top of page
Ancre 1
Photo du rédacteurLa Rédaction

Cambodge : Favoriser les retrouvailles familiales et réduire le nombre d’enfants en institution

Près de 10 000 enfants ont été rendus à leur famille en quittant les centres d’accueil entre 2018 et 2019 dans le cadre du plan d’action gouvernemental visant à prévenir et à répondre à la violence contre les enfants.

Jeune écolière à Phnom Penh. Photographie C.Gargiulo
Jeune écolière à Phnom Penh. Photographie C.Gargiulo

Ce plan, qui couvre la période de 2017 à 2021, a pour objectif de veiller à ce que les enfants préservent leur développement social et leurs liens familiaux.

Placements discutables

Selon un rapport du ministère des Affaires sociales, des anciens Combattants et de la Réhabilitation de la jeunesse, 80 % des enfants placés dans des centres d’accueil ont des parents et des proches, tandis que 20 % seulement sont des orphelins. Les parents envoient fréquemment leurs enfants dans des centres d’accueil en raison de la séparation des familles, de la pauvreté et de la nécessité de migrer.

Le directeur du département de la protection de l’enfance du ministère des Affaires sociales, Phi No, a déclaré que la plupart des parents pensaient à tort que les centres offriraient à leurs enfants une éducation et des soins suffisants. Or, ces centres ne sont que des structures destinées à résoudre les problèmes temporaires des enfants.

Les experts en matière de protection de l’enfance affirment que les enfants ne peuvent accéder à une meilleure éducation et à de meilleures compétences que dans des centres dotés de ressources suffisantes et bénéficiant d’une alimentation et de soins adéquats.

« Les enfants seront en danger s’ils vivent dans un centre qui ne dispose pas de ressources suffisantes »

No confie également que vivre dans un centre peut affecter le développement physique, émotionnel, intellectuel et social des enfants. C’est en considérant ce problème que le ministère travaille à renvoyer les enfants vivre avec leurs familles et leurs proches.

« Les enfants seront profondément affectés s’ils se sentent abandonnés, ce qui peut entraîner une rupture des liens familiaux », explique No.

« De plus, leur bien-être affectif peut être aussi affecté en raison de la gestion stricte du centre et du langage souvent inapproprié utilisé par le responsable du centre et ils seront aussi considérés comme des orphelins. »

80 % des enfants placés dans des centres d’accueil ont des parents et des proches
80 % des enfants placés dans des centres d’accueil ont des parents et des proches. Photo C.Gargiulo

Sensibiliser le public

En février 2019, la campagne de communication Strong Family a été lancée par le ministère, avec le soutien du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), d’organisations de la société civile et d’autres partenaires de développement partageant un objectif commun.

Cette campagne constituait l’une des priorités du plan d’action, visant à mettre fin aux séparations familiales inutiles et à la violence contre les enfants. Elle a été élaborée sur la base de la stratégie de communication PROTECT du Cambodge.

« La stratégie de communication PROTECT du Cambodge a été élaborée par le ministère et l’UNICEF », a déclaré Vong South, ministre des Affaires sociales.

« Elle vise à sensibiliser le public afin d’éliminer la violence contre les enfants et les séparations familiales inutiles et à s’assurer que les gens savent qu’un environnement familial sûr est le meilleur endroit pour qu’un enfant grandisse et se développe »

Après leur retour, les enfants sont suivis par le ministère et d’autres organisations par le biais du système de protection de l’enfance pour assurer leur sécurité.

No ajoute : « Nous avons des travailleurs sociaux qui suivent les enfants pendant deux à trois ans après leur intégration. S’ils sont en bonne santé et en sécurité, nous mettons fin au suivi. Mais, s’ils rencontrent encore des difficultés, nous étudierons et trouverons un moyen d’apporter un soutien supplémentaire. »

Amélioration

En 2019, plus de 6 778 enfants vivaient dans 232 garderies différentes alors qu’ils étaient 7 643 à vivre dans 252 garderies en 2018. Ces deux chiffres sont inférieurs à ceux de 2015, où l’on comptait plus de 16 579 enfants et 406 centres.

Touch Channy, directeur général du département des affaires techniques du ministère, estime que la réduction du nombre de centres de garde d’enfants est l’une des politiques mises en œuvre par le gouvernement, visant à diminuer le nombre d’enfants placés afin qu’ils puissent vivre avec leurs familles et leurs communautés.

« Nous pensons que le fait d’avoir un grand nombre de centres de soins pour enfants dans un pays en développement rapide n’est pas bon du tout », conclut-il.

Sao Sokeng et Teng Yalirozy avec l’aimable autorisation de Cambodianess


Mots-clés :

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page