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Nature & Environnement : Suy Senglim, le Cambodgien qui voulait sauver les oiseaux du royaume

Au début des années 2000, Suy Senglim rencontre un journaliste français qui lui transmet sa passion pour la photographie, il décide alors de mettre à profit son nouveau hobby pour lancer un projet de livre sur les oiseaux du Cambodge en péril.

Depuis, Suy a photographié une centaine d’espèces sur les 400 que compte le royaume. Il a également enregistré méthodiquement chaque nouvelle espèce qu’il photographie: le nom commun, le nom scientifique, les caractéristiques d’identification, et la mention concernant le statut de l’espèce, menacée ou non.

A travers ce projet, le jeune Cambodgien espère sensibiliser la population sur les réels dangers de disparition que courent certaines espèces. C’est en constatant la perte d’habitat des oiseaux dans sa région natale, Mukh Kampul dans la province de Kandal, que le photographe a décidé de monter ce projet. Mais l'essentiel pour lui demeure la préservation des oiseaux :

« Le plus gros problème pour les oiseaux est la perte de leur habitat, avec la bonification des terres à des fins agricoles, économiques et industrielles, et le braconnage. En outre, il existe quelques Cambodgiens fortunés qui aiment consommer du gibier et certains braconniers n’hésitent pas à chasser dans les réserves et abattre des animaux protégés pour satisfaire cette demande »

« Dans les temps anciens, il était normal de chasser, cela faisait partie de la culture khmère, mais les populations d’animaux sauvages étaient bien plus abondantes, plus nombreuses que les humains…malheureusement, aujourd’hui c’est l’inverse, il y a plus de gens que d’animaux sauvages », déclare Suy Senglim.

« Éduquer les Cambodgiens au sujet de la nécessité de la conservation est de la plus haute importance et, dans ce domaine, l’éducation est très limitée. Et, en termes d’application de la loi, une seule institution, WildIlife Alliance, a pu mener, en collaboration avec les rangers, des série d’opérations répressives réussies à ce jour », indique Suy Senglim.

Chhit Sam Ath, directeur exécutif du WWF Cambodge, avance aussi que les concessions économiques et la déforestation constituent une cause majeure derrière la diminution spectaculaire du nombre d’arbres qui servent naturellement pour l’habitat des oiseaux :

« Nous pouvons voir que le Cambodge contient une faune exceptionnelle, d’énormes ressources naturelles et des forêts, et nous savons aussi qu’avec le développement des plantations et d’autres activités, dont certaines se font sans l’accord du gouvernement et de façon clandestine, la faune se trouve gravement affectée dans son ensemble »

Le Premier ministre Hun Sen a accepté il y a quelques années d’augmenter le nombre de réserves naturelles et de gardes forestiers pour lutter contre le braconnage et la déforestation en espérant que cela inverserait la tendance. En outre, le gouvernement avait également créé un groupe de travail spécial pour sévir contre ces agissements illégaux dans les zones protégées.

Avec l’aimable autorisation de VOA Khmer

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