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Tourisme & Destination : Mondolkiri, Vers le Pays des Éléphants

À l’occasion des vacances du Nouvel An khmer, retour sur les destinations proposées par Cambodge Mag :

En route vers le Pays des Éléphants

Mon épouse et moi, décidons un jour de weekend prolongé, de partir à la découverte du nord, vers les provinces du Mondolkiri et du Ratanakiri. Nous cherchions une destination différente de la plage et éloignée de Phnom Penh. Alors que nous avions décidé de nous y aventurer en voiture, ce fut une grande ballade très agréable, tant pour la découverte que pour les conditions de conduite.

Alors en route, à quelques kilomètres de Phnom Penh, nous empruntons l’autoroute 8 ou la circulation est encore relativement fluide en ce matin de mai. Rapidement, nous nous rapprochons de la frontière vietnamienne. Alors que nous traversons ensuite la ville de Snuol, le paysage agricole change, les rizières et palmiers à sucre qui bordent la route s’effacent alors devant multitude de fermes de poivre et de plantations d’hévéas qui s’étendent sur plusieurs hectares, alignant ces arbres minces prêts à être écorchés par les saigneurs pour extraire ce latex, qui partira ensuite dans les usines de pneumatiques chinoises.

Nous sommes ensuite partis à Sem Monorom, à la rencontre de Torn, du « Bunong Elephant Project ».  Il y a plusieurs projets semblables proposant trekking et balade avec les éléphants dans cette région, mais celui-ci nous avait été fortement recommandé en raison de son sérieux et de son implication avec la communauté locale des Bunongs.  

De nombreux forfaits différents sont proposés, allant des randonnées dans la jungle de quelques jours avec immersion dans un village local aux simples ballades et baignades de quelques heures avec les doux pachydermes.

Torn a bien voulu nous organiser une journée simple, personnalisée avec trekking, visite des cascades suivis d’une rencontre avec les éléphants avant la baignade finale dans la rivière. Pour ce type de journée, il nous faudra débourser 35$ par personne, les boissons et repas sont fournis et le nombre de touriste est limité à dix. Il n’y a pas de promenades à dos d’éléphants, seulement une rencontre, la possibilité de se baigner avec eux, de se promener avec eux, et de les nourrir.

Après cette longue journée de voyage, nous décidons d’aller prendre quelques verres au Chill on the Rocks. C’est un petit espace, avec seulement deux tables avec  des bancs à l’intérieur et quelques autres sur le patio. Tenu par un couple de Suédois plutôt sympathiques et amicaux, Chill on the Rocks se trouve être un arrêt agréable pour un cocktail ou une bière. Les  prix sont raisonnables, entre 1,75 et 2,5 $ le cocktail, et quelques assiettes de tapas sont aussi proposées.

Bien que ce bar propose aussi un menu, nous avons décidé de nous mettre en quête d’un endroit un peu plus spacieux pour dîner en ville, et notre choix s’est arrêté, quelques dizaines de mètres plus loin, sur le Hangout. L’espace est plus ouvert et les tables plus nombreuses. Nous avions oublié que les soirées étaient fraîches dans cette partie du Cambodge et, même avec nos pulls nous étions frissonnants et pressés de retrouver notre bungalow, ce que nous fîmes après avoir englouti un dîner rapide composé de quelques plats khmers basiques mais bien préparés, curry et nouilles.

Le lendemain matin, nous sommes prêts pour notre randonnée. Torn passe nous prendre vers huit heures, et nous partons dans son 4X4 avec plusieurs autres touristes en direction des collines. Après à peine quinze minutes de route, deux groupes de marcheurs sont formés et nous voilà crapahutant en compagnie de notre guide Bunong qui nous explique le long du chemin que son ethnie est la plus représentée dans cet endroit du Cambodge, et que le Khmer est sa deuxième langue Avec mon khmer plus que basique, la conversation n’en sera que plus facile…

La randonnée passe par les collines, puis une vallée où nous traverserons une ferme bunong, avant d’arriver à la jungle de bambous. Durant cette randonnée, la variété de paysages est assez impressionnante et, en parcourant la jungle, nous cherchons des signes de vie sauvage mais ne repérons que quelques marques de griffes sur un arbre, du fumier d’éléphant, et des bambous couchés. Nous demandons à notre guide s’il voit souvent des serpents, il hausse les épaules en déclarant : « Parfois oui, parfois non… »,  ce qui ne nous rassure pas vraiment. Pour un repas rapide, nous stoppons à proximité d’une petite  cascade assez agréable même si l’eau est assez froide. A quatorze heures, nous joignons enfin l’autre groupe de randonneurs assis autour de la rivière, écoutant les histoires d’éléphant de leur guide alors que d’eux d’entre eux s’ébattent dans la rivière en nous éclaboussant à profusion.

Certains d’entre nous font quelques courtes ballades aux cotés des animaux alors que d’autres se portent pour rejoindre les deux éléphants dans l’eau pour leur faire un bon gommage, une excellente façon de découvrir combien ces animaux sont massifs, mais paisibles. Ensuite, nous les nourrissons avec  des bananes et de la canne à sucre. Nous les regardons se sécher et nous remettons  en route.

Le lendemain, nous projetons de partir  pour à Ban Lung, dans la province du Ratanakiri, mais nous ne sommes pas pressés de partir. La nuit précédente, nous avons dîné avec un jeune couple de Suédois rencontrés lors de notre randonnée, et nous leur avons proposé de nous rejoindre pour découvrir la cascade de Boo Sra, la plus grande de la région. Elle est située à quarante- trois kilomètres du centre-ville dans le district de Pich Chenda, et la route est assez facile, il ne nous faudra pas plus de trente minutes pour nous y rendre.

Cette cascade est très populaire auprès des habitants de la province qui en ont fait un lieu de pique-nique et de baignade privilégié. Son niveau supérieur est d’environ dix mètres de hauteur et le niveau inférieur baisse de 25 mètres jusqu’à la gorge. C’est un cadre pittoresque et relativement vierge qui permet de prendre de belles photos. À proximité se trouve le village ethnique de Phnong appelé Pichinda qui propose également une petite maison d’hôtes.

La cascade n’offre pas d’accès à tous ses niveaux, mieux vaut se contenter d’utiliser la petite promenade pavée qui permet d’accéder à la chute principale et de s’offrir douche vigoureuse et massage à l’eau froide… De retour, nous nous sommes arrêtés à une plantation de café, trois kilomètres avant la ville.  La plantation est très jolie, avec plusieurs autres arbres fruitiers aux cotés des plans de café, notamment des fruits de la passion.

Malheureusement  aucune sorte de visite guidée ou d’informations disponibles. Il y a toutefois un restaurant, et nous avons pu nous régaler avec  repas khmer très typique, agrémenté d’un excellent café bien entendu. Nous avons ensuite acheté un demi-kilo de fèves d’Arabica à 20 $ le kilo, un peu cher, mais un tel plaisir ne se refuse pas avant de prendre la route du Ratanakiri.

Texte : Michael Berg – Illustrations : Michael Berg et Chiara Abbate. Traduction : Christophe Gargiulo

 

Adresses utiles :

Louer une voiture depuis Phnom Penh ou Siem Reap : https://avis.com.kh/. Tél : +855 (0)23 884 744

Indigenous People’s Lodge : http://www.indigenouspeoplelodge.com/ Tél : +855 (0)12 72 53 758

Bunong Elephant Tours : http://bunongelephantproject.org/ Tél : +855 (0)97 816 2770

Merci pour votre envoi !

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