Trente-sept Cambodgiens déportés par les États-Unis sont arrivés à Phnom Penh jeudi dernier.
Parmi eux, 35 réfugiés issus de familles qui ont fui pendant le règne du génocide Khmer Rouge. Ils sont expulsés pour avoir enfreint la loi aux États-Unis.
Phnom Penh – Cambodge
Nouvelle vie
Des milliers de réfugiés cambodgiens ont commencé une nouvelle vie aux États-Unis après avoir fui le règne de terreur des Khmers rouges de 1975 à 1979. Durant cette période, près de deux millions de personnes sont mortes d’épuisement, de famine ou ont été exécutées.
Certains des réfugiés, après avoir passé la plus grande partie de leur vie aux États-Unis, sont renvoyés dans une patrie qu’ils connaissent à peine. Certains ne parlent pas la langue. Ils sont communément appelés les Khméricains.
“Leurs familles ont fui les Khmers rouges et le chaos qui a suivi. Nombre de réfugiés des États-Unis, eux, sont nés dans des camps de réfugiés thaïlandais”, déclare Bill Herod, porte-parole de la KVAO (Khmer Vulnerability Aid Organization).
Ce groupe aide les déportés cambodgiens à s’installer après avoir été expulsés des États-Unis.
Déportations
Le Premier ministre Hun Sen a souvent critiqué les États-Unis pour ces déportations, les accusant de briser les familles de ceux qui sont forcés de quitter les US.
Trente-cinq des 37 expulsés étaient des criminels reconnus coupables de crimes. Ils ont été renvoyés au Cambodge via l’ Immigration et Customs Enforcement (ICE) au départ de Dallas, a déclaré ICE dans un communiqué
ICE ajoute que le nombre d’immigrants cambodgiens expulsés de 2017 à 2018 a augmenté de 279%.
Aux États-Unis, environ 1 900 Cambodgiens risquent encore d’être expulsés. 1 400 sont des criminels condamnés, selon ICE.
“Tous ont purgé une peine d’emprisonnement pour des condamnations criminelles. Certains viennent directement de prison, mais la plupart d’entre eux ont déjà purgé leur peine depuis longtemps. Ils vivaient librement au moment où ils ont été arrêtés pour que soit procédé à leur expulsion“, a déclaré Herod à propos des déportés arrivés jeudi.
L’administration du président américain Donald Trump a déjà déporté des milliers de Vietnamiens et Cambodgiens avec un casier judiciaire. Le but serait de limiter l’immigration.
Les États-Unis cherchent à renvoyer des milliers d’immigrés vietnamiens, en dépit d’un accord bilatéral qui devrait limiter, en théorie, ces expulsions.
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