« In the Life of Music », qui sera projeté ce mercredi à 18 h 30 à l’IFC, raconte l’histoire d’une famille cambodgienne vivant à travers les années 1960 jusqu’aux années 2000, un film bercée par la musique populaire de l’époque, imprégnant le récit de cette douce langueur de cette période...
Cette chanson en surbrillance est » Champa Battambang » de Sin Sisamuth, l’un des artistes d’avant-guerre les plus prolifiques et les plus populaires du Cambodge. Sin Sisamuth a été très actif sur la scène musicale cambodgienne des années 1950 au milieu des années 1970.
Il a disparu après l’arrivée des Khmers rouges au pouvoir.
Le film de 92 minutes, co-réalisé par Caylee So et Sok Visal est en khmer avec des sous-titres en anglais. Caylee So, cinéaste cambodgienne de 39 ans, déclare que son film parle d’amour et de persévérance face à l’adversité.
« Nous avons été réellement inspirés pour faire ce film, car nous étions tellement emportés par cette chanson. Chaque génération la connait même si tous n’en connaissent pas la provenance ou l’auteur. »
Sok Visal, quarante ans et des poussières, est le directeur artistique de 802AD Productions, une société de production cinématographique cambodgienne. Il a précédemment produit des films populaires tels que Kroab Pich et Poppy Goes To Hollywood.
Caylee So est la co-fondatrice du festival annuel de films du Cambodge à Long Beach, en Californie. Un de ses films précédents comprend le court métrage « Paulina », qui dépeint une jeune Cambodgienne américaine qui tombe dans le piège des jeux d’argent dans cette communauté du sud de la Californie. Caylee So a grandi en Virginie, a étudié le cinéma en Californie et, plus surprenant, est aussi un vétéran de la guerre en Irak.
’ In the Life of Music’ met en vedette Ellen Wong, actrice cambodgienne et la regretté Arn Chorn Pond, co-fondatrice de Cambodian Living Arts, une organisation à but non lucratif qui soutient la renaissance des formes d’art traditionnelles. Caylee So confie que l’idée du film est née lors d’une visite au Cambodge en 2015.
« L’idée de faire un film au Cambodge me semblait juste quelque chose que je devais faire parce que le paysage et les gens étaient si beaux, et l’histoire était si authentique »
Caylee So indique également que le film va plus loin dans le passé que d’autres films qui ont choisi de se concentrer principalement sur la guerre et les massacres des Khmers rouges. « … je voulais raconter une histoire complète… pas seulement une histoire sur la guerre, je voulais raconter une histoire sur la vie avant la guerre… », conclut-elle.
Chroniques de famille cambodgienne sur mélodie de Sisamuth
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