commerce en septembre 2014. Sa principale mission est de finaliser le partenariat transatlantique de commerce et d’investissement, l’accord commercial entre l’Union européenne et les États-Unis, ainsi que l’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada. Cette mission qui se déroule dans le secret des négociations avec les représentants des États-Unis a fait l’objet d’amples manifestations en Allemagne et en Belgique. En effet, ses détracteurs lui reprochent de favoriser les intérêts des lobbys aux dépens des consommateurs. Concernant le Cambodge, dans son texte de vendredi, la commissaire européenne reprend strictement les leitmotivs qui ont, officiellement, guidé la position de la Commission Européenne au début : ”…Notre récente mission de l’UE dans le pays a montré des violations graves et systémiques de la liberté d’expression, des droits des travailleurs et de la liberté d’association…Cela s’ajoute à des problèmes de longue date en matière de droits des travailleurs et d’accaparement des terres…Comme je l’ai souligné à plusieurs reprises, notre politique commerciale doit être guidée par nos valeurs. En conséquence, lorsque nous sommes confrontés à un mépris flagrant de ces valeurs, l’Union européenne doit agir…”. Elle ajoute : ”…Au Cambodge, nous assistons à des développements très troublants avec une nette détérioration sans améliorations convaincantes à venir…Tout au long de ce processus, un espace de négociation et de dialogue sera prévu avec le pays. Nous tiendrons également les états membres de l’UE informés des prochaines étapes…”, avant de conclure : ”…Nous ne sommes pas encore au bord du précipice, et il est encore temps pour le Cambodge de se rattrapper….Cependant, les conséquences du parcours de ce pays sont à présent clairement visibles…”. Federica Mogherini Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a co-signé la notification officielle de la procédure de sanction contre le Cambodge. La représentante est l’ancienne ministre des ministre des Affaires étrangères du gouvernement Matteo Renzi. Elle est aussi deuxième vice-présidente de la Commission européenne. Ses positions récentes connues à l’égard du Cambodge remontent à décembre 2017. Cette dernière avait appuyé, avec six pays de l’Union, la requête de l’Italie appelant à des restrictions sur la quantité de riz importé du Cambodge en raison des difficultés économiques des riziculteurs italiens. Federica Mogherini, haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Concernant la situation politique au Cambodge, la représentante avait déjà en septembre dernier fait part d’exigences : ”…Nous exhortons les autorités cambodgiennes à abandonner toutes les charges à l’encontre de militants pour des motifs politiques et à lever l’interdiction d’activité politique de 118 membres de l’opposition. Les conseillers locaux de l’opposition élus en juin dernier 2017 devraient être réintégrés…”, ajoutant : ”…nous attendons des autorités cambodgiennes qu’elles rétablissent la liberté du débat politique et de la concurrence et respectent l’espace pour une société civile libre et indépendante…”. Ces déclarations avaient alors provoqué quelques réactions pesées du côté du gouvernement : ”…Il s’agit de chantage guidé par un agenda politique et d’une atteinte à notre souveraineté…”, avait tout de suite déclaré Sok Eysan, porte-parole du parti au pouvoir. Positions locales Georges Edgar Lors d’une rencontre avec le Club des journalistes cambodgiens jeudi dernier, l’ambassadeur de l’UE au Cambodge, George Edgar vantait les mérites de cet accord préférentiel. Devant les journalistes, l’ambassadeur a déclaré : ”…L’accès au marché européen a entraîné un développement rapide des industries exportatrices du Cambodge…ce régime préférentiel a permis au pays d’obtenir un avantage concurrentiel substantiel, de développer l’économie et de créer des emplois…”. Ironie du calendrier, cette position de l’ambassadeur en faveur du régime préférentiel intervient 24 heures avant la publication du texte de Cecilia Malmström. C’est aussi durant ces dernières 24 heures que syndicats, patrons du textile et gouvernement se sont mis d’accord pour une augmentation des salaires dans ce secteur-clé directement menacé par la position de la Commission Européenne. Rencontre européenne avec le Club des Journalistes Cambodgiens Précédemment, Cambodge Mag s’était également fait l’écho des réactions, notamment des syndicats, qui indiquaient : ”…Nous exhortons ‘l’Union Européenne à maintenir le régime Tout sauf les armes au Cambodge afin que nos familles aient des emplois, de meilleures conditions de travail, et la liberté syndicale au Cambodge…”. Dans une longue interview  sur ce sujet, le Président de la Chambre de Commerce Européenne au Cambodge, Arnaud Darc, déclarait : ”…A mon avis, si ces discussions aboutissent dans le sens d’une suspension des facilités accordées au pays dans ses échanges commerciaux avec l’Europe, cela affectera directement les investissements européens et, plus généralement, le bien-être de la population…”. Chheang Vun Plus récemment, le porte-parole de l’Assemblée nationale, Chheang Vun, déclarait que la proposition du Parlement européen sur le retrait du régime «Tout sauf les armes» ne reposait pas sur des principes de démocratie et de droits de l’homme au Cambodge : ”…Il s’agit d’une manoeuvre commerciale de l’Italie, qui a perdu des parts de marché sur le riz en Europe en raison de l’exportation de riz cambodgien vers le marché de l’UE…le retrait du régime préférentiel a été proposé par l’ancienne ministre italienne des Affaires étrangères, Federica Mogherini. Cette dernière souhaite sécuriser le marché italien du riz en exhortant l’UE à supprimer le régime préférentiel du Cambodge…”. Som Aun Enfin, à l’annonce de vendredi, Som Aun, président de la National Union Alliance Chamber of Cambodia, a déclaré à la presse locale que les travailleurs cambodgiens dépendaient du secteur de l’habillement et de la chaussure pour leur subsistance et qu’ils ne devraient pas avoir à subir de revers en raison d’une sanction motivée par des raisons politiques : …”Nous demandons instamment à l’Union Européenne d’examiner attentivement l’impact de la suppression du régime préférentiel, susceptible d’affecter directement l’emploi et les moyens de subsistance des travailleurs et de leurs familles…”, a-t-il déclaré. Le Premier ministre Hun Sen lors de la 73ème Assemblée générale des Nations Unies Hun Sen Sans citer nommément l’Union Européenne, le Premier ministre Hun Sen a, lors de son récent discours à la 73ème Assemblée générale des Nations Unies, déclaré que ”…Nous regrettons de tout cœur de souligner que les droits de l’homme de nos jours sont devenus une mission pour imposer la civilisation par certaines grandes nations…l’imposition de sanctions unilatérales est devenue une arme populaire de ces nations dans la gestion de leur politique internationale, complètement dictée par leurs programmes géopolitiques…”. Opposition Si les petits partis d’opposition locaux n’ont pas réagi, Sam Rainsy, ancien leader du CNRP, a largement partagé les récentes déclarations européennes sur les reseaux sociaux. Ce dernier n’a en effet jamais caché sa position en faveur de sanctions économiques contre le régime d’Hun Sen. A la tête d’une délégation, Sam Rainsy était invité le 12 septembre dernier au Parlement Européen. Sur France 24, il déclarait le même jour : ”…trop, c’est trop, il faut des sanctions contre le régime. Il faut les appliquer progressivement et je pense que ces sanctions seront efficaces…Hun Sen sait que son régime ne peut pas survivre à l’imposition de droits de douane sur les échanges commerciaux avec l’UE, les principaux marchés d’exportation du Cambodge. Il doit faire tout ce qui est nécessaire pour éviter ce scénario et rétablir la démocratie….”. Commission européenne Quelques explications pour éviter les confusions entre les différentes entités politiques et administratives de l’Union Européenne : La Commission européenne est l’une des principales institutions de l’Union européenne. Sa fonction principale est de proposer et de mettre en œuvre les politiques communautaires. Gardienne des traités, elle veille à leur application et jouit d’un quasi-monopole du droit d’initiative dans le domaine des compétences exclusives de l’Union, comme l’union douanière, le marché intérieur, la monnaie unique. La commission est dotée d’autres compétences, comme la négociation des accords de commerce et d’association avec les États tiers, l’établissement de l’avant projet de budget et la gestion des fonds communautaires. 28 commissaires, nommés sur proposition des gouvernements des États membres, forment cette commission. Nommés pour cinq ans, ils sont choisis, en principe, en raison de leur compétence générale. Siège de la Commission européenne, Bruxelles Lobbys A plusieurs reprises, la Commission a été accusée d’avoir son champ d’action limité par l’influence non négligeable des groupes d’intérêt. Selon le Corporate Europe Observatory, entre 15 à 30.000 personnes travaillent à Bruxelles pour le compte de lobbys, dont 70 % pour le secteur privé. La Commission agit indépendamment des gouvernements des États membres. Elle partage les pouvoirs exécutif et législatif avec le Conseil de l’Europe. C’est important car cela signifie que la décision de retrait du régime préférentiel pour le Cambodge, ou tout autre pays, est techniquement possible sans l’accord ou le vote des états membres de l’Union. Les seules possibilités de recours du parlement européen contre des sanctions vers des pays tiers comme le Cambodge restent la pression diplomatique ou un droit de véto, ce dernier ne pouvant toutefois s’appliquer qu’à la gestion globale de la Commission Européenne. Origines du désaccord sur le régime préférentiel Les polémiques liées au régime préférentiel remontent à 2010 alors que l’UE était critiquée par des ONG humanitaires pour son soutien à divers projets agro-industriels. La polémique s’était ensuite atténuée alors qu’un comité conduit par des représentants des communautés lésées, l’ambassadeur de l’UE de l’époque, les industriels  et des membres de la Commission européenne avaient proposé des mesures de compensation. Ce n’est que depuis les élections de juillet 2018 que les menaces de sanctions sévères se sont largement révélées et qu’un processus s’est très rapidement mis en place. Experts et analystes : risques de récession Anwita Basu Pour Anwita Basu, consultante-analyste à l’entreprise réputée Economist Intelligence Unit, sans des programmes comme le régime TSA, l’économie cambodgienne pourrait sombrer dans la récession. Pour des raisons humanitaires et géopolitiques, Anwita Basu ne croit pas que le régime TSA sera révoqué : ”…Les puissances occidentales ne veulent pas pousser complètement le Cambodge dans la sphère chinoise…”, souligne-t-elle dans newnaratif.com, ajoutant que :  ”…je pense que le rôle de la Chine dans l’économie cambodgienne, tel qu’il se présente actuellement, a été exagéré, mais le potentiel d’un engagement plus profond avec la Chine est très élevé…”. Alors que les puissances occidentales telles que l’UE se méfient de l’influence économique de la Chine, Anwita Basu affirme que la véritable crainte réside dans son positionnement stratégique dans la région. Astrid Noren-Nilsson Pour Astrid Noren-Nilsson, politologue et auteure de l’ouvrage ”Cambodia’s Second Kingdom: Nation, Imagination, and Democracy”, le Cambodge n’est pas le seul pays mis en cause concernant les droits de l’homme. Elle critique également le manque de cohérence de l’UE dans l’application de sanctions. Selon Noren-Nilsson, l’UE préférera sans doute recourir à des moyens de dissuasion plutôt qu’à des sanctions concrètes, dans l’espoir que la menace de révocation du TSA suffira à influencer le gouvernement de Hun Sen.”…L’UE utilise le seul véritable levier qu’elle a sur le gouvernement cambodgien à l’heure actuelle : l’accord TSA…”, indiquait-t-elle dans newnaratif.com à l’annonce de la première résolution. Robertson de Human Right Watch,  souligne que le processus de prise de décision n’est pas simple. Il déclare que la décision fait partie d’un processus en cours qui ”….tiendra compte des intérêts des travailleurs cambodgiens…”, sans donner de détails sur ce dernier point. Antécédents et efficacité Le régime Tout sauf les Armes  accordé par l’Union concerne 19 pays dont le Cambodge. Depuis son entrée en vigueur le 5 mars 2001, l’Union Européenne n’a suspendu ses accords préférentiels que dans trois pays: la Biélorussie, le Myanmar et le Sri Lanka. Le Sri Lanka a été temporairement suspendu du régime préférentiel pour violation des droits politiques pendant la guerre civile – un cas bien plus grave que le Cambodge. Le régime préférentiel a été rétabli en 2017. Suspendu du TSA en 1997, le Myanmar a retrouvé les bonnes grâces de l’UE depuis 2013 en reconnaissance des ”…efforts déployés par le pays pour améliorer l’environnement politique, social et du travail…” – des efforts qui, avec la crise Rohingya et les arrestations de journalistes, ne semblent pas avoir été couronnés de succès. Le Myanmar est à présent également menacé du retrait du régime préférentiel aux côtés du Cambodge, dans la même déclaration rédigée par Cecilia Malmström. Importance des liens Cambodge-Union Européenne Chiffres L’Union Européenne est la principale destination des exportations du Cambodge. Elle représente 40% de toutes ses exportations. Celles-ci ont fortement augmenté ces dernières années, augmentant de 227% entre 2011 et 2016. En 2017, le commerce total entre le Cambodge et l’UE s’est élevé à 5,86 milliards d’euros. Mais le Cambodge en est le principal bénéficiaire, avec environ cinq milliards d’euros d’exportations vers l’UE. Les exportations cambodgiennes sont dominées par les vêtements, les chaussures et les produits agricoles. L’UE a exporté près de 851 millions d’euros de marchandises vers le Cambodge en 2017. Les principales exportations de l’UE vers le Cambodge sont les machines, le matériel de transport et les produits agricoles. La valeur des exportations du Cambodge vers l’Europe atteint 25% du produit intérieur brut du Cambodge. L’UE est le deuxième partenaire commercial du Cambodge après les États-Unis. Le Cambodge est maintenant le deuxième pays parmi tous les bénéficiaires de l’initiative TSA en termes de volume d’échanges parmi les 19 bénéficiaires. De nombreuses entreprises du pays opèrent en tant que sous-traitants de grandes marques telles que Adidas, Gap, H & M, Marks & Spencer et Uniqlo. Dans le textile, après l’Union Européenne, viennent ensuite les États-Unis (30%), le Canada (9%) et le Japon (4%). Travailleuses du textile à Phnom Penh. Photographie ILO (CC) L’industrie du vêtement est essentiellement dominée par des entreprises à capitaux étrangers, principalement des pays voisins tels que la Chine, Hong Kong, Singapour, la Malaisie et la République de Corée. L’association avec des entreprises de confection ou des marques étrangères appartenant à des étrangers offre à l’industrie du textile au Cambodge un important canal d’accès à la chaîne de valeur mondiale de l’habillement. Avec plus de 600 usines et environ 700 000 employés et ouvriers, le textile reste le premier secteur d’emploi du royaume. La main d’oeuvre au Cambodge est moins chère que la plupart des concurrents régionaux, à l’exception du Laos et du Myanmar. Le salaire minimum mensuel du pays reste le plus compétitif par rapport à la Thaïlande (250 USD),  il ne l’est plus par rapport au Vietnam. Selon Eurocham, le tarif préférentiel pratiqué pour les produits finis exportés du royaume vers l’Europe a un impact social très fort. C’est l’une des clés qui a permis au pays d’améliorer la situation des petits revenus, et de participer à la réduction de la pauvreté. D’augmenter le salaire minimum mensuel n’aurait pas été possible sans cette mesure. Il y a seulement cinq ans, le salaire minimum plafonnait à 61 dollars US, à peine de quoi subvenir aux besoins quotidiens. Au delà des chiffres, ”….L’Europe a joué un rôle essentiel qui va au-delà de simples mesures de soutien. L’Europe est un sponsor de la reconstruction et de la paix, un donneur à travers son assistance à différents programmes, et un partenaire commercial. Avec les entreprises européennes présentes au Cambodge, le royaume bénéficie d’une plus-value qui ne se mesure pas seulement en terme de revenus fiscaux et d’emplois, mais aussi en terme de formation, d’ouverture et de rayonnement…”, ajoute son président Arnaud Darc. Menaces sur le textile et le riz L’industrie textile avoisine globalement  sept milliards de dollars US, tous clients confondus. Certains dirigeants syndicaux estiment que des emplois dans l’industrie du vêtement sont en jeu si des sanctions sont imposées au Cambodge. ”…Ce seront les travailleurs des usines de confection qui seront les plus touchés, car ils comptent uniquement sur leurs petits salaires pour joindre les deux bouts…”, a déclaré Ath Thon, président de la Coalition des travailleurs démocrates cambodgiens du secteur du vêtement. Beaucoup d’entre eux sont endettés et, s’ils perdent leur emploi, ils devront faire face à de sérieux problèmes. Riziculteurs au Cambodge. Photographie Brad Collis (CC) Le sujet est moins abordé mais les exportations de riz cambodgien vers l’Union risquent aussi d’être affectées par cette sanction. Les exportations de riz cambodgien vers l’Europe constituent 40% des exports du secteur. Dilemme Cambodgien Il semble difficile de prédire la suite des événements tant la menace de sanctions affectant deux secteurs sensibles de l’économie cambodgienne semblait non pas impossible mais peu probable. Paradoxes Alors l’un des principaux artisans de la reconstruction du pays martyr, l’Europe – ou plus précisément la Commission Européenne risque, au moins en termes purement économiques, de devenir l’artisan d’une récession. Paradoxal, car la croissance vigoureuse de ces dernières années a largement été portée par les efforts de l’Europe. Paradoxal, car les Européens sont à la recherche de partenariats locaux et cherchent à contrecarrer l’hégémonie de la Chine qui se profile ouvertement dans cette région du monde. En retirant le régime préférentiel, il est très probable que le gouvernement se tourne alors vers son ”ami d’acier” pour faire face aux chocs économiques sectoriels qui risquent de se succéder. Chocs économiques car, bien qu’étant un secteur stratégique de l’économie du royaume, l’industrie textile est celle dont la croissance a été la moins dynamique au profit du tourisme et de l’immobilier ces deux dernières années. Bien qu’il soit envisageable à terme, pour des raisons économiques, de supprimer progressivement le régime préférentiel, le royaume n’a pas encore suffisamment diversifié son industrie pour absorber ce type de mesure-sanction immédiate. En clair, il est trop tôt, le Cambodge a encore besoin de son industrie textile et l’imposition de taxes lui fera instantanément perdre ses avantages par rapport à ses concurrents voisins. Et, les premiers touchés seront les travailleurs du secteurs et leurs familles. Diplomatie Peut-on envisager une telle mesure aux effets économiques et sociaux sans passer par le canal diplomatique ? Beaucoup ont pensé qu’il s’agissait de pressions diplomatiques exacerbées par les élections de juillet et destinées à pousser le gouvernement à beaucoup plus d’ouverture vers l’opposition et les associations. Rappelons que la grâce de Sam Rainsy intervenue en 2013 avait été précédée par des menaces de sanctions des USA. L’Europe ne serait-elle pas tentée d’utiliser la même méthode ? Ce serait oublier que le Premier ministre ne semble pas s’armer de patience vis-à-vis des actuelles pressions européennes. Ce serait oublier aussi, peut-être, que la diplomatie à la méthode asiatique-cambodgienne exclut totalement la possibilité pour un dirigeant de perdre la face. Et, les requêtes de Federica Mogherini concernant la réinstallation de l’opposition CNRP, ajoutées à des déclarations publiques assez vives, risquent de contribuer à un durcissement de la position cambodgienne qui exclut tout retour politique du CNRP. Le discours du Premier ministre à l’ONU était clair sur ce point, il n’a pas hésité à parler de ”méthode brutale” de la part des pays qui tentent d’imposer leur volonté à travers des sanctions. A mentionner aussi que, conforté par un secteur sensible mais en bonne santé, le Premier ministre a fait appliquer une série de mesures sociales significatives en faveur des ouvriers du textile. Avec l’annulation du régime préférentiel envisagée, il sera très compliqué de conserver ses mesures. Toutefois, dans l’absolu et dans le cadre de l’accord d’un régime préférentiel, il est normal que l’UE se préoccupe des conditions de respect de l’accord et qu’il y ait effectivement des échanges entre partenaires de l’accord. On peut alors s’étonner alors que le durcissement de la Commission intervient huit ans après les premiers incidents mettant en cause la pertinence de l’accord TSA. On peut s’étonner également de la rapidité avec laquelle le processus s’est mis en place ces derniers mois. On peut aussi s’étonner de l’efficacité d’une mission de quelques jours pour évaluer une situation tout de même très complexe et pointant du doigt des attitudes qui ne sont pas nouvelles. Certains conseillers du gouvernement cambodgien n’ont d’ailleurs pas hésité à fustiger le peu d’empathie et le manque d’écoute des membres de la Commission Européenne qui ont conduit la mission de Juillet dernier (R.Jennar – Fresh News). La Commission, malgré la notification officielle de vendredi, a déclaré que l’espace était toujours ouvert au dialogue. Bien que cela n’ait apparemment pas donné de résultats tangibles, le gouvernement cambodgien avait envoyé une mission diplomatique il y a quelques semaines pour tenter d’infléchir la position européenne. Il y a donc des tentatives diplomatiques des deux côtés pour éviter la concrétisation de cette sanction de ”dernier recours”. Et, c’est peut-être la seule petite lueur d’espoir pour qu’un compromis se dessine alors que le sort de quelques centaines de milliers de petits salaires cambodgiens et un secteur économique tout entier sont en jeu, pour ne pas dire en otage. Christophe Gargiulo

  • Réseautage : Soirée italienne chez Segafredo

    Jeudi dernier eu lieu la soirée de réseautage organisée par l’Italian Cambodian Business Association. L’événement était organisé en partenariat avec Eurocham. Il s’est déroulé dans les locaux du café-restaurant Segafredo à Phnom Penh. A cette occasion, de délicieux amuse-gueules et boissons italiennes ont fait la joie des participants. Ces derniers ont également eu la possibilité de nouer des contacts avec les membres d’EuroCham et de l’ICBA. Pour consulter la totalité de l’album photographique, cliquer ici… Photographies par Marie Srey-Lys Joanny

  • Textile : Le salaire minimum passe à 182 $ mensuels

    La commission tripartite (syndicat, gouvernement, employeurs) chargée de déterminer le salaire minimum des travailleurs des industries du textile et de la chaussure a décidé d’augmenter le salaire mensuel minimum à 182 $ à compter de janvier 2019. Les syndicats proposaient 182 dollars et les employeurs 177 $. Lors du vote de vendredi dernier, le chiffre le plus bas a été accepté presque à l’unanimité.Sur 28 voix, 26 se sont exprimées pour et deux se sont abstenues. Le représentant du ministère du Travail, Ith Sam Heng, a déclaré que le Premier ministre Hun Sen avait décidé d’ajouter 5 dollars de plus pour atteindre un total de 182 dollars. Van Sou Ieng, président de l’Association des usines de confection textile du Cambodge a déclaré que le revenu minimum au Vietnam est plus attractif comparé au Cambodge. De plus, le Vietnam possède un taux de productivité plus élevé. Il a aussi ajouté que le gouvernement réduira les coûts d’électricité pour arriver à 0,15$ Kwh. Ath Thon, président de l’Union Démocratique des Travailleurs du textile cambodgien trouve au contraire que le salaire minimum défini par l’accord n’est pas assez élevé pour les travailleurs. Luu Meng, vice-président de la Fédération du Tourisme du Cambodge, a annoncé que c’est une bonne nouvelle pour les travailleurs de passer de 100$ il y a 3 ans à 182$. ”…Nous devons continuer dans cette lancée…”, a t-il déclaré. Le nouveau revenu minimum sera effectif à partir de janvier 2019 et près de 850 000 travailleurs au Cambodge sont concernés, la plupart sont des femmes. Texte et photographies par Marie Srey-Lys Joanny

  • Siem Reap : A la rencontre de Céline Troeung

    Le Khéma, restaurant bien connu des phnompenhois, s’apprête à ouvrir ses portes dans la cité des temples. A sa tête, la dynamique Céline Troeung, jeune française d’origine sino-cambodgienne, qui entend bien faire de ce lieu un endroit incontournable pour tous les amateurs de gastronomie. A la rencontre de Céline Troeung Ambiance chaleureuse et confortable C’est au bord de la rivière, dans un grand bâtiment blanc, que le Khéma a élu domicile, à deux pas de la future Alliance Française. La porte, une fois poussée, laisse entrevoir le potentiel du lieu : une immense salle aux larges baies vitrées, parsemée de mobilier en bois, promet d’ores et déjà une ambiance chaleureuse et confortable. Les vitrines réfrigérées, quant à elles, se garniront bientôt des fromages et charcuteries qui font la renommée de l’enseigne. Tout autour, le personnel s’affaire aux derniers préparatifs. Ouverture « Tout sera prêt pour le 17 octobre, jour de l’ouverture. Il ne reste plus que quelques travaux de finition à réaliser, mais le plus dur est fait », confie Céline, qui présidera à aux destinées du restaurant. Cette ancienne responsable marketing s’apprête à relever le défi d’une nouvelle carrière dont elle rêve depuis longtemps. Carrière « J’ai toujours voulu travailler dans la restauration. J’ai longtemps hésité entre des études de tourisme-hôtellerie ou de commerce. J’ai finalement choisi le commerce, qui promettait à l’époque plus de débouchés. En parallèle, durant deux ans, j’ai été embauchée par une cafétéria. J’y ai exercé à peu près toutes les fonctions, service, plonge, grillades, caisse, relation clients… Ça m’a énormément apporté. Et puis, la restauration est un univers passionnant, très exigeant, mais qui déborde d’énergie, où il faut toujours être créatif et se remettre sans cesse en question.» Lieu dédié à la gastronomie française Avec sa capacité de 100 personnes sur le toit-terrasse, plus 150 couverts répartis sur les deux salles, le Khéma Angkor sera le plus grand restaurant de l’enseigne, qui en compte déjà deux sur Phnom Penh. « C’est ce qu’il manquait à Siem Reap : un lieu dédié à la gastronomie française regroupant au même endroit restaurant, bar à vins, traiteur, boulangerie, fromagerie et charcuterie. Nous tenons à proposer des produits de qualité à un prix raisonnable, comme nous le faisons déjà dans nos autres établissements. » Challenge Un nouveau challenge pour Céline, qui en a déjà relevé plus d’un. Celui de venir s’installer au Cambodge n’était pas le moindre. Sa famille, qui a dû quitter le Royaume au début des années 1980, a au début tenté de l’en dissuader, hantée par des souvenirs traumatisants liés à cette période troublée. Mais c’est un pays bien différent du sombre tableau qui lui en avait été brossé que découvre Céline, d’abord en tant que touriste puis, bien vite, en tant qu’expatriée. Phnom Penh « Mon arrivée sur Phnom Penh, en 2014, s’est vraiment déroulée pour le mieux. J’ai rencontré de la famille qui était restée sur place, des gens adorables, qui ont beaucoup fait pour moi. C’était merveilleux de faire leur connaissance, tout comme d’intégrer cette culture dont je me sens si proche de par mes origines. Je me suis aussi rendu compte que le pays était en plein développement, qu’il y avait énormément de choses à y faire, au niveau des start-ups, de la restauration, du tourisme, de la technologie… Avant de nous installer, mon compagnon avait déjà ouvert son entreprise au Cambodge : pour ma part, au bout de deux semaines, j’étais employée par une marque de café internationale. » Marketing Au bout de deux ans, Céline Troeung intègre le groupe Thalias, d’abord comme directrice marketing, avant d’être pressentie pour prendre les rênes du nouveau Khéma Siem Reap. Proposition immédiatement acceptée par la principale intéressée, qui a déménagé pour l’occasion dans la cité des temples : « C’est une ville très agréable, loin du bourdonnement incessant de Phnom Penh. On s’y sent beaucoup plus au calme. Et il y a une chose qui m’a convaincue de venir m’installer ici : lors de la précédente Semaine Française, j’ai rencontré une communauté très présente et faisant preuve d’une belle solidarité. Ce critère fut décisif. » Sourire Pour le moment, Céline n’a guère de temps à consacrer à la découverte de la ville. Des aller-retours incessants entre Siem Reap et Phnom Penh, la supervision des 30 membres de l’équipe ainsi qu’une multitude de derniers détails à régler ne lui laissent que peu de loisirs. En parallèle, la jeune femme, décidément très active, s’investit aussi dans la section locale de la Chambre de commerce franco-cambodgienne. Pourtant, aucun stress, aucune inquiétude ne se lisent sur son visage souriant. Nous nous donnons donc rendez-vous pour ce 17 octobre dans un restaurant qui devrait, à n’en pas douter, réserver quelques belles surprises.

  • Déchets : Nouvelle alerte du ministère de l’environnement

    Alors que le Cambodge s’apprête à célébrer Pchum Ben, le ministère de l’environnement lance à nouveau un appel au public pour contribuer activement à la gestion des déchets. Le ministère souligne qu’il s’agit de la responsabilité de tous, des particuliers, des entreprises, des restaurants et des associations. Les images des rues de Sihanoukville transformées en dépotoirs flottants par les inondations ont largement alimenté les réseaux sociaux ces derniers jours.​​ Elles ont aussi suscité pas mal de mécontentement parmi la population de la ville. Des rues de Sihanoukville transformées en dépotoirs flottants par les inondations. Photographie Facebook Quelques jours plus tôt, S.E. Dr Thong Khon, ministre du tourisme a également exhorté les autorités à ”…gérer plus efficacement les déchets et ordures mais aussi empêcher les eaux usées de s’écouler vers le littoral et la mer…” Le porte-parole du ministère et secrétaire d’État, S.E. Neth Pheaktra a déclaré : ”…Une bonne gestion des déchets permet non seulement de garantir un environnement propre, mais aussi de promouvoir une vie saine et de réduire les blocages dans le système d’égout, en particulier lorsqu’il pleut….”, ajoutant que : ”…La responsabilité des déchets est aussi un devoir citoyen, les habitants doivent se responsabiliser en évitant de jeter leurs ordures sur la voie publique…”. S.E. Neth Pheaktra a​​​​ déclaré également que la gestion des déchets dans les villes du royaume s’était améliorée, mais n’avait pas encore atteint un niveau satisfaisant. Il explique ces résultats difficiles par une augmentation sensible de la population, des modes de vie qui s’orientent vers la consommation, et le manque d’éducation du public. 10 000 tonnes – jour Selon les statistiques du ministère, pour 2017, les principales villes du pays ont produit environ 3,65 millions de tonnes de déchets, soit plus de 10 000 tonnes par jour, dont 70 à 80% ont été acheminés vers des sites de décharge et de recyclage. Phnom Penh La capitale Phnom Penh a produit à elle seule près de 3 000 tonnes de déchets par jour, tandis que les autres principales destinations touristiques, les provinces de Siem Reap et de Preah Sihanouk produisent respectivement en moyenne 350 à 400 tonnes de déchets et entre 600 et 650 tonnes de déchets par jour. S.E. Neth Pheaktra a ajouté que, dans l’ensemble du pays, environ 41% des déchets produits chaque année étaient acheminés vers des sites de décharge, 11% étaient recyclés et le reste était brûlé ou jeté dans des lieux publics. Des études suggèrent que parmi les déchets au Cambodge, environ 70 ou 80% peuvent être recyclés.​​

  • Coopération : Turquie et Cambodge se rapprochent

    S.E. Prak Sokhonn, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a effectué une visite officielle en Turquie les 1er et 3 octobre 2018 à l’invitation de son homologue, Mevlut Cavusoglu. M. Prak Sokhonn, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et ministre des Affaires étrangères de Turquie, Mevlut Cavusoglu Coopération plus étroite Selon le compte-rendu du ministère, l’objectif de la visite ministérielle était de promouvoir une coopération plus étroite entre le Cambodge et la Turquie. Il s’agissait également de préparer la prochaine visite officielle du Premier ministre Hun Sen en Turquie. Soutien S.E. Prak Sokhonn a déclaré avoir eu un entretien fructueux avec son homologue turc. Durant leur rencontre, ce dernier a salué le taux de participation élevé aux élections de juillet dernier. Il a également exprimé son soutien sans faille au parti au pouvoir. Le ministre Cavusoglu a confirmé que la Turquie était prête à accueillir le Premier ministre Hun Sen à Ankara à la fin de l’année. Ambassade en Turquie Prak Sokhonn a confirmé également que le royaume ouvrira une ambassade à Ankara en 2019. La partie turque entend rapidement proposer de nouvelles actions pour développer le partenariat commercial. Il y a quelque temps, les deux pays ont manifesté leur souhait de voir leurs échanges commerciaux bilatéraux atteindre 500 millions de dollars US par an. Les deux ministres ont convenu de coopérer pour élargir leur coopération dans les domaines de l’investissement, du commerce, des vols directs, de la technologie, du tourisme, de l’agriculture, de l’éducation, des sports, de la culture, et des ressources en eau. Le ministre turc a promis le soutien de la Turquie aux efforts de déminage du Cambodge. Après la rencontre, les deux ministres ont signé un mémorandum d’entente sur la coopération entre l’Institut national de diplomatie et des relations internationales du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Cambodge et l’Académie de diplomatie du ministère des Affaires étrangères de Turquie.

  • Conférence : Bouddhisme tantrique et véhicule du diamant

    Ce mardi soir, l’Institut Français du Cambodge organisait une conférence sur le bouddhisme tantrique au temps d’Angkor. Elle s’inscrivait dans le cycle de conférences IRASEC : Bouddhisme et société. Julia Esteve, anthropologue au CNRS et professeure à l’Université Mahidol, à Bangkok, animait la conférence. L’objectif était de discuter de la présence du bouddhisme tantrique au temps de l’Empire d’Angkor. En effet, les études réalisées sur les ruines de l’époque angkorienne évoquent largement la présence de la religion brahmanique, mais assez peu celle du bouddhisme, notamment tantrique. Julia Esteve a d’abord expliqué les particularités de la religion bouddhiste tantrique, avant de s’atteler à la démonstration de sa présence durant l’empire khmer. Elle s’est notamment appuyée sur l’exemple du temple Preah Khan de Kompong Svay. Le « véhicule du diamant » La présentation du bouddhisme tantrique, ou Vajrayâna (« véhicule du diamant »), ou encore Mantrayâna, a commencé par une contextualisation de celui-ci géographiquement et temporellement. Il est né en Inde, au Ve siècle, dans l’Andhra Pradesh et dans le Nord-Ouest. Il provient du bouddhisme Mahâyâna, et s’en est détaché au VIIe siècle. Les cartes présentant les différents courants du bouddhisme montrent encore aujourd’hui une homogénéité géographique en fonction des régions. Cependant, Julia Esteve a cherché à démontrer que le bouddhisme tantrique s’était au contraire étendu en Asie du Sud-Est dans les temps anciens. Elle a ensuite expliqué les principes de cette branche du bouddhisme. Le Vajrayâna s’appuie sur des textes, les tantras, considérés jusqu’à récemment comme s’éloignant plus de la source du bouddhisme et donc moins purs. Dans la religion, ces textes introduisent des doctrines secrètes qui ne sont compréhensibles que par des gurus. Les laïcs doivent faire appel à eux pour s’initier. Julia Esteve est aussi revenue sur l’origine du bouddhisme tantrique. Alors qu’au Ve siècle se développait en Inde le shivaïsme, le bouddhisme a du se renouveler et s’intéresser aux débats philosophiques touchant la vie quotidienne. Le bouddhisme tantrique s’inspire ainsi de certaines pratiques du shivaïsme. Dans le Vajrayâna, il est possible d’atteindre le Nirvana de son vivant et de devenir un Bouddha, même sans être un moine. Pour y arriver, cela passe par des rites, une visualisation et une équation de soi à la divinité. Elle a ensuite abordé les différences entre bouddhismes Mahâyâna et tantrique qui ont longtemps été très présentés de manière très liée. Le bouddhisme tantrique se singularise cependant par des rituels précis et la récitation des mantras. Le temple de Preah Khan. Photographie par Aditya Karnad (cc) Le Preah Khan Durant la deuxième partie de la conférence, Julia Esteve s’est concentrée sur le bouddhisme khmer des VI e au XII e siècles. La présence du bouddhisme tantrique dans l’empire khmer est longtemps passée inaperçue, mais de récentes découvertes en ont donné la preuve, telles que des inscriptions découvertes sur des bronzes ou des pierres. Ainsi, Julia Esteve s’est appuyée sur l’exemple du temple Preah Khan de Kompong Svay, à l’Est d’Angkor. Les fouilles récentes ont permis de démontrer que le bouddhisme avait en partie influé sa construction. Certaines autres traces ont cependant disparu et ne peuvent donc être interprétées, telles que des inscriptions effacées ou des figures de bouddhas retaillées. Des zones d’ombre subsistent sur les raisons de cet effacement des traces, et les recherches sur la présence du bouddhisme dans l’empire khmer restent à poursuivre, comme l’a indiqué la chercheuse. Par Adèle Tanguy

  • Britcham. Déjeuner-conférence sur la loi concernant le paiement d’ancienneté

    Mardi midi se déroulait, au restaurant Khéma La Poste, un déjeuner-conférence organisé par Britcham. Le sujet concernait le nouvel amendement de la loi sur le travail qui supprime « l’indemnité de licenciement » pour les contrats de travail à durée indéterminée, et la remplace par un « paiement d’ancienneté » continu. Étaient notamment conviés les employeurs du secteur privé, venus s’informer sur la loi et, éventuellement  d’envisager des actions face à celle-ci. Déjeuner-Conférence à Khéma La Poste Les intervenants étaient Trevor Sworn, président de Britcham, Benilda Fernando et Matthew Rendall, trésorière et secrétaire du conseil. Nipoan Chheng, directrice exécutive de Britcham a d’abord introduit la conférence, avant de laisser la parole à Trevor Sworn pour une présentation de la loi et de la façon dont celle-ci va impacter le secteur privé. Nipoan Chheng, directrice exécutive de Britcham Origines Trevor Sworn a tout d’abord expliqué l’origine de la loi. Avant la modification, un employeur était tenu de verser une indemnité de licenciement à un employé ayant un contrat à durée indéterminée lorsque l’employeur mettait unilatéralement fin à cet emploi autrement que pour faute grave. Cette indemnité n’était versée qu’à la fin de la relation de travail et était basée sur la durée du contrat de travail. L’idée d’un changement est apparu alors que deux usines ont récemment fermé sans payer d’indemnités de licenciement à leurs salariés. Pour parer à cette problématique a alors été introduite l’idée d’un versement régulier aux salariés, le « paiement d’ancienneté ». Paiement prospectif et paiement rétroactif d’ancienneté Ensuite, Trevor Sworn a expliqué les deux aspects de la nouvelle loi que sont l’introduction d’un paiement prospectif d’ancienneté et d’un paiement rétroactif. À partir du 31 décembre, l’employeur devra verser aux employés un paiement d’ancienneté tous les six mois, le paiement prospectif. Le montant total par an est égal à 15 jours de salaire et autres avantages sociaux reçus les 12 derniers mois (excepté pour le secteur textile). Chaque versement de la prime d’ancienneté est ainsi égal à 7,5 jours de salaire, l’un en juin, l’autre en décembre. L’amendement introduit par ailleurs un paiement rétroactif. L’employeur doit verser une somme équivalente à 15 jours de salaire pour chaque année d’emploi déjà effectuée (30 jours pour le secteur textile), en deux versements par an. Ce versement équivaut donc aussi à 7,5 jours de salaire. Le plafond maximum est de six mois de salaire. Les bénéfices et avantages ne sont pas pris en compte. Licenciement Dans le cas d’un licenciement autre que pour faute grave, au moins un mois après le dernier paiement d’ancienneté, le salarié a droit à un paiement d’ancienneté égal à sept jours de salaire et avantages sociaux. Il en va de même si l’employé est sous contrat depuis moins d’un an, mais plus d’un mois. L’amendement prévoit également des dommages et intérêts en cas de résiliation anticipée d’un contrat de travail pour raison autre que faute grave. L’employé peut réclamer ses dommages et intérêts mais devra, à partir de maintenant, fournir beaucoup plus de preuves. Il doit faire appel à une cour de Justice pour en décider. Trevo Sworn, Matthew Rendall et Benilda Fernando Des ambiguïtés persistantes Un temps a ensuite été réservé aux questions de l’audience, permettant d’éclaircir certains points de la loi et de souligner les ambiguïtés restantes. Benilda Fernando et Matthew Rendall ont ainsi pu aider les participants à mieux comprendre certains aspects du Prakas. Par exemple, le paiement rétroactif sera effectué à raison de 7,5 jours de salaire tous les six mois jusqu’à ce que le montant atteigne l’équivalent des années de travail ou du plafond fixé. Ainsi pendant un certain temps, le versement d’ancienneté sera double, puisqu’il ajoutera au paiement prospectif le paiement rétroactif. Le paiement rétroactif s’applique par ailleurs sur toute la période de travail, y compris la période d’essai. Les réponses ont aussi permis de comprendre la manière dont la loi pouvait affecter les contrats de travail à durée déterminée. S’ils sont renouvelés plus de deux ans, la loi concernant le paiement d’ancienneté relative aux contrats à durée indéterminée s’applique. Quant à savoir quelles seront les charges déductibles pour les employeurs, la question reste à clarifier par le gouvernement. Un dernier problème soulevé est celui de la protection sociale que représente l’indemnité de licenciement, qui permettait au salarié licencié de financer sa période de recherche d’emploi. Le versement régulier du paiement d’ancienneté ne répondra pas à ce souci de protection, puisque l’employé en bénéficie pendant sa période d’activité, et ne prend pas forcément en compte un potentiel licenciement. Un participant a finalement proposé de faire valoir les intérêts des employeurs concernant cette loi un peu difficile à comprendre et,probablement à appliquer, et qui va affecter le secteur privé, notamment en faisant entendre leur voix auprès du ministère du Travail. Texte et photographies par Adèle Tanguy

  • En Images-Ka Ben : Recueillement à Tuol Sleng

    Mme Mèn Sam An, vice-Premier ministre et ministre des Relations avec le Parlement et de l’Inspection, présidait ce mercredi une cérémonie religieuse au Musée du génocide de Tuol Slèng, pour le dixième jour de la fête de Kan Ben. Elle était accompagnée de Mme Phoeurng Sackona, ministre de la Culture et des Beaux-Arts et de plusieurs officiels. Photographies par Lanh Visal – AKP. Rappelons que la fête religieuse Ka ben est la période de l’année durant laquelle les Cambodgiens se rendent à la pagode pour proposer des offrandes aux bonzes qui les transmettront ensuite, croient-ils, aux esprits de leurs ancêtres. Kan Ben fait partie de la fête de Pchum Ben, fête traditionnelle des morts que célèbrent les Cambodgiens vers le quinzième jour après le Kan Ben qui commence du 1er jour au 14ème jour de la lune décroissante du mois de Photorobot du calendrier lunaire. Photographies par Lanh Visal – AKP

  • Battambang : Inauguration du centre de prévention contre la rage

    C’est la semaine dernière qu’a eu lieu l’inauguration du centre de prévention contre la rage à Battambang, une initiative de l’Institut Pasteur du Cambodge. Inauguration du centre de prevention contre la rage L’Institut Pasteur du Cambodge est largement impliqué dans la lutte contre la rage au Cambodge. Sa première action, lancée depuis septembre 2017, consiste à éduquer le public cambodgien sur la rage et ses dangers et à lancer des campagnes de prévention dans tout le pays. Les Cambodgiens en savent encore trop peu sur la transmission et la prévention de la maladie. la deuxième action de l’Institut Pasteur consiste à élargir l’accès à la vaccination antirabique après une morsure en créant deux autres centres de prévention de la rage situés, l’un situé à Battambang et l’autre à l’est de Phnom Penh (ouverture prévue en 2019). Dr. Didier Fontenille, Directeur de l’Institut Pasteur du Cambodge lors de l’inauguration Ouvert en collaboration avec le département provincial de la santé de Battambang, le centre de prévention de la rage de Battambang offre un meilleur accès à la vaccination après une morsure de chien à la population vivant dans la région du Nord-Ouest du Cambodge. À présent, les gens de Battambang, Pailin, Banteay Meanchey, Oddar Mean Chey, Siem Reap et Pursat peuvent venir se faire soigner après une morsure. La contribution demandée est la même qu’à l’Institut Pasteur de Phnom Penh (15 USD avec les 3 séances de vaccination incluses). L’inauguration du Centre de prévention de la rage de Battambang a eu lieu en présence de S.E. Dr OR Vandine, Directeur général de la Santé et de S.E. Mme NEUK Sakun, Vice-gouverneur de la province de Battambang. Etaient aussi presents de nombreux autres invités de marque tels que des représentants de la Banque mondiale, de l’OMS, de l’Hôpital de Battambang, et du Département de la santé publique. L’Institut Pasteur du Cambodge se dit très fier de contribuer à l’amélioration de la santé des Cambodgiens.

  • Casinos : Explosion des recettes pour NagaWorld

    La société NagaCorp Ltd, qui exploite l’enseigne NagaWorld à Phnom Penh, a publié lundi son troisième rapport intermédiaire – trimestriel pour 2018. Casinos : Explosion des recettes pour NagaWorld Le complexe NagaWorld comprend Naga 1 et Naga 2, qui sont connectés via un centre commercial souterrain connu sous le nom de NagaCity Walk. La société-mère NagaCorp Ltd est cotée à la bourse de Hong-kong. Le rapport fait apparaître une augmentation de 94% des recettes brutes pour les jeux de hasard, atteignant 1,07 milliard de dollars. Les entrées dans les marchés de masse ont augmenté de 57%, pour atteindre 887,6 millions de dollars, tandis que les recettes de machines de jeux électroniques ont augmenté de 22%, pour atteindre 1,6 milliard de dollars. Timothy Patrick McNally Dans le rapport, le president de NagaCorp, Timothy Patrick McNally, déclare que l’ouverture de Naga 2 en novembre 2017 a considérablement augmenté l’attrait et la qualité des offres de jeux. ”…La croissance du volume d’affaires est attribuable à l’augmentation des visites à Naga1 et Naga2  en raison de la forte croissance du tourisme au Cambodge, en particulier en provenance de Chine. Ce marché enregistre une croissance de 79% au cours des quatre premiers mois de 2018… Le marché VIP continue d’enregistrer une forte croissance…Les revenus autres que ceux liés au jeu ont augmenté, principalement grâce à une augmentation de 69% en nuitées vendues à l’ouverture de Naga2…”, indique-t-il. Le rapport trimestriel de NagaCorp ne révèle aucun bénéfice au cours des neuf mois.Son rapport de 2017 indiquait que le groupe avait dégagé un bénéfice net de 255,2 millions de dollars. Le Groupe emploie au total 8 699  personnes en poste au Cambodge, en Chine, à Hong Kong, Macao, en Malaisie, à Singapour, en Thaïlande, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Vietnam et en Russie. NagaCorp L’année dernière, NagaCorp a déclaré avoir payé un impôt sur le revenu de 8,12 millions de dollars, alors que ses recettes brutes de jeu (GGR) pour la même année s’élevaient à 926 millions de dollars, soit un taux d’imposition effectif de 0,87% calculé sur la base de son revenu réel. Ceci fait du royaume l’un des taux d’imposition effectifs les plus bas au monde pour les casinos. Toutefois, le gouvernement a annoncé travailler sur un projet de loi visant à mieux réguler ce type d’activités et augmenter sensiblement les recettes fiscales en provenant. Il existe officiellement 133 casinos sous licence au Cambodge, dont près de la moitié dans la province de Preah Sihanouk. Le rapport du groupe NagaCorp est disponible ici…

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