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  • Archive & Portrait : Dy Proeung, l’homme qui bâtit Angkor dans son jardin

    Cet ancien collaborateur de l’École Française d’Extrême-Orient, survivant des Khmers rouges, a recréé dans son jardin des répliques miniatures des temples d’Angkor. Rien n’aura pu empêcher monsieur Dy Proeung de consacrer sa vie aux temples khmers qu’il chérit tant. Pourtant, les aléas de l’histoire n’ont pas épargné cet homme aux multiples vies, toutes placées sous le signe de la grandeur angkorienne. Grandeur des miniatures C’est un petit jardin calme, en plein centre de Siem Reap, qui se repère aisément par son entrée ornée de sculptures. Une fois le seuil franchi et après s’être acquitté de la somme modique de 1,5 $, le visiteur pourra contempler l’œuvre de Dy Proeung : quatre fidèles reproductions à taille réduite des temples d’Angkor, aux contours usés par les éléments et recouverts par la mousse. Comme pour leurs illustres modèles, la végétation y reprend ses droits, les herbes folles poussant au milieu d’un fatras de débris, moules et morceaux de sculptures brisées ou inachevées. La contemplation de cet Angkor miniature justifie à elle seule le déplacement, mais c’est la rencontre avec leur créateur qui, immanquablement, sera la plus enrichissante. Car si le jardin de M. Dy Proeung ne ressemble à aucun autre, il en va de même en ce qui concerne le destin de son propriétaire. Une carrière prometteuse À 82 ans, Dy Proeung tient encore à accueillir en personne chaque visiteur. Dans un français parfait, le vieil homme toujours alerte se fait un plaisir de dévoiler ses créations. Si son interlocuteur se montre curieux, une chaise lui sera apportée : commencera alors l’incroyable récit d’une vie hors du commun. Né en 1937, Dy Proeung a 16 ans lorsque le Cambodge accède à son indépendance. Étudiant brillant, il choisit de suivre un cursus d’architecture à la prestigieuse université royale des beaux-arts de Phnom Penh. Il en ressort diplômé en 1960 et rejoint l’École Française d’Extrême-Orient à Siem Reap. Avec quatre autres personnes, il est chargé de dresser les plans des principaux temples, travail titanesque qui lui demandera plusieurs années. Il côtoie dans sa tâche tous les grands noms de l’époque et collabore avec Guy Nafilyan et Jacques Dumarçay, qui utilisera ses relevés dans son ouvrage de référence sur le temple du Bayon. Monsieur Dy Proeung ne se doute alors pas que les plans ainsi réalisés scelleront son destin pour le restant de son existence. Un fabuleux trésor de papier En 1975, le Cambodge bascule dans la violence absurde d’un nouveau régime pour qui chaque intellectuel constitue une menace à éliminer. Conscient du danger, Dy Proeung décide alors de dissimuler toute trace de son statut, mais se refuse à détruire ses précieux plans. Une nuit, alors que les combats se rapprochent, il part dans la campagne pour enfouir ses documents les plus chers. Durant les 3 ans, 8 mois et 20 jours que durera le règne des Khmers rouges, Dy Proeung parviendra miraculeusement à dissimuler sa véritable identité et sera envoyé dans les champs comme travailleur agricole. Sans jamais cesser de penser aux temples, comme il le précise. Faisant partie des rares intellectuels rescapés, l’ancien architecte regagne Siem Reap dès 1979 et parvient à récupérer son fabuleux trésor. Un trésor d’autant plus précieux qu’un grand nombre d’archives ont été détruites par les Khmers rouges, y compris celles qui se trouvaient dans les locaux de l’EFEO. Un autre Angkor Mais que faire de ces plans, et comment les utiliser à bon escient ? Peu à peu mûrit une idée qui se mue en obsession, et qui va occuper Dy Proeung six années durant : réaliser dans son jardin les miniatures des temples dont il avait effectué le relevé vingt ans auparavant. En 1982, il abandonne la fonction de chef de village qu’il occupait alors pour se consacrer entièrement à son œuvre. Il commence par son favori, Angkor Wat, enchaîne avec le Bayon, puis viennent Banteay Srei et Ta Keo, tous construits en béton de ses seules mains, nécessitant chacun entre 1 et 3 ans d’efforts. Découverte En 1994, un soldat britannique de l’UNTAC visite par hasard ce « Palais idéal » version khmère et avertit quelques connaissances haut placées. L’œuvre de Dy Proeung se trouve soudain révélée, la reconnaissance ultime ayant lieu en 1995 lorsque S.M. Norrodom Sihanouk rencontre l’artiste, salue son travail et l’invite à transmettre son savoir auprès de la nouvelle génération. Depuis, le savant sculpteur a enseigné les arcanes de l’art angkorien à de jeunes apprentis dans son école proche de Roluos, dans laquelle il a réalisé encore d’autres miniatures. Une passion toujours intacte Son histoire, Dy Proeung la conte volontiers à toutes les personnes qui lui rendent visite. Entre 15 et 20 chaque jour, ce qui lui permet d’aider ses cinq enfants et ses petits-enfants, dont certains occupent la maison qui jouxte le jardin. Le lieu est même référencé dans l’incontournable Trip Advisor, sous la rubrique « choses à voir/à faire à Siem Reap ». Malgré son âge, le vieux maître continue de rendre visite à ses élèves et retourne dès qu’il le peut dans ces temples qui auront si incroyablement marqué sa vie. Et lorsqu’on l’interroge sur ses nouveaux projets, M. Dy Proeung sourit en pointant du doigt le haut de sa chemise : « La Légion d’honneur ». Angkor Miniature Replicas, Rue 17, juste à côté de l’Irina Sports Bar et non loin de la pagode Po Lanka. Par Rémi Abad

  • Cambodge & Recette : Sauté de pleurotes du panicaut et de poitrine de porc (ឆាផ្សិតភ្លៅមាន់សាចបីជាន់)

    Le pleurote du panicaut, appelé en khmer, champignon « cuisse de poulet » (ផ្សិតភ្លៅមាន់ [phsit plov moan]), s’il est relativement peu connu en France, est très courant en Asie orientale, y compris au Cambodge. On peut le trouver sur tous les marchés et en supermarché. Il fait l’objet d’une culture à grande échelle. Il est apprécié pour sa texture ferme. On peut l’utiliser de nombreuses façons, comme dans cette recette où il est associé à la poitrine de porc. Deux beaux exemplaires du pleurote du panicaut Ingrédients : 2 pleurotes du panicaut 150 g de poitrine de porc (សាច់បីជាន់ [sach bei choan]) 2 gousses d’ail 2 c. à s. de sauce d’huître 2 c. à s. de fumet de poisson (nuoc mam) Eau Sel Huile Coriandre Préparation : Couper les champignons en tranches d’un à deux millimètres d’épaisseur Faire blanchir les tranches de champignon dans de l’eau bouillante salée pendant une minute Égoutter et réserver Hacher l’ail Couper la poitrine de porc en fines lamelles Dans une poêle, verser un filet d’huile, y faire dorer l’ail Ajouter le porc, la sauce d’huître et le fumet de poisson. Faire sauter jusqu’à ce que le porc soit cuit Ajouter les champignons, faire sauter de façon à réchauffer les champignons et à bien mélanger Dresser et décorer de quelques brins de coriandre Sauté de pleurotes de panicaut et de poitrine de porc Astuces : Certains ajoutent à la recette une cuillerée à café de sucre. Cela confère à la préparation une saveur franchement sucrée, un peu déroutante pour un palais occidental. De même, certains ajoutent du glutamate ou du bouillon de volaille en poudre. Ces ingrédients sont des exhausteurs de goût, dont on peut facilement se passer dans cette recette. Il convient de ne pas trop prolonger la cuisson des tranches de porc, elles ont tendance à durcir assez rapidement. Texte et photographies : Pascal Médeville

  • Initiative & Gastronomie : Goûter aux authentiques délices cambodgiens avec les snacks d’Our Village

    Bien que la nourriture traditionnelle khmère se trouve partout au Cambodge, beaucoup préfèrent les saveurs authentiques de certaines régions spécifiques du pays. Dans le passé, la seule façon de goûter à ces plats véritablement locaux consistait à s’y rendre en personne. À présent, cela a changé. Un magasin en ligne appelé Our Village a récemment ouvert ses portes pour répondre aux besoins des Cambodgiens nostalgiques de la nourriture traditionnelle. Ce magasin propose un grand nombre d’en-cas et d’aliments populaires de différentes régions du Royaume. Le propriétaire, Tong Vengrong, a eu l’idée de ce concept il y a quelque temps, mais il n’a pu le mettre en pratique qu’à présent. Son épouse et lui ont créé le site de l’entreprise en juillet 2020, mais ils ont été très occupés par leurs emplois personnels, puis par l’arrivée de leur petite fille. Leur projet de vendre des saveurs authentiques en ligne a donc été repoussé jusqu’à la mi-2021, lorsqu’ils ont enfin trouvé le temps de se consacrer à leur projet d’entreprise. « Nous n’avons toujours pas de boutique physique, mais nous y travaillons et nous espérons en ouvrir une en décembre. Mais nous sommes très actifs avec celle en ligne. Les clients peuvent nous contacter via la page et nous répondons à chaque fois », explique M. Vengrong. M. Vengrong reconnaît que son épouse est le véritable moteur de l’entreprise, car la gastronomie constitue sa véritable passion. « Honnêtement, j’ai une formation en développement rural, en agriculture et en économie, mais c’est surtout mon épouse qui est passionnée par la cuisine khmère. À l’origine, lorsque nous avons ouvert l’entreprise, elle préparait elle-même tous les plats, mais avec le bébé, c’est devenu trop difficile à gérer seul, alors nous avons décidé de rassembler les plats régionaux uniques dans un même magasin », explique-t-il. M. Vengrong explique que la vocation de la boutique est de rassembler tous les aliments cambodgiens uniques connus dans chaque région afin de servir les gourmets du pays, les touristes curieux, les expatriés et les habitants de la capitale dont les spécialités locales leur manquent. Il affirme que les clients qui commandent leurs produits les reconnaissent immédiatement comme authentiques et il ajoute que n’importe quel Cambodgien peut faire un test de goût à l’aveugle et deviner d’où viennent les produits. Compte tenu de leur concept commercial, ils estiment que le nom Our Village correspond bien. Il fait référence aux caractéristiques locales de chaque type de produit qu’ils trouvent dans chaque village, commune, district et province. Le magasin propose actuellement des articles comme les jek chap (chips de banane), composés de différents types de bananes frites ou séchées, mais généralement croustillantes. Elles sont généralement fabriquées à partir de variétés de bananes plus fermes et plus riches en amidon, comme les cultivars Saba et Nendran. Elles peuvent être sucrées ou salées et peuvent être recouvertes de sucre, de miel, de sel ou de diverses épices. La version la plus connue vient de Skun, dans la province de Kampong Cham, et c’est de là que proviennent les leurs. Un autre produit populaire est le num kon trom (gâteaux de riz au sucre brun) qui provient également de Kampong Cham et qui est constitué de haricots mungo ou de noyaux de noix de coco séchés. On trouve également du nom khnhei (bâtonnets de gingembre), du nom chang keus (gâteau aux baguettes) et du nom trocheak kandol (oreilles de rat croustillantes) — tous ces produits n’ont pas d’origine géographique exacte, mais font partie des aliments traditionnels khmers populaires. Cependant, leur masav chre (gâteau de haricots mungo amidonnés) provient du district de Koh Thom de la province de Kandal et leur jacquier séché de Kampong Cham, tandis que leurs radis sucrés séchés et leur serpent séché proviennent des districts de S’ang et de Koh Thom de Kandal. La plupart des produits sont toujours en stock, mais M. Vengrong explique qu’étant donné qu’ils sont très attachés à la qualité et à l’authenticité. Ils ne veulent pas les conserver trop longtemps au risque qu’ils se détériorent et qu’il leur arrive de manquer de produits entre deux réapprovisionnements. Par exemple, le serpent séché est l’un des produits les plus rares et il est spécifiquement préparé par un agriculteur cambodgien qui ne peut en produire qu’une quantité limitée, car il peut être difficile de trouver des serpents. En effet, selon M. Vengrong, la plupart de ceux-ci proviennent de pêcheurs qui utilisent des méthodes traditionnelles. « Les pêcheurs trouvent souvent un ou deux serpents coincés dans leurs filets qu’ils vendent pour en faire de la viande séchée. Dans notre magasin, nous en avons donc un peu pour ceux qui veulent essayer un nouveau goût, mais rarement. », explique M. Vengrong. Les prix varient selon les produits, mais se situent généralement entre 2,50 et 5 dollars (10 000-20 000 riels) par kilogramme ou par boîte, selon l’article. Récemment, les gâteaux de riz au sucre brun ont été les plus vendus. Les gens aiment le fait qu’elles soient moelleuses et douces et qu’elles se conservent plusieurs jours tout en gardant un goût frais sans être trop grasses. Vengrong, 27 ans, explique que le magasin est unique parce qu’il rassemble en un seul endroit des aliments uniques provenant de diverses régions. L’emballage qu’ils utilisent est professionnel et répond aux normes d’hygiène. « Certains aliments khmers ne se conservent pas très longtemps. Le moment idéal pour les manger se situe dans les trois jours qui viennent, après quoi ils deviennent durs et perdent leur goût original. C’est pourquoi nous datons avec précision chaque type de produit qui entre dans notre magasin et nous fixons une date d’expiration. « Si nous voyons qu’il atteint la date d’expiration et que la qualité n’est pas garantie, nous ne le vendons pas. Nous faisons de notre mieux pour acheter des produits frais auprès de nos partenaires de confiance. Nous voulons garder la qualité élevée comme principe dans notre entreprise », dit-il. M. Vengrong affirme que, même s’il ne s’enrichit pas encore avec le magasin, il a vu le volume d’affaires augmenter progressivement et il est heureux de voir qu’ils sont capables de conserver la plupart de leurs clients tout en en attirant quelques nouveaux chaque jour. La prochaine étape qu’il souhaite franchir est de proposer des emballages respectueux de l’environnement et d’origine locale, et il prévoit de passer bientôt à des boîtes en papier. Actuellement, Vengrong cherche à proposer davantage d’aliments séchés, comme du poisson, de la viande de bœuf ou de buffle, et il a pris contact avec un fournisseur de Kampot qui fabrique des nom dong kov (biscuits à la noix de coco) et des nom rom jek (gâteaux collants à la noix de coco). « Je suis très reconnaissant envers ceux qui soutiennent les produits khmers, que ce soit dans notre magasin ou dans d’autres. Je veux que vous sachiez qu’au Cambodge, nous avons tant d’aliments traditionnels qui attendent que nous leur redonnions leur place et leur importance » « Il existe beaucoup de délicieux produits khmers, comme dans n’importe quel autre pays, mais nous devons tous effectuer un meilleur travail de promotion. Notre peuple possède encore des recettes traditionnelles transmises de génération en génération. J’espère que notre gastronomie ne perdra jamais son identité et ne sera jamais oubliée par les jeunes générations. Et cela aide aussi les familles et les économies locales des agriculteurs et des villageois », dit-il. Pour plus d’informations sur les aliments traditionnels khmers d’Our Village, vous pouvez les contacter via leur page Facebook : @ourvillage. store Roth Sochieata avec notre partenaire The Phnom Penh Post

  • Destinations touristiques : Redécouvrir les charmes des plages du Cambodge

    Le Royaume accueille de plus en plus de touristes dans la zone côtière, l'occasion de revisiter les principales stations balnéaires et îles qui font le charme de cette région du Royaume. Tendance + Un indicateur et une tendance qui laissent présager que le développement du tourisme intérieur et un effort substantiel vers la clientèle locale et internationale pourraient devenir l’une des réponses fortes à la crise qui affecte ce secteur pilier de l’économie cambodgienne. La pandémie COVID-19 et une activité économique quelque peu morose ont provoqué quelques dégâts dans l’industrie du tourisme au Cambodge, avec la fermeture de près de 3000 entreprises touristiques et plusieurs dizaines de milliers de travailleurs perdant leur emploi. La région de Siem Reap s’avère la plus touchée alors que son activité touristique dépend largement des visiteurs étrangers. Reprise sensible Toutefois, le Cambodge connait une reprise sensible des mouvements touristiques intérieurs qui augmentent régulièrement d’une semaine sur l’autre. Le charme de Kep Selon un guide touristique de la région de Kep, la petite ville au charme tropézien est littéralement envahie de touristes chaque weekend. « De nombreux touristes cambodgiens, mais aussi des expatriés se rendent de plus en plus à Kep, cela permet à plusieurs hôtels et maisons d’hôtes d’affronter la crise et de fonctionner relativement correctement » Vrai, dès le samedi matin, de longues rangées de voitures se pressent le long de la plage principale ou à proximité du fameux marché aux crabes. Si les hôtels ne sont pas encore totalement bondés, le taux d’occupation reste honorable pour la saison. Et, en soirée, les restaurants du bord de mer continuent de faire recette le weekend comme aux bons vieux jours de pleine saison. Au marché aux crabes, l’affluence est moins régulière qu’aux beaux jours. Une marchande de souvenirs du marché confie : « À l’annonce de la pandémie, il y a eu un coup de frein, nous n’approvisionnons que quelques restaurants et colporteurs. Depuis, beaucoup de gens de Phnom Penh viennent passer le weekend, faire le plein de fruits de mer, passer du temps à la plage et acheter nos produits » Même constat chez certains hôteliers. Pour le gérant d’un motel de 30 chambres situé à proximité du débarcadère de Kep : « Nous avons baissé nos prix, proposons un peu plus de produits comme des excursions et des visites organisées et certains d’entre nous en profitent pour effectuer des rénovations pour être en mesure d’accueillir plus de touristes pour leurs vacances » À souligner également que, même si cela n’est pas encore parfait, la municipalité s’emploie à tenter de garder la ville propre. Au moins, la plage principale est nettoyée chaque matin, de nombreuses poubelles publiques ont été installées et multitude de panneaux indicateurs rappellent en permanence la nécessité de ne pas jeter ses déchets sur la voie publique. Avec son sable blanc et ses eaux cristallines, Kep West est devenu la destination idéale pour la plage et profiter au maximum de la beauté de la nature, mais aussi découvrir la gastronomie de la région dans un cadre original. Île aux lapins Sur l’île aux lapins, destination assez prisée pour son calme et sa proximité de Kep, les bateaux de touristes font des va-et-vient toute la matinée, le samedi comme le dimanche. L’île n’est pas encore submergée de visiteurs et reste un endroit privilégié pour les amoureux du calme et du charme tropical. Pour T.H, une touriste locale qui se rendait pour la première fois sur cette île : « C’est un endroit superbe que je découvre. On y trouve tout l’attrait d’une destination tropicale et on y mange bien sûr beaucoup de spécialités locales à base de fruits de mer et de poisson, j’adore. Toutefois, il y fait un peu chaud et l’autre côté de l’île aurait besoin d’un bon coup de nettoyage ». T. H est responsable du personnel dans une grande entreprise de Phnom Penh et indique que l’attrait de la destination côtière et la baisse des prix l’ont incitée à organiser chaque mois des voyages d’entreprise dans la région. Elle explique : « Nous organisons nos loisirs d’entreprise en dehors de Phnom Penh. Le stress s’évacue très bien dans un endroit comme Kep, les prix sont tout à fait intéressants et nos cadres et employés peuvent emmener leurs familles. C’est pourquoi nous avons privilégié une destination côtière. » De plus, en un weekend, il est possible de faire une pause à Kampot, une excursion dans la mangrove de Trampaing Sangke, de se poser à Kep et de passer une journée sur une île, et tout cela pour environ 120 $ par personne trajet compris, conclut TH. Kampot S’il existe moins de plages qu’à Kep, la ville de Kampot offre toutefois une large gamme de divertissements. Plusieurs centres nautiques et de loisirs ou il est également possible de se restaurer accueillent pléthore de visiteurs depuis quelques semaines. Au centre de loisirs situé sur la rivière Doung Te, pédalos, kayaks, et toboggans ne désemplissent pas durant le weekend. Beaucoup de touristes se rendant sur Kep effectuent une halte déjeuner dans cet endroit afin de se reposer des quelques heures de voiture et permettre aux enfants de jouer dans la rivière. L’ambiance est très cambodgienne, beaucoup de musique un peu trop forte, des kayaks qui se cognent parfois, mais la bonne humeur règne en maître. L’endroit n’est pas jonché de plastique ou de déchets, des maîtres-nageurs sauveteurs surveillent en permanence la rivière et ses rives. L’accueil est tout à fait sympathique, les prix sont restés corrects donc aucune raison de s’en priver. L’un des gérants confie : « Ce type de loisirs s’est largement développé, cela permet de proposer un peu plus d’animations dans cette ville côtière. Depuis plusieurs semaines, nous faisons le plein chaque weekend et je pense que cela va aller en s’améliorant » Pour promouvoir le tourisme intérieur, trois communautés de Kampot et une agence de voyages locale ont signé un protocole d’accord (MoU) pour inciter les vacanciers à découvrir les attraits de leur province avec un forfait spécial. Le protocole d’accord a été signé par Om Pharin, président et directeur général de Charming Cambodia Travel & Tours, avec des représentants de la ferme poivrière La Plantation, de la communauté touristique de Trapaing Sangke et de la Natural Salt Production Association de la province de Kampot. En plus des loisirs nautiques, Kampot comporte plusieurs destinations touristiques susceptibles d’attirer les locaux. Parmi elles : le splendide Amber Resort, Premier complexe hôtelier de luxe 5 étoiles de la région, Amber Kampot est idéalement situé sur un terrain de plus de 1,5 hectare superbement aménagé au bord de la rivière, avec en toile de fond une vue imprenable sur les « Elephant Mountains » et la sympathique bourgade de Kampot. N'oublions pas ses fermes de sel et de poivre, ses temples, les sanctuaires d’oiseaux, la grotte de Kampong Trach, le patrimoine de Kampot avec son musée, sa vieille ville, son marché nocturne et sa rue gastronomique ; la rivière Prek Toek Chhou et le Parc national de Bokor. Sihanoukville Cette destination côtière, qui fait couler beaucoup devient une destination prisée des Cambodgiens et résidents. Ainsi, du côté d’Indépendance Beach, l’hôtel éponyme propose des séjours à tarifs avantageux et insiste sur la communication à destination des locaux. Selon la direction de l’hôtel : « L’Independence Hotel a une longue et riche histoire. Nous sommes très fiers de cet hôtel art déco emblématique et de son emplacement péninsulaire inestimable sur la magnifique côte cambodgienne. Avec des chambres d’un bon rapport qualité-prix, il y en a pour tous les vacanciers » Situé sur 35 hectares de verdure intacte et proposant une piscine à débordement de 45 mètres avec vue sur l’océan, le spa Jouvence et des jacuzzis, l’Independence Hotel est l’endroit idéal pour un weekend de luxe et de volupté. Et c’est le moment idéal pour le faire. Les clients peuvent séjourner trois nuits en n’en payant que deux, et ceux qui restent plus de sept nuits bénéficieront d’une réduction de 30 à 50 %. Les Iles Dans le même esprit, des établissements plutôt orientés vers des séjours luxueux proposent des tarifs avantageux et tentent d’attirer la clientèle locale. Certains ont même considérablement étendu le choix d’activités ludiques autres que la baignade à leurs visiteurs. Ainsi le Royal Sands Koh Rong Resort propose, en plus d’une plage de sable blanc absolument paradisiaque, des activités de trekking, kayak et randonnée en bicyclette. Des réductions de plus de 30 % sont accordées pour les prochaines vacances du Nouvel An. Au large des côtes de Ream, dans le sud du pays, le Koh Russey Villas & Resort, situé sur une île paradisiaque appelée Bamboo Island, propose des séjours exceptionnels, en pleine nature, loin de l'effervescence des capitales et dans un confort exotique qui ne manque pas de raffinement, le tout encadré par un personnel chaleureux et très professionnel. Application utile Dans l’optique de stimuler l’activité touristique, le ministère du Tourisme, en sus des incitations fiscales, propose une application mobile gratuite qui permet aux touristes d’accéder rapidement aux informations touristiques sur le Cambodge. Appelée « Kingdom of Wonder ». L’application met à la portée des utilisateurs toutes les informations sur le Royaume dont ils ont besoin pour préparer leur visite : l’histoire, la langue, le climat, la religion et la population. L’application comprend également une section d’actualités ainsi que des informations sur les principales destinations touristiques, les événements et festivals nationaux, l’hébergement, les restaurants, les options de transport, le change, les ambassades et les vols. Selon le ministère, l’application élimine les tracas de la navigation sur différents sites Web pour obtenir toutes les informations utiles pour voyager à travers le Cambodge. Elle est disponible pour les environnements Android et iOS. Texte et photographies par Christophe Gargiulo Photographies additionnelles : Royal Sands Koh Rong Resort et Kep West

  • Cambodge : La propriété intellectuelle, un outil essentiel pour promouvoir le commerce et les investissements directs étrangers

    Cette année, la célébration de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle 2024 s’est déroulée sur le thème « La propriété intellectuelle et les ODD : construire notre avenir commun grâce à l’innovation et à la créativité ». La propriété intellectuelle joue un rôle important dans la promotion du commerce des biens et des services, des nouvelles entreprises et des micro, petites et moyennes entreprises, ainsi que des investissements directs étrangers (IDE). Elle le fait par le biais d’un certain nombre de canaux, notamment la valeur ajoutée, la commercialisation, la création d’une source de financement, la promotion de l’innovation et la recherche et le développement par le biais du transfert de technologie. Ces remarques ont été formulées par S.E. Mme Cham Nimul, ministre du Commerce et présidente du Comité national de la propriété intellectuelle, alors qu’elle présidait avec S.E. Hem Vanndy, ministre de l’industrie, de la science, de la technologie et de l’innovation, la Journée mondiale de la propriété intellectuelle 2024, qui s’est tenue au Hyatt Regency Phnom Penh le 30 avril. La ministre du Commerce a également encouragé toutes les parties prenantes à travailler ensemble pour prévenir les atteintes à la propriété intellectuelle, qui peuvent entraver l’innovation. Elle a exprimé l’espoir que la Journée de la propriété intellectuelle 2024 continuera à cultiver un esprit commun en promouvant des campagnes de sensibilisation, qui peuvent bénéficier à tous les secteurs de la société. Dans ses observations, S.E. Hem Vanndy a fait l’éloge de la Journée mondiale de la propriété intellectuelle, soulignant son rôle de plateforme de sensibilisation au progrès technologique et à l’innovation auprès du public, en particulier des innovateurs, des chercheurs et des étudiants. À l’issue de la manifestation, S.E. Mme Cham Nimul et S.E. Hem Vanndy ont présidé au lancement de cinq projets liés à la propriété intellectuelle, à savoir Projet de croissance inclusive : Promotion des entrepreneurs cambodgiens handicapés grâce à l’enseignement de la propriété intellectuelle et à l’image de marque des entreprises Projet d’apprentissage fondé sur les compétences et de mentorat pour l’école de design Lancement de l’application Web sur la propriété intellectuelle Lancement de la plateforme d’enseignement à distance sur la propriété intellectuelle Lancement du programme d’analyse de la propriété intellectuelle à l’intention des entreprises. AKP

  • Archives & Ang Snuol : Fabrication artisanale des instruments de musique

    Dans le district d’Ang Snuol (province de Kandal), à moins d’une heure de route de la capitale par la Route Nationale 4, sont regroupés de nombreux artisans spécialisés dans la fabrication des instruments de musique cambodgiens traditionnels : petit et grand cercles de gongs, tambours de toutes formes et de toutes tailles, xylophones… Les instruments les plus divers qui composent les différents orchestres de musique traditionnelle du Cambodge sont aujourd’hui encore fabriqués de façon artisanale par des ouvriers qui perpétuent les traditions. Lorsqu’on s’intéresse de façon un peu approfondie aux instruments de musique khmers, on est surpris par la complexité qui caractérise ces instruments. Les flûtes et bois, les tambours, les instruments à cordes pincées ou frottées, les xylophones et autres percussions se déclinent sous un nombre impressionnant de variantes. Les formes sont multiples, de même que les essences utilisées pour tel ou tel instrument, ou telle ou telle partie d’instrument. Par exemple, le fameux « chapei dang veng », littéralement « luth à long manche », l’instrument utilisé pour accompagner un genre récitatif cambodgien inscrit en 2016 sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité, utilise des essences différentes pour la caisse de résonnance, pour le manche, pour les chevilles servant à tendre les deux cordes. Les anches de la flûte « pei » sont parfois fabriquées à partir de feuilles de palmier à sucre, tandis que les fils qui constituent les archets des « tro », ces vièles (ou violons à deux cordes) si communes Cambodge, dont s’accompagnaient traditionnellement les musiciens aveugles qui parcouraient les routes en demandant l’aumône, peuvent être en crin de queue de cheval, mais aussi en fibres de gaine foliaire de ce même palmier à sucre… Dans la campagne du district d’Ang Snuol, les chemins vicinaux forment un lacis enchevêtré. L’habitat est dispersé, et la route qui va d’une maison d’artisan à l’autre est parfois difficile. Ce qui frappe au premier abord, c’est le degré de spécialisation des artisans. Dans telle maison, on pourra apprécier le travail de celui qui travaille le métal et façonne les différents gongs à partir d’objets en cuivre ou en bronze de récupération. Après avoir fait fondre le métal, il le plonge dans des moules grossiers, et c’est ensuite un travail minutieux, sur un tour rudimentaire, qui permet d’ajuster la tonalité obtenue lorsque l’on frappe avec le maillet sur la surface du métal. Les gongs ainsi façonnés pourront être réunis sur un cadre de bambou (fabriqué par un autre artisan) pour constituer les fameux « cercles de gongs », omniprésents dans les orchestres traditionnels. D’autres gongs seront simplement suspendus à une ficelle tenue à la main, et serviront à marquer le rythme des spectacles de chants et de danse. C’est également ce forgeron qui sera chargé d’ajuster la taille des petits disques de métal discrètement glissés sous les lames des xylophones pour régler leur tonalité. Chez un autre artisan, on pourra observer la minutie apportée à la fabrication des simples maillets et baguettes qui servent à frapper la surface des gongs ou la peau des tambours. Chaque instrument nécessite un type différent de maillet, qui est bien plus qu’une simple baguette de bois. La tête des maillets utilise les matériaux (cuir, fils de coton plus ou moins grossiers, etc.) les mieux adaptés pour la matière que le maillet doit faire résonner. Les tambours sont également fabriqués par différents artisans, selon leur taille ou leur utilisation. Chez l’un, spécialisé dans la fabrication des tambours de petite taille, on pourra voir les fûts des tambours, façonnés dans un tronc d’arbre de petit diamètre, soigneusement décorés, à la surface vernie. Ce sont souvent des peaux de serpent qui seront utilisées pour constituer les membranes. Ces peaux sont d’abord simplement accrochées sous le toit pour être séchées à l’air libre. On peut en voir d’autres, déjà apprêtées, qui ont été découpées en disques et n’attendent plus qu’à être tendues sur les ouvertures des tambours. C’est un autre artisan qui fabrique les tambours de grandes dimensions. Ces gros instruments sont taillés dans des troncs beaucoup plus ventrus. L’intérieur du fût est dans un premier temps évidé grossièrement à l’aide d’une tronçonneuse. C’est ensuite un travail minutieux de menuisier qui permet d’obtenir les surfaces interne et externe plus lisses. La membrane de ces grands tambours est quant à elle le plus souvent fabriquée à partir de cuir de vache tanné. Elle est fixée aux bords du tambour à l’aide de chevilles de bois ornées de clous de cuivre. Des menuisiers auront quant à eux la responsabilité de façonner les armatures constituées de bambous et de tenons de bois qui servent de support aux cercles de gongs. Une observation rapprochée permet de constater que c’est là aussi un véritable travail d’orfèvre qui doit être mis en œuvre pour assembler les différents éléments qui composent ces armatures. PS : Ang Snuol est aussi le lieu de naissance de Ouk Oum, plus connu sous le nom de Krom Ngoy (1865-1936), qui fut l’un des poètes les plus célèbres du Cambodge moderne, fut invité par le roi du Siam et honoré à la cour du Cambodge, et qui accompagnait ses récitations du « kse diev » (ou « sadiev »), constitué d’une coque façonnée dans une calebasse, d’un manche et d’un fil unique. Une statue de ce poète trône sur le principal carrefour de la localité. Statue de Krom Ngoy Texte et photographies par Pascal Médeville

  • Initiative : Détails sur le Plan de développement des zones piétonnes à Phnom Penh

    L’initiative visant à rendre le cœur de Phnom Penh piétonnier a été officiellement annoncée, et des programmes ont été mis en place pour lancer le projet au début du mois prochain, en vue de l’achever à la fin de l’année 2024. Cette annonce a été effectuée lors d’une réunion de travail présidée par M. Khuong Sreng, gouverneur de Phnom Penh le 26 avril 2024 au Phnom Penh Capital Hall. Le projet de « rue piétonne de Phnom Penh » vise à transformer 57 hectares du district de Daun Penh en un havre de paix pour les piétons, avec un éventail de boutiques, de restaurants, d’hôtels et de bars, tous conçus pour renforcer l’attrait de la ville tant pour les habitants que pour les touristes. Prévu pour démarrer au début du mois de mai 2024, le projet devrait être achevé avant les célébrations de la nouvelle année 2025. M. Sam Piseth, directeur du département des travaux publics et des transports de Phnom Penh, a déjà livré un aperçu détaillé du projet de rue piétonne, qui sera divisé en trois zones distinctes englobant une superficie totale de 57 hectares. Zone 1 : La première zone désignée, devant la poste, s’étend de la rue 94 au nord à la rue 106 au sud, et de la rue 13 à l’ouest au quai Sisowath à l’est. Ce secteur est destiné à devenir une rue alimentaire et un magasin animés, promettant un mélange de délices culinaires et de shopping. Zone 2 : La deuxième zone, destinée à devenir une rue populaire, est délimitée par la rue 106 au nord, la rue 184 au sud, la rue 13 à l’ouest et le quai Sisowath à l’est. Cette zone vise à capturer le dynamisme culturel et l’expression créative, en servant de plateforme pour les événements pop-up et les spectacles de rue. Zone 3 : La troisième zone piétonne, envisagée comme une aire de loisirs, est délimitée par la rue 184 au nord, le boulevard Sihanouk au sud, la rue 07 à l’ouest et le quai Sisowath à l’est. Cette zone est destinée à offrir une aire de loisirs et de détente au cœur de la ville, en mettant l’accent sur les espaces verts et les activités récréatives. Selon Sam Piseth, la ville prévoit d’embellir ces zones avec des ceintures vertes, un éclairage mixte original dans les jardins et la mise à disposition d’équipements essentiels tels que des toilettes publiques, des parkings temporaires et de lieux de divertissement. Une fois achevée, la zone piétonne devrait « offrir une expérience unique de shopping et de loisirs de 18 heures à 23 heures tous les jours ». M. Khuong Sreng a souligné l’importance des études de faisabilité qui ont été menées en prévision de ce projet. Il a vivement encouragé le département des travaux publics et des transports de Phnom Penh à accélérer la mise en œuvre du projet, afin qu’il soit achevé avant les festivités du Nouvel An 2025. La « rue piétonne de Phnom Penh » a pour objectif de créer un espace transformant le cœur de la ville en un paradis piétonnier prospère qui améliore la qualité de la vie urbaine et renforce l’attrait de la ville à l’échelle internationale. Source : AKP

  • Tradition & Cuisine : Trouver de la valeur dans les ingrédients locaux

    Les Cambodgiens utilisaient traditionnellement des centaines de plantes locales différentes dans leur cuisine. Aujourd'hui, on n'en trouve plus que quelques dizaines. Jusqu’à une époque récente, les Cambodgiens ruraux ne regardaient jamais au-delà de leur village pour trouver les ingrédients de leurs recettes culinaires. Les rivières, la jungle et le sol fournissaient la myriade de saveurs — allant du sucré au salé, en passant par le piquant et l’amer — qui composent la cuisine khmère. Mais le mode de vie de plus en plus urbain d’aujourd’hui a entraîné une perte de cette indépendance alimentaire, les familles substituant les produits importés aux ingrédients locaux qui constituaient le cœur et l’âme de la cuisine traditionnelle. Yang Saing Koma, fondateur et ancien président de l’organisation agricole Cedac, explique que les Cambodgiens incorporaient autrefois les racines, les feuilles, les graines et les fruits de centaines de plantes indigènes dans leurs recettes les plus précieuses, mais qu’il reste aujourd’hui moins de 30 de ces ingrédients typiquement khmers. « Et parmi eux, seuls 10 à 20 sont disponibles sur les marchés », dit-il. Selon M. Koma, les Cambodgiens préférent acheter des ingrédients importés et facilement disponibles plutôt que de cultiver les leurs. Ironie, de nombreux pays étrangers s’intéressent à la culture de ces plantes locales sur le sol cambodgien pour leurs propres marchés. Il souligne la forte demande — et les prix — du poivre de Kampot en Europe. « Il existe également des entreprises indiennes qui ont planté du curcuma et du galanga au Cambodge pour les vendre sur leur marché national, ainsi que des entreprises japonaises qui sont venues cultiver du gingembre », ajoute-t-il. Certains restaurants cambodgiens cherchent également à intégrer des ingrédients locaux frais pour donner une saveur unique à leurs plats. Sun Chanrothana, chef de cuisine de Khéma La Poste, explique que si la plupart des plats de Khéma sont préparés avec des produits importés de première qualité, il scrute toujours le marché local à la recherche d’ingrédients de spécialité qui peuvent enrichir la saveur d’un plat particulier. « Le goût est important, mais la qualité est essentielle », dit-il. « Lorsque nous trouvons un ingrédient local approprié, nous essayons de l’utiliser dans notre recette et nous expérimentons continuellement jusqu’à ce que nous obtenions le goût et la qualité que nous souhaitons. Ce n’est qu’à ce moment-là que l’équipe de direction prend la décision de le mettre au menu. » Moeun Nhean avec notre partenaire The Phnom Penh Post

  • Tourisme & Transports : Le retour d'Emirates au Cambodge

    Emirates a rétabli hier sa liaison quotidienne avec Phnom Penh via Singapour, renforçant ainsi la connectivité de la compagnie avec l’Asie du Sud-Est au départ et à destination de Dubaï. Adnan Kazim, président adjoint et directeur commercial d’Emirates, a déclaré : « La reprise de nos vols vers Phnom Penh témoigne de notre engagement à renforcer notre réseau en Asie du Sud-Est. Nous continuons à offrir aux voyageurs davantage de possibilités d’explorer des destinations diverses et riches sur le plan culturel, et à aider les entreprises et les exportateurs de toutes tailles à établir des relations commerciales plus solides.Nous remercions les autorités cambodgiennes et singapouriennes pour leur soutien dans l’établissement de cette nouvelle liaison. Nous sommes impatients de faire redécouvrir à nos clients une nouvelle destination dynamique de notre réseau, alors qu’ils explorent le monde ». Pour Cyril Girot, directeur général de Cambodia Airports : « L’aéroport international de Phnom Penh continue de reconstruire son réseau de liaisons internationales tandis qu’Emirates rétablit sa liaison avec le Royaume du Cambodge. “C’est une bonne nouvelle pour les voyageurs qui auront plus d’options pour entrer et sortir du pays, améliorant ainsi leur expérience de voyage.» Cyril Girot a ajouté qu’à Singapour, le nouveau service a été mis en place dans le salon de l’aéroport avec une cérémonie en présence de S.E. Jamal Abdulla Mohammed Bin Abdulwahab AlSuwaidi, Ambassadeur des Émirats arabes unis à Singapour et de M. Visamdy, Premier Secrétaire de l’Ambassade du Cambodge à Singapour, M. Steven Ler, Président de l’Association Nationale des Agences de Voyages de Singapour (NATAS). Le service sera assuré par un Boeing 777-300ER à trois classes. Le vol EK348 d’Emirates partira de Dubaï à 2 h 30 et arrivera à Singapour à 14 h 5. Le vol quittera ensuite Singapour à 1535 heures et arrivera à Phnom Penh à 1635 heures. Le vol retour d’Emirates EK349 quittera Phnom Penh à 20 h 50 et arrivera à Singapour à 23 h 50. Le vol quittera Singapour à 1 h 40 le lendemain et arrivera à Dubaï à 4 h 55. (Toutes les heures sont locales). La liaison entre Phnom Penh et Singapour est idéalement programmée, offrant des possibilités de correspondances optimales au départ et à destination de plusieurs villes en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse et aux États-Unis. Grâce à cette connexion supplémentaire, Emirates desservira Singapour avec quatre vols quotidiens à partir du 1er mai 2024. Emirates SkyCargo offrira également une capacité de fret en soute sur le Boeing 777-300ER de plus de 300 tonnes par semaine au départ et à destination de Phnom Penh. Les principaux produits exportés depuis Phnom Penh sont les textiles, les produits pharmaceutiques et d’autres produits de grande valeur. Les nouveaux services d’Emirates offriront 8 suites privées en première classe, 42 sièges à plat en classe affaires et 310 sièges spacieux en classe économique. Les voyageurs pourront également profiter du service primé de la compagnie et des produits de pointe dans toutes les classes, avec des plats d’inspiration régionale et des boissons gratuites, ainsi que du système de divertissement à bord ice de la compagnie, qui offre jusqu’à 6 500 chaînes de divertissement à la demande dans plus de 40 langues, y compris des films, des émissions de télévision et une vaste bibliothèque musicale, ainsi que des jeux, des livres audio et des podcasts. Les billets peuvent être réservés en ligne sur www.emirates.com ou auprès d’agences de voyages.

  • Cambodge & Économie : Inauguration de la première usine d’assemblage de Toyota

    La cérémonie d’inauguration de la première usine d’assemblage Toyota au Cambodge s’est déroulée ce matin dans la zone économique spéciale du Royal Group Phnom Penh. Le Premier ministre cambodgien a souligné qu’il s’agissait d’une réalisation importante pour le gouvernement royal du Cambodge et qu’elle « reflétait la confiance des investisseurs japonais dans l’environnement d’investissement du Royaume ». « L’usine d’assemblage Toyota n’est pas seulement un témoignage du développement industriel au Cambodge, mais aussi un signe positif pour la diversification économique du pays », a-t-il ajouté. La nouvelle usine représente un investissement total de près de 37 millions de dollars américains et emploie 150 personnes. Elle peut assembler 1 320 voitures, dont 1 030 modèles Toyota Hilux Pickup et 290 Toyota Fortuner SUV, pour 2024. Hun Manet a exprimé son soutien aux deux modèles. « La Toyota Hilux Vigo a été ma première voiture, car je n’ai pas réussi à commander la Toyota Fortuner. Je l’utilise depuis dix ans et elle est toujours fiable », a-t-il confié. Le Premier ministre a souligné qu’en plus de la nourriture, le Cambodge pouvait aussi produire des vêtements et maintenant des voitures. « Ce sont là les résultats fructueux de l’engagement du gouvernement royal », a-t-il souligné. Outre Toyota Tsusho Manufacturing, quatre autres entreprises automobiles, dont HGB Motors Assembly, EM Automotive, GTV Motor et China Matrix Technology, se préparent à démarrer la production au Cambodge. C’est ce qu’a révélé S.E. Mme Cham Nimul, ministre du Commerce, lors du 1er Salon de l’automobile 2024 samedi dernier. Ces nouvelles usines porteront à neuf le nombre total d’usines d’assemblage de véhicules au Cambodge. Les autres usines d’assemblage de véhicules opérationnelles sont Hyundai dans la province de Koh Kong, SsangYong dans la province de Svay Rieng, FORD dans la province de Pursat et Isuzu dans la province de Kampong Speu.

  • Nature & Gastronomie : Le Jamalac khmer par Pascal Médeville

    Le jamalac, ou jambose, fait partie des fruits populaires en Asie orientale. Je vous invite ici à faire connaissance avec les jamalacs du Cambodge. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai retrouvé ce fruit en arrivant au Cambodge en 2010. Le nom khmer du fruit est ជម្ពូ (chum-pu), mot emprunté à l’indonésien « jambu ». C’est également dans ce mot indonésien qu’il faut chercher l’étymologie du nom français « jambose ». En anglais, ce fruit est surtout connu sous le nom de « wax apple », le mot « wax » renvoyant probablement à la brillance de la peau du fruit qui peut faire penser à de la cire lisse. Le jambosier atteint une hauteur de 3 à 8 mètres. Anciennement, on le trouvait en Inde, dans la péninsule indochinoise et en Indonésie. Aujourd’hui, il est largement cultivé dans de nombreux pays asiatiques. Sa fleur est impressionnante : S. samarangense serait originaire de la région de Semarang, ville indonésienne située sur la côte nord de l’île de Java. Pirifome, le plus souvent de couleur rouge, le jamalac peut présenter différentes couleurs, du rouge foncé au blanc en passant par toutes les teintes de rose ; on en trouve aussi des variétés vertes et blanches. Il mesure une dizaine de centimètres de long et quelque six à sept centimètres à sa base. Notons pour l’anecdote qu’en chinois, on qualifie de « nez (en forme de) jamalac » (莲雾鼻 liánwùbí) les nez épatés. Au Cambodge, le fruit est souvent proposé par les vendeurs ambulants qui poussent des charrettes chargées des fruits les plus divers dans les rues des villes cambodgiennes. J’ai surtout vu au Cambodge des jamboses rouges, et parfois des blanches. Si le jamalac pousse toute l’année, il n’est vendu que pendant la saison sèche (environ novembre à mai), car l’eau qui s’infiltre à partir du point d’attache du fruit fait pourrir ce dernier, qui en outre est envahi de moucherons. Pour consommer le fruit, on le coupe en deux dans le sens de la longueur, on élimine la partie cotonneuse qui se trouve au centre et à la base, et on le consomme sans autre forme de procès. La chair est juteuse et croquante. On peut, avant consommation, placer pendant quelques heures la jambose au réfrigérateur, pour se régaler d’un fruit très frais, fort appréciable au pic de la saison chaude, en avril. Un fabricant cambodgien proposait de la confiture de jambose, mais le résultat était plutôt décevant. Outre les fruits, le jambosier fournit aussi un excellent bois de chauffage. Pascal Médeville - Tela Botanica (cc)

  • Cambodge & Livre : « L'enfant qui apprenait à nager avec les buffles » par Christophe Vasse

    Proposé par Christophe Vasse, auteur de romans policiers et gagnant du Prix du polar Femme Actuelle 2017, son nouveau livre « L’enfant qui apprenait à nager avec les buffles » - aux éditions Heloise d'Ormesson - raconte le destin d’un enfant pris dans la tourmente du Cambodge sous le règne des Khmers rouges. Note de l’éditeur Les bombes résonnent déjà depuis plusieurs jours lorsque Tchaï voit défiler les nouveaux maîtres du Cambodge dans les rues de Phnom Penh. Il a dix ans en ce 17 avril 1975. Très vite, les Khmers rouges ordonnent l’évacuation, et Tchaï est contraint de fuir avec sa famille en direction de la campagne. Mais ce qui ne devait être qu’une mesure temporaire se mue en exode sous le régime despotique de Pol Pot. Durant près de quatre ans, le jeune garçon connaîtra la faim, l’épuisement, la peur et croisera bien trop souvent la mort, mais il retiendra surtout les hommes et les femmes hors du commun qui lui tendront la main et l’aideront à croire qu’un autre destin l’attend. Il n’est pas de sommets que l’on ne puisse franchir. Telle est l’intime conviction de Tchaï, l’enfant qui a appris à nager avec les buffles. Sans jamais rien taire de la violence de cette période noire, ce roman, inspiré d’une histoire vraie, choisit l’espoir, et parfois même l’humour, pour partager le parcours extraordinaire de ce survivant qui n’aura de cesse d’atteindre son rêve. Acheter le livre

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