Les jeunes vivant au Cambodge figurent parmi les plus exposés aux impacts du changement climatique, qui menacent leur santé, leur éducation et leur protection, a déclaré le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Cambodge.
Citant le rapport de l’UNICEF intitulé « The Climate Crisis Is a Child Rights Crisis: Introducing the Children’s Climate Risk Index », le communiqué de presse indique que les enfants cambodgiens se classent au 46e rang mondial des plus vulnérables parmi 163 pays et régions.
Selon le rapport, les enfants cambodgiens sont fortement exposés à la pénurie d’eau, aux inondations fluviales et aux maladies à transmission vectorielle, mais les investissements dans les services sociaux, en particulier l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, la santé et la nutrition, l’éducation et les services de protection sociale, pourraient contribuer de manière significative à préserver leur avenir des impacts du changement climatique.
« La crise climatique est une crise des droits de l’enfant, car elle menace tous les aspects de la santé et du bien-être des enfants, à une échelle que l’humanité n’a jamais connue auparavant », a déclaré Foroogh Foyouzat, représentante de l’UNICEF au Cambodge.
« Le monde et les enfants cambodgiens savent que le changement climatique est une menace pour leur avenir, et ils appellent les dirigeants à agir », a-t-elle ajouté. « Nous devons les écouter, écouter leurs préoccupations et leurs besoins, et les intégrer dans toutes les prises de décision liées au climat. Dans le même temps, nous devons de toute urgence réduire les émissions de gaz à effet de serre et augmenter les investissements dans l’adaptation au climat. »
Sans mesures urgentes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les enfants continueront de souffrir, a précisé Mme Foyouzat, ajoutant que, par rapport aux adultes, les enfants ont besoin de plus de nourriture et d’eau en raison de leur petite corpulence, sont moins capables de survivre à des événements climatiques extrêmes et sont plus sensibles aux produits chimiques toxiques, aux changements de température et aux maladies.
« Le changement climatique a fait du monde un endroit plus risqué pour que les enfants y grandissent, mais nous pouvons éviter que la situation ne s’aggrave si nous agissons maintenant », a-t-elle souligné.
« Nous devons investir dans les services dont ils dépendent pour survivre et s’épanouir — tels que l’eau, les infrastructures de santé et d’éducation. »
Le directeur régional de l’UNICEF, Marcoluigi Corsi, a déclaré que les enfants des pays d’Asie de l’Est et du Pacifique sont en première ligne de la crise climatique et que les risques auxquels ils sont confrontés, qu’il s’agisse de vagues de chaleur, de sécheresse, d’inondations ou d’incendies de forêt, deviennent déjà plus graves :
« La région est l’une des plus vulnérables au monde aux catastrophes liées au climat, la moitié environ de la population étant directement touchée chaque année »
« La crise climatique touche de manière disproportionnée les enfants et les adolescents les plus vulnérables, exacerbant les inégalités actuelles et sapant les progrès réalisés au cours des dernières décennies », a-t-il conclu.
Comments