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Conférence : A propos de l’enseignement du régime khmer rouge dans les universités

Au début d’un ouvrage dont les enseignants se serviront bientôt au Cambodge, Youk Chhang directeur exécutif du Documentation Center of Cambodia (Centre de documentation du Cambodge) explique pourquoi les atrocités commises durant le régime khmer rouge doivent encore et toujours être discutées en classe.

« L’enseignement de l’histoire (…) peut jeter les fondements pour l’espoir, l’inspiration, les affinités, et peut se transformer en un instrument éducatif pour expliquer les erreurs, les faiblesses, et la méchanceté d’une société, » écrit-il. Cet ouvrage, dans lequel sont abordés les génocides commis dans cinq pays au 20e siècle, est discuté cette semaine durant une conférence à laquelle participent des professeurs d’université cambodgiens. Cette conférence est organisée par le Centre de documentation du Cambodge.

Les professeurs d'université à la conférence écoutent attentivement le conférencier

Les professeurs d’université à la conférence écoutent attentivement le conférencier


L’importance de parler de ce régime

De nos jours, la majorité des jeunes Cambodgiens n’ont aucune idée des atrocités dont leurs parents n’osent habituellement pas mentionner, expliquait Mme Ton Sa Im, sous-secrétaire d’état au Ministère de l’éducation, jeunesse et sports au début de la conférence.

Mme Ton Sa Im, sous-secrétaire d’état au Ministère de l’éducation, jeunesse et sports, prend la parole durant la conférence.

Mme Ton Sa Im, sous-secrétaire d’état au Ministère de l’éducation, jeunesse et sports, prend la parole durant la conférence


Bien sûr, 40 ans se sont écoules depuis la fin de ce régime en 1979, a-t-elle souligné. « Les années de paix nous font oublier ce qui s’est passé ». Mais les professeurs se doivent d’enseigner cette période aux étudiants pour s’assurer que ça ne se répétera jamais plus, dit Mme Sa Im.

La difficulté d’expliquer les crimes des Khmers rouges

Le pourquoi de ce génocide durant lequel plus de 2 millions de personnes ont péri demeure toujours une question difficile. Cette tuerie semble à peine possible à moins qu’on reconnaisse que, pour les leaders khmers rouges, enlever la vie à une personne n’était plus un acte extrême, mentionne l’historien australien Milton Osborne. « Le terme est ‘déshumanisation’ soit la négation de l’humanité d’un autre individu » dit-il.

Un professeur pose une question au conférencier

Un professeur pose une question au conférencier


Puis durant les années ‘80, la population vietnamienne a commencé à apprendre la mort des leurs, soldats tues au Cambodge dans la guerre entre les forces du gouvernement de Phnom Penh et les Khmer rouges et les autres armées cambodgiennes bases le long de la frontière de Thaïlande, dit M. Lai Xuan Chien.  Durant cette conférence de trois jours, les participants aborderont à nouveau la question de l’intervention vietnamienne.

Cette conférence se termine mercredi avec la présentation de la pièce de théâtre « Brea King the Silence » (briser le silence) dans laquelle d’anciens Khmers rouges et victimes du régime décrivent ce qu’ils ressentent de vivre cote à cote aujourd’hui.

Par Michelle Vachon – photographies par Keo Theasrun — Centre de documentation du Cambodge

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