Les porte-paroles du ministère de la Défense nationale et du Parti du peuple cambodgien (PPC) ont rejeté ensemble une déclaration des renseignements américains accusant le parlement cambodgien, sous l’influence du PPC, d’avoir ouvert la voie à un amendement constitutionnel autorisant une base militaire étrangère dans le royaume.
Ces réactions ont eu lieu après que une déclaration de l’US National Intelligence Community. Selon le texte : “…Le glissement du Cambodge vers l’autocratie, qui a abouti au maintien du pouvoir du Parti peuple cambodgien, ouvre la voie à un amendement constitutionnel qui pourrait conduire à une présence militaire chinoise dans le pays…”.
Chum Socheat
Le porte-parole du ministère de la Défense, Chum Socheat, a confirmé à l’agence cambodgienne Fresh News que le rapport était totalement contraire à la volonté du gouvernement royal. Il a affirmé que le Cambodge privilégiait la paix et ne prendrait aucune mesure qui compromettrait son indépendance.
Le porte-parole du ministère de la Défense, Chum Socheat
“…Le peuple cambodgien aime cette paix qui a été si difficile à obtenir. Nous ne violerons jamais notre constitution… cela conduirait au désordre…”, a déclaré le porte-parole. “…Le Cambodge n’a aucune raison d’autoriser des bases étrangères sur son sol, comme cela est avancé par les Etats-Unis…”, a-t-il ajouté.
Socheat a exhorté les États-Unis à mettre fin aux accusations sans fondement contre le Cambodge ; et à respecter la souveraineté et l’indépendance du royaume.
Sok Eysan
Le porte-parole du parti au pouvoir, a déclaré que le Cambodge respecte la Constitution, qu’il est neutre et interdit les bases militaires étrangères sur son sol.
“…Les États-Unis ont le droit d’accuser, mais le Cambodge a également le droit de préciser que son pays n’autorise aucune base militaire étrangère dans le royaume…”, a déclaré Sok Eysan.
Premier ministre
L’article 53 de la Constitution cambodgienne indique que le Royaume du Cambodge n’autorise aucune base militaire étrangère sur son territoire..
Prenant la parole lors de la session plénière du Conseil des ministres fin 2018, le Premier ministre avait déclaré : “…Je voudrais réaffirmer que depuis 1989, il n’y a plus de troupes étrangères au Cambodge. Et, les troupes étrangères, à partir de 1991, venaient dans le cadre des opérations de maintien de la paix au Cambodge…Au Cambodge, j’admet qu’il existe quelques troupes étrangères mais elles sont rattachées à leurs ambassades respectives…”.
Le Cambodge n’autorise aucune base militaire étrangère sur son sol, quels que soient son armée, sa marine ou sa force aérienne, avait poursuivi le Premier ministre. “…Nous disposons maintenant de l’observation par satellite, quelle serait l’utilité d’une base militaire navale et de navire-espions ?…”, avait ajouté le Premier ministre.
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