La princesse Ermine Norodom est fondatrice de l’association Shanty Town Spirit. L’ONG a vu le jour en 2010. L’objectif de Shanty Town Spirit ? Soutenir les plus démunis afin qu’ils deviennent autosuffisants et, peut-être, qu’ils puissent sortir de la pauvreté.
Shanty Town Spirit : Un esprit, un cœur, une communauté, tout le monde a le droit de réaliser ses rêves….
Une aide méritée
Shanty Town Spirit continue sa lancée, la princesse ne cesse de voir évoluer les familles qu’elle aide depuis quelques années. Mais ces familles ne sont pas choisies au hasard, elle aide celles qui font des efforts : les enfants vont à l’école, le père et la mère travaillent, la maison est propre. Ce sont des conditions qu’il faut respecter pour pouvoir continuer à bénéficier de l’aide de l’association. En contrepartie, si les enfants obtiennent de bons résultats à l’école, ils obtiennent une récompense.
L’autre point fort de son association est sa proximité avec chaque famille. D’après Ermine, il est important de bien connaitre chaque membre pour pouvoir aider de façon efficace. Un vrai lien et une vraie confiance peuvent ensuite se mettre en place.
Ermine Norodom cite notamment le prénom d’un garçon, Sokear. Ce jeune-homme a pu être scolarisé à l’âge de 13 ans, grâce à l’association. Avant cela, il était chiffonnier. Il s’est assez facilement intégré au milieu scolaire et aide à présent beaucoup Ermine au niveau de l’association, notamment pour les traductions et pour gérer les enfants lors de sorties.
Soutien aux autres associations
De plus, depuis quelques temps, Ermine aide aussi d’autres associations comme Light of Mercy et l’orphelinat Little Hearts. Pour ces deux associations, Ermine Norodom a facilité l’installation de systèmes aquaponiques pour Koya Project.
Projets pour l’avenir
Ermine Norodom entend aussi participer à la création d’une entreprise sociale, le projet d’une designer, qui s’appellera Little Création. Elles embaucheront une dizaine de femmes faisant partie de l’association. Elles sont femmes de ménages ou nettoient les rues. Le travail proposé sera beaucoup plus propre et éthique. Il s’agira de créer des ornements pour chambres d’enfants. Un pourcentage des revenus ira directement à l’association Shanty Town Spirit.
Distribution de vêtements
Cambodge Mag a eu l’occasion de passer une matinée dans le quotidien d’Ermine Norodom dans le cadre de son association. Nous nous sommes rendus dans le bidonville de Boeung Trabeck pour faire une distribution de vêtements.
Distribution de vêtements
Nous prenons le tuktuk en direction de Boeung Trabeck, à environ dix minutes au sud de Phnom Penh.
Premier arrêt dans une famille, la mère tient un petit stand au bord de la route où elle vend des produits de première nécessité (bouteilles d’eau, savon, gâteaux..). Ermine a eu l’occasion d’aider cette famille lorsque la mère était enceinte de son dernier enfant, elle fournissait notamment des couches et du lait.
Notre arrivée dans la famille se fait dans la joie et la bonne humeur, les enfants ainsi que la mère nous saluent très poliment. Puis, nous commençons à regarder les vêtements qui pourraient convenir pour chaque enfant. Un jean avec des strass plait à l’une des jeunes filles, la taille à l’air de correspondre, Ermine lui donne avec plaisir. Après une quinzaine de minutes et quelques essayages, tous les enfants de la famille ont trouvé plusieurs pièces qui leur vont parfaitement.
Nous quittons alors cette famille, qui nous remercie avec un grand sourire.
Nous nous engageons ensuite dans une petite ruelle étroite, pleine de déchets, nous descendons un escalier en bois dont il ne reste que la moitié des marches, puis nous arrivons chez une deuxième famille. Encore une fois, nous sommes très bien accueillies, les enfants se précipitent vers Ermine, nous saluons les parents.
L’extérieur de la maison est très propre, en effet, c’est l’une des conditions pour que l’association d’Ermine aide une famille : il faut entretenir sa maison. Nous entamons une fois de plus les essayages, un petit polo rose pour la plus jeune, une robe à fleurs pour sa grande soeur.
Après avoir vu quelques autres familles, nous remontons dans le tuktuk et retrouvons notre vie de tous les jours, tout en gardant en tête les moments de sourire que nous venons de passer.
Texte et photographies par Eva Marcadé
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