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Parcours : Claire Poriel, le Cambodge, une vraie terre d’opportunités

Directrice Générale énergique au sein de l’enseigne Ucare Pharmacy, Claire Poriel est aussi une passionnée de danse et notamment de Zumba, un concept alliant danse et fitness, très en vogue actuellement. Entre ses débuts aux USA, un passage au Canada et son arrivée au Cambodge, Claire partage son parcours et ses passions pour Cambodge Mag.

Entretien :

Directrice Marketing énergique au sein de l'enseigne Ucare, Claire Poriel

Directrice Générale énergique au sein de l’enseigne Ucare, Claire Poriel


CM : Pour les lecteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Claire Poriel, j’ai 35 ans et je suis d’origine Bretonne. Je suis passionnée d’Amérique Latine, de cinéma et de voyages. J’ai vécu toute mon enfance en Bretagne entre le Morbihan et le Finistère, puis, à l’âge de 19 ans j’ai quitté la Bretagne pour poursuivre mes études à Paris.

CM : Quelles études avez-vous suivies ?

J’ai effectué mes études entre Quimper, Paris et Lyon en Commerce International et j’ai obtenu un Master en Marketing à l’Université de Lyon.

CM : Et ensuite ?

Je suis partie aux Etats Unis pendant deux ans pour travailler, à Los Angeles plus particulièrement, j’ai ensuite travaillé au Canada et en République Dominicaine dans un célèbre groupe hôtelier. J’ai eu la chance de beaucoup voyager pour le travail et aussi pour le plaisir. Au total, j’ai visité plus de 80 pays.

CM : Quel a été votre premier travail après ces études ?

Après mon master en Marketing je suis allée aux Etats Unis, où j’ai travaillé pour la Chambre de Commerce Franco-Américaine, j’étais chargée de communication et d’évènementiel. J’organisais notamment des conférences, « Business mixers » et réceptions avec le consulat et la communauté francophone de Los Angeles pendant deux ans.

CM : Et après l’expérience américaine ?

Ensuite je suis rentrée en France, à Paris, puis je suis repartie au Canada, à Montréal car j’ai eu une offre de chargée de communication et d’événementiel pour le salon international de l’alimentation (SIAL). Je suis restée au Canada huit mois, c’était une mission à durée déterminée. De très bons souvenirs avec mes collègues canadiens, français et libanais. J’ai adoré Montréal, c’est une ville charmante, à taille humaine et agréable à vivre.

Après je suis rentrée en France et j’y suis restée un long moment. J’ai travaillé dans le secteur de la mode pour Longchamp, Nina Ricci, Chanel, Gucci, Sonia Rykiel, Iro. Dans ce secteur, j’ai aussi bien travaillé dans la partie communication, merchandising que commercial en B to B et B to C.

CM : Pas trop difficile comme secteur ?

Le secteur de la mode est assez difficile, il y a beaucoup de pression car la concurrence est rude. Je suis très heureuse et riche de cette expérience au sein de la capitale de la mode, j’ai travaillé avec de belles marques de renommée internationale, j’y ai beaucoup appris et j’y ai également fait de jolies rencontres. Aujourd’hui, j’ai choisi une autre direction.

CM : Comment vous êtes-vous retrouvée au Cambodge ?

J’ai répondu à une offre concernant un poste de chargée de projets évènementiels chez France Volontaires Cambodge, ayant envie de changement et de m’orienter vers l’humanitaire, je me suis dit que ça serait un bon tremplin.  Cela m’a amené au Cambodge et j’ai eu envie d’y rester, de connaitre davantage le pays, la population et d’y travailler plus longuement.

Après cette mission, j’ai eu plusieurs opportunités et j’ai choisi Ucare Pharmacy

CM : Quand on arrive au Cambodge après avoir vécu au Canada et en France, est-il difficile de s’adapter ?

C’était la première fois que je venais au Cambodge mais mon père m’en parlait depuis que j’étais petite. Il était venu en 1998 et 2000. C’est un passionné d’art Khmer. A la maison il y avait des livres sur Angkor et sur le Cambodge. J’ai donc toujours été un peu imprégnée de cette belle culture.

A mon arrivée, l’adaptation s’est plutôt bien effectuée mais je trouve que c’est progressivement qu’on se rend compte des différences. Il y a des différences de culture et d’attitude auxquelles nous, occidentaux, devons nous adapter.

CM : Parlez-nous de votre arrivée dans le groupe Ucare Pharmacy

J’ai eu un entretien de trois heures avec M. Pascal Catry, pharmacien et PDG de Ucare Pharmacy. M.Catry est né au Cambodge, a fait une carrière en France, puis est revenu au Cambodge il y a trois ans maintenant.

Avec une des équipes de Ucare

Avec une des équipes de Ucare


Le courant est bien passé entre nous et j’ai apprécié le fait qu’il soit expert dans son domaine et qu’on puisse échanger nos connaissances. Je suis plus spécialisée dans les domaines de la communication, le marketing, le merchandising, tandis que lui est un expert dans la pharmacie et toute sa complexité.

Cela fait donc maintenant un an et demi que je suis chez Ucare Pharmacy, à mon arrivée il y avait seize magasins, aujourd’hui, il y en a vingt-trois. Je dirai donc que c’est une société à l’image du Cambodge, en pleine expansion et c’est très intéressant d’assister à ce développement.

Ce que j’aime dans mon métier, c’est aussi le coté éducatif et notre mission en terme de santé publique. Avec le nombre de faux médicaments encore en circulation, nous essayons aussi d’inculquer aux consommateurs le fait qu’il faille être très vigilant.

CM : En dehors des médicaments, vous vendez aussi des produits cosmétiques ?

Oui tout à fait, nous avons des grandes marques françaises comme Avène, Bioderma, Isis Pharma, La Roche Posay, nous représentons aussi entre autres les marques Nivea, L’Oréal, et Garnier. Pour les cosmétiques, la plupart proviennent de France, des Etats-Unis, du Japon et de la Corée.

CM : Y a-t-il d’autres chaines pharmaceutiques au Cambodge ?

Il y a d’autres chaines mais Ucare Pharmacy reste la première en termes de date de création et de nombre de points de vente, avec ses vingt-trois pharmacies. Tous nos points de ventes sont équipés d’une pharmacie aux normes et de pharmaciens diplômés. Certains sont ouverts jusqu’à minuit et un est ouvert 24h/24.

CM : Comment avez-vous trouvé ce nom, Ucare, qui sonne très ”international” ?

Ce nom, cette phonétique (Ucare – You Care) viennent du fait que nous sommes dans une optique de ”soin de nos clients”, aussi bien en terme de provenance et d’origine des produits que de service clients.

CM : Combien avez-vous d’employés ?

En ce moment nous avons deux cent employés, dont 60 pharmaciens diplômés. Cela comprend le siège social, un entrepôt et les magasins qui sont répartis sur quatre villes : Phnom Penh, Siem Reap, Kep et Kampot ; et bientôt Takhmao.

CM : Quelles sont vos attentes en vous installant à Takhmao ?

Notre but est de nous installer en province, donc nous ouvrons à Takhmao en Avril et aimerions aussi nous développer à Battambang. Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est aussi de développer les partenariats avec les écoles et les ONG, accueillir des étudiants en stage, puis, leur proposer un emploi.

Avec PSE

Avec PSE


CM : Comment se passe une journée type de Claire chez Ucare ?

Il n’y a pas vraiment de journée type, et c’est d’ailleurs ce qui me plait, ce n’est pas routinier.  Avec vingt-trois magasins, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Il y a toujours quelque chose à faire, même le dimanche. En général j’essaie de faire entre une à trois visites de magasin par jour. Il est important d’être proche de ses équipes et de vérifier les points essentiels pour le bon fonctionnement du point de vente.

Ensuite, il y a aussi des réunions d’équipe. Je travaille en étroite collaboration avec Pascal Catry. Nous échangeons quotidiennement sur la stratégie de l’entreprise et l’avancement des projets en cours. Je suis donc partagée entre les bureaux, les magasins et les rendez-vous.

Il est important aussi d’avoir des activités extra-professionnelles afin de se déconnecter. Je pratique de nombreux sports et j’enseigne aussi la Zumba, un mélange de fitness et de danse latine.

CM : Quand avez-vous commencé la Zumba ?

J’ai commencé lorsque j’habitais aux Etats-Unis en 2007, j’ai pratiqué la danse pendant une quinzaine d’années.  J’ai toujours été passionnée par la danse, que ce soit classique, moderne jazz ou latine et j’ai eu l’opportunité d’enseigner la Zumba au Cambodge. Ici, il y a très peu de professeurs certifiés. Je donne des cours tous les mardis et jeudis à Samata Health and Wellness Studio. Je suis aussi Ambassadrice pour Décathlon. Je représente donc la marque et organise beaucoup d’événements avec eux. Nous organisons d’ailleurs des sessions gratuites chaque mois à Aeon Mall Sen Sok dans le cadre de la devise de Décathlon : ”Le sport pour tous”.

Claire, instructrice de Zumba

Claire, instructrice de Zumba


CM : Décrivez-nous la Zumba en deux mots

La Zumba c’est se dépenser en s’amusant, c’est un partage.

La Zumba, un partage

La Zumba, un partage


CM : Avez-vous des événements prévus prochainement ?

Oui, le 30 mars j’organise un grand événement avec onze instructeurs de Zumba. Ce seront deux heures de cours avec des shows de Cumbia et Capoeira pendant les pauses. Cela se passera au Pontoon de 16h à 18h. C’est un événement privé, seules les personnes munies d’un ticket peuvent participer. Le prix en prévente est de 15$ et de 20$ à la porte (le prix inclut un t-shirt offert par notre partenaire Décathlon). Et, une partie des bénéfices sera reversée à l’ONG Cambodian Living Arts.

Nous avons choisi cette ONG car tous les artistes et professeurs qui participent à cet événement sont des danseurs et des passionnés d’art et de culture. Nous voulons donc promouvoir et encourager cette ONG qui réalise un travail extraordinaire depuis sa création en 1998 par M. Arn Chorn-Pond.

CM : Comment voyez-vous le futur ?

Pour l’instant je suis bien au Cambodge et je trouve très intéressant de participer à l’évolution de la société dans laquelle on travaille et du pays, surtout au niveau de la santé. J’aimerais aussi développer davantage l’importance de la pratique sportive quotidienne auprès de la population khmère. De nombreuses sociétés ici offrent des cours de yoga et de danse à leurs salariés, merveilleuse initiative, dont je suis heureuse de faire partie en dispensant des cours de Zumba.

CM : Qu’est-ce qui vous plait le plus et le moins au Cambodge ?

Ce que j’apprécie particulièrement ici est le climat, le fait qu’il fasse beau toute l’année. Je trouve que ça joue vraiment sur l’humeur. Et, j’aime le fait aussi qu’il y ait beaucoup d’opportunités par rapport à l’Europe.

Ce que j’aime moins, ayant vécu à Paris et habituée des théâtres, musées et concerts, l’accès à la culture, même s’il devient de plus en plus riche et diversifié, me manque. Bien sûr, en tant qu’expatriée, on pense régulièrement à la famille, notamment mes parents, et aux amis restés en France.

Propos recueillis par Christophe Gargiulo

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