Les Rangers sont actuellement en première ligne durant cette crise sanitaire et demeurent, selon le Fonds Mondial pour la Nature (FMN), « la clé de la sauvegarde des modes de vie des populations dont la vie et la culture sont indissociables de la nature, ils constituent l’épine dorsale des zones protégées du Cambodge, tant au niveau des terres que des cours d'eau».
Selon un communiqué de l’ONG de conservation, un total de 200 rangers et gardes fluviaux travaillent jour et nuit pour préserver la diversité biologique et les écosystèmes qui assurent la subsistance des communautés et créent des emplois et des revenus pour les communautés locales. Ils agissent dans les plaines orientales du Cambodge et les régions forestières inondées du Mékong, où le gouvernement royal et le FMN coopèrent pour la gestion des zones protégées. Leurs efforts sont également complétés par la participation de 660 équipes de patrouilleurs communautaires qui soutiennent les activités dans les zones de forêts communautaires.
Conditions difficiles
Cependant, ces équipes sont exposées à des conditions environnementales difficiles telles que les inondations, les incendies, les animaux dangereux, les maladies comme le paludisme, la dengue et le COVID-19. Les Rangers courent également le risque d’être pris pour cible parce qu’ils combattent la chasse illégale, l’exploitation forestière et la pêche illégale et à la dégradation des terres.
« Alors que de nombreuses personnes travaillent à domicile en raison de la pandémie, les Rangers poursuivent leurs tâches quotidiennes en première ligne », a déclaré M. Keo Sopheak, directeur du département provincial de l’environnement du Mondolkiri.
Qu’il s’agisse de retirer les pièges, de prévenir le braconnage et la destruction des habitats et les empiètements sur les terres des zones forestières, ou de combattre le commerce illégal d’animaux, ces rangers travaillent sans relâche pour tenter de faire respecter les lois cambodgiennes.
« Non seulement ils empêchent les crimes contre la faune et protègent les habitats forestiers, mais ils préviennent également les risques de propagation des maladies zoonotiques », a précisé M. Sopheak.
Au cours du premier semestre 2021, dans la région du Mondolkiri, 60 kilogrammes de viande de brousse ont été confisqués et détruits. Au cours des cinq dernières années, 3 319 kilogrammes de viande sauvage de cerf, de tortue, de cochon sauvage, de lézard, de porc-épic ainsi que de banteng, de gaur et de paon vert ont été confisqués. Un total de 176 animaux morts destinés à la viande ou à la médecine traditionnelle a été secouru.
À l’occasion de la Journée mondiale des Rangers, le FMN salue l’engagement et le sacrifice de tous les rangers pour la sauvegarde de la faune, de ses habitats naturels et des écosystèmes forestiers et fluviaux.
« Le FMN rend hommage à tous les Rangers dévoués qui, chaque jour, risquent leur vie pour protéger nos trésors, en particulier pendant la crise de la pandémie de COVID-19 », a déclaré M. Seng Teak, directeur national du FMN-Cambodge.
Une étude récente de l’ONG a montré que de nombreux animaux ciblés par le braconnage et le piégeage, notamment les sangliers, les civettes palmistes et les pangolins, présentaient un risque élevé de transmission de zoonoses.
« Alors que le WWF continue de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement royal du Cambodge et ses ministères de l’Environnement et de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche, ainsi qu’avec les autorités provinciales, je demande instamment de prendre les mesures appropriées pour mettre fin au commerce d’animaux sauvages — en particulier les mammifères, les oiseaux et les reptiles qui présentent un risque élevé de transmission de maladies à l’homme », a ajouté M. Teak.
Afin de garantir la sécurité et la santé des Cambodgiens et d’éviter que la prochaine épidémie de zoonose ne se déclare ici, le FMN préconise l’adoption d’une approche « One Health », qui associe la santé des personnes, des animaux et de notre environnement commun.
Illustrations : Ministère de l'Environnement
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