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Chronique : Que se passe-t-il sur la voie express Phnom Penh- Preah Sihanouk ?

Au cours des neuf premiers jours de mise en service de la voie express Phnom Penh-Sihanoukville, plus de 100 000 véhicules l'ont empruntée, provoquant un afflux de visiteurs dans la province côtière.

Au péage de la voie express. Photo CG
Au péage de la voie express. Photo CG

Cet afflux est-il dû à la gratuité du service pendant tout le mois d’octobre ? Peut-être en partie… mais, emprunter la voie express Phnom Penh Sihanoukville constitue incontestablement une expérience à mille lieues du « trajet gymkhana » de la RN4 reliant précédemment les deux capitales.

Passant outre les quelques incidents qui ont émaillé cette inauguration, notamment quelques cas d’animaux qui se sont retrouvés sur les accotements et autres circulations dans le mauvais sens, en ajoutant les photos d’un accident grave qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, et sans oublier les gouailleries qui ont suivi, nous avons tenté l’expérience.

Phnom Penh, samedi 8 août, 6 h du matin : Il nous faudra une petite demi-heure pour arriver depuis Boeng Snor jusqu’au premier péage. Deux entrées sur huit seulement sont ouvertes, et la préposée salue très respectueusement notre chauffeur qui reçoit une carte d’accès. Dès les premiers kilomètres sur cette route à deux voies encore peu fréquentée, il n’y a pas photo.

Sur la voie express. Photo CG
Sur la voie express. Photo CG

Le confort de circulation est réel, notre chauffeur tient une moyenne de 100 km/heure, le splendide paysage de la campagne cambodgienne défile, un peu trop vite d’ailleurs — on regrette de ne pas pouvoir stopper pour quelques clichés — les pneus s’accommodent parfaitement de ce bitume flambant neuf et la voiture semble presque — exagérons un peu — glisser sur du velours.

Oubliées les envies de défibrillateur lors des trajets sur la maudite RN4. Pas de camions conduits par des chauffeurs dopés zigzaguant ou apparaissant soudainement au haut d’une butte avec trois ou quatre voitures qui tentent de doubler alors qu’une manœuvre similaire s’amorce dans l’autre sens.

Pas de nids de poule ou de nuages de poussière soudains et effrayants provoqués par les inconscients qui tentent de doubler à droite et faisant fi des deux-roues ou écoliers en bicyclette qui pourraient s’y trouver. Définitivement, la voie express s’avère bien plus rassurante. Pour tout le monde.

Sur la voie express. Photo CG
Sur la voie express. Photo CG

Nous croisons régulièrement de larges panneaux indiquant le numéro d’une hotline en cas de problème ou signalant les stations-service et restaurants, qui seront bientôt opérationnels. Sur la voie de dégagement, aucun véhicule, pour le moment, les véhicules larges sont invités à utiliser la voie de droite et les quelques camions croisés respectent cette consigne. Pas d’excès de lenteur non plus comme certains le craignaient, beaucoup semblent ravis de pouvoir enfin utiliser confortablement le trop plein de cylindrée sur une piste parfaite.

À peine deux heures plus tard, le péage de Sihanoukville apparaît, préposée toujours aussi aimable et remise de la carte qui servira à alimenter les statistiques de fréquentation de cette nouvelle infrastructure.

Le ministère a annoncé 100 000 visiteurs dans la province côtière ce weekend avec une moyenne de 1600 véhicules par jour depuis la mise en service. Probable que la fréquentation augmentera avec l’arrivée des beaux jours, mais cet afflux n’a pas provoqué d’encombrement à l’exception de l’entrée au péage ou il aura fallu attendre quelques minutes.

Auparavant, avec la RN4, nous serions arrivés à Sihanoukville vers midi, épuisés, stressés et frustrés d’avoir dû consacrer une matinée entière de trajet pour le weekend. Là, partis de Phnom Penh à 6 heures, dès 8 h 30, nous étions dans nos bungalows du bord de mer, détendus et ravis d’arriver si tôt. Appréciable.

Sihanoukville, dimanche 9 août, 15 heures : le temps du weekend est terminé et, malheureusement, l'horaire choisi ne s'avère pas des plus judicieux. Montre en main, il nous faudra, une nouvelle fois, à peine deux heures pour arriver à Phnom Penh. Un peu plus de voitures, mais la circulation reste fluide avec un petit encombrement au péage, 10 minutes à peine.

Cette fois-ci, le trajet du péage à Boeng Snor nous prendra deux bonnes heures supplémentaires malgré un conducteur qui connait les raccourcis mais se trouve définitivement et longuement ralenti aux feux de la rue 271. Dommage, il aurait fallu partir soit bien plus tôt, et regretter un weekend un peu trop court, soit plus tard et emprunter la voie express de nuit, peut-être une autre expérience à tenter.

Emprunter cette nouvelle voie fut concluant et il semble évident que cet ouvrage contribue à un accès plus facile et plus sécurisé vers la province côtière et devrait aussi largement contribuer à la reprise des activités touristiques dans la région.

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