Le Cambodge a confirmé samedi une épidémie de virus Chikungunya (CHIKV) dans 12 provinces, infectant plus de 1000 personnes.
Le CHIKV est réapparu dans le royaume le mois dernier et a laissé 1020 personnes malades, dont 562 femmes, indique le communiqué.
Mme Or Vandine, secrétaire d’État et porte-parole du ministère de la Santé, a déclaré :
« Plus de 80 % des cas ont été détectés dans quatre provinces, à savoir Siem Reap, Banteay Meanchey, Preah Vihear et Kampong Cham »
Elle a ajouté que les huit autres provinces touchées par la maladie sont : Oddar Meanchey, Tboung Khmum, Takeo, Kampot, Preah Sihanouk, Pursat, Stung Treng et Pailin.
À propos
Le chikungunya est une infection virale causée par le virus CHIKV appartenant à la famille des Togaviridae. Le virus se transmet par la piqûre d’une femelle infectée qui pique généralement le jour. Il s’agit principalement des espèces Aedes aegypti et Aedes albopictus. Les moustiques se trouvent dans et autour des habitations urbaines et suburbaines. Certains d'entre eux qui transmettent le chikungunya vivent également dans des zones boisées.
Le communiqué du ministère précise :
« Habituellement, le CHIKV n’est pas mortel et la plupart des patients se rétablissent en une semaine… mais les patients peuvent mourir s’ils souffrent simultanément d’autres maladies telles que le paludisme, la dengue et la méningite »
Symptômes
Dans certains cas, le chikungunya est asymptomatique — les personnes ne présentent pas de symptômes. Celles présentant des symptômes tombent généralement malades 3 à 12 jours après avoir été piquées par un moustique infecté. Les symptômes comprennent une fièvre soudaine et des douleurs musculaires et articulaires intenses. Ces douleurs peuvent être accompagnées de maux de tête, de nausées de fatigue, de vomissements et d’une éruption cutanée.
Bien que la plupart des patients se rétablissent complètement, des douleurs articulaires chroniques peuvent durer plusieurs semaines voire plusieurs mois. D’autres problèmes persistants peuvent inclure des complications oculaires, gastro-intestinales, neurologiques et cardiaques. Les personnes souffrant de problèmes de santé chroniques, d'un système immunitaire affaibli, ainsi que les nourrissons et les personnes âgées risquent de développer des complications avec cette infection.
Le traitement comprend des soins de soutien des symptômes. Il n’y a pas de traitement antiviral disponible. Quelqu’un qui a déjà été malade du virus est en principe immunisé contre les infections ultérieures.
Précautions
Or Vandine a déclaré que pour éviter le CHIKV, les gens devraient utiliser des moustiquaires et porter des chemises à manches longues et des pantalons. Elle a également appelé les ménages à combler les flaques d’eau autour de leurs maisons. Les jarres d’eau sont les sites de reproduction les plus courants chez les moustiques au Cambodge. On trouve, dans beaucoup de foyers de grandes jarres d’eau ouvertes, utilisées pour stocker l’eau ainsi que d’autres récipients, boîtes, pneus ou des coques de noix de coco où l’eau s’accumule, constituant ainsi autant de sites de reproduction idéaux pour les insectes. Les autorités sanitaires du Cambodge et l’OMS essayent de nouvelles méthodes de prévention telles l’usage d’insecticides chimiques contre les moustiques et les larves, l’utilisation de différents réservoirs d’eau à couvercles, et même l’élevage, à l’intérieur des réservoirs d’eau, de petits poissons qui se nourrissent de larves de moustiques. Une pulvérisation massive de larvicide visant à détruire les lieux de reproduction des moustiques est préconisée en cas de pandémie mais ne devrait être utilisée que pendant une courte période pour empêcher les moustiques de devenir résistants à ces produits.
Selon le ministère, Le CHIKV a été détecté pour la première fois au Cambodge en 1961 et est réapparu en 2011.
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