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Santé & COVID-19 : Les éboueurs font part de leurs craintes des déchets aux domiciles des patients

Les éboueurs de la capitale se disent de plus en plus préoccupés par l’augmentation des infections au Covid-19, et notamment par le nombre de patients traités à domicile. Concernant ces patients, le ministère de la Santé affirme de son côté que leurs déchets sont correctement pris en charge.

Des éboueurs ramassent les déchets qui s’entassent dans une rue de Phnom Penh. Photo Cintri
Des éboueurs ramassent les déchets qui s’entassent dans une rue de Phnom Penh. Photo Cintri

Employés inquiets

Nguon Pov, un chauffeur de camion à ordures (Cintri) à Phnom Penh, a mentionné qu’il craignait d’attraper le virus en raison de l’augmentation du nombre de patients traités à domicile. Son équipe et lui ont renforcé leur vigilance en portant régulièrement des masques et des gants lors de la collecte des ordures dans les foyers des zones concernées.

« Quand je vois des maisons entourées de ruban blanc ou jaune, je suis plutôt inquiet », dit-il.

« C’est pourquoi, lorsque je vois des maisons signalant le virus, mon équipe et moi passons outre et attendons qu’il n’y ait plus de ruban adhésif autour. Nous avons peur d’être infectés nous aussi »

Sun Nith, un éboueur de l’équipe de Pov, a déclaré qu’il n’osait pas ramasser les ordures des maisons avec des panneaux d’interdiction, car il craint que les déchets de ces maisons n’aient pas été correctement gérés.

Une affiche accrochée devant une maison à Phnom Penh indique qu’un patient y reçoit des soins à domicile
Une affiche accrochée devant une maison à Phnom Penh indique qu’un patient y reçoit des soins à domicile

Pour Nith, le fait d’éviter les maisons des patients n’est pas de la discrimination, mais uniquement un moyen de prévenir les infections.

« Je n’ose pas ramasser les ordures des maisons signalées avec du ruban adhésif », dit-il, ce n’est pas de la discrimination, mais j’ai peur d’être infecté, car le virus est invisible »

« De plus, nous ne savons pas comment les ordures ont été prises en charge. Comme le variant Delta est rapidement transmissible, nous devons être plus prudents. »

Un éboueur de MIZUDA dans le district de Dangkor, Nget Moeun, a déclaré qu’il utilisait régulièrement des équipements de protection lorsqu’il travaillait, car il sait que la variante Delta constitue une menace pour la santé.

« On nous a conseillé, lors de la collecte des ordures, de ne pas regarder les ordures s’il y a des maisons ou des zones avec des signes d’interdiction, mais de les charger soigneusement dans le camion », explique Moeun. « Ensuite, nous devons nous désinfecter les pieds et les mains ».

Réponse des autorités

Hok Kim Cheng, directeur du département technique du ministère de la Santé, a demandé aux équipes de collecte des ordures de ne pas s’inquiéter, car les techniciens de la santé contrôlent correctement cet aspect du problème. Cependant, Kim Cheng discutera de cette préoccupation avec les autorités pour éviter que les déchets ne s’accumulent dans les maisons ou les zones concernées.

« Les médecins traitent les patients à domicile tous les jours », a-t-il déclaré. « ces derniers expliquent également la gestion des déchets aux patients »

« Ceux-ci doivent être conservés séparément pendant deux ou trois jours avant d’être mis à la disposition des éboueurs. Nous devons travailler avec les autorités, les patients et les entreprises de collecte des ordures pour comprendre ensemble cette gestion particulière des déchets. »

L’équipe technique du ministère et l’Organisation mondiale de la santé affirment que le coronavirus ne peut pas survivre hors du corps humain pendant plus de deux à trois jours, explique Kim Cheng, précisant que 3 000 patients atteints du Covid-19 sont traités à domicile à Phnom Penh.

Le gouverneur se veut rassurant

Le gouverneur de Phnom Penh, Khuong Sreng, a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’encombrement des ordures aux domiciles des patients du Covid-19 ou dans les zones concernées depuis que la division des zones de collecte des déchets a été établie pour chaque entreprise.

« Je suis heureux de voir que nos citoyens et nos éboueurs prennent conscience de la présence du Covid-19 et sont plus attentifs qu’auparavant », a dit S.E. Khuong Sreng.

« Mais ils ne doivent pas être trop inquiets. Dans certains endroits, les citoyens attachent eux-mêmes du ruban adhésif autour de leur maison pour pratiquer la distanciation sociale, tandis que dans d’autres, les équipes d’experts médicaux le posent parce que ces zones ont été touchées par la Covid-19. Cependant, cela ne pose pas de problème, car les patients atteints de Covid-19 dans les maisons ont reçu un traitement spécifique. »

Le gouverneur de Phnom Penh, Khuong Sreng
Le gouverneur de Phnom Penh, S.E. Khuong Sreng. Photographie FaceBook

Le 9 juillet 2021, S.E. Khuong Sreng a conseillé aux patients atteints de Covid-19 traités à domicile de se débarrasser correctement de leurs ordures pour éviter les transmissions, alors que le nombre de patients atteints de Covid-19 continuait d’augmenter.

« Un patient qui ne respecte pas les instructions et transmet le virus à d’autres personnes est passible de cinq à dix ans de prison, a-t-il précisé. »

Le 9 juillet, le ministère a annoncé que les patients infectés par la variante Delta n’étaient pas autorisés à être traités à domicile. Ils devaient se faire soigner dans les centres prévus à cet effet ou les hôpitaux.

Lay Sopheavotey et Teng Yalirozy avec l’aimable autorisation de Cambodianess

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