Lorenzo Mattotti est un illustrateur, peintre à succès et auteur de bande dessinée italien né en 1954 à Brescia. Mattotti réside à Paris depuis 1998, ses livres sont traduits dans le monde entier.
Depuis 1977, une quarantaine d’expositions lui ont été consacrées. De cette série d’illustrations qu’il créa lors d’un voyage à Angkor en 2004, le peintre se laissera guider par le charme envoûtant de l’endroit, déclarant : ”…En arrivant au Cambodge directement à Siem Reap depuis la Thailande, je n’ai même pas tenté de visiter Phnom Penh. Je voulais éviter le chaos de la métropole moderne, oublier les désastres de la guerre et un génocide qui avait ébranlé le pays, à la fois au propre et au figuré. Par la fenêtre de mon hôtel, je pouvais apercevoir les champs lumineux et rizières en mosaïque, les rubans sombres des rivières, les huttes de village…”.
”…Lorsque l’eau tombe sur la pierre rouge, tout est confus. Les temples deviennent des taches rouges qui sont diluées à l’ombre des arbres, les visages des statues semblent désengagés. Moussons, le soleil, la vie, les massacres s’effleurent sur les pierres, mais tout repose dans un calme imperturbable; Je ne l’ai pas vu, mais j’en ai ressenti l’harmonie et de douceur…”.
”…Quand il pleut, les couleurs changent. Les pierres, poreuses, teintées vert rouge et cuivrée rouillé, comme si le temps avait rouillé l’environnement. Les sculptures de singes guerriers et des serpents sacrés apparaissent encore plus énigmatiques. L’atmosphère a quelque chose de dramatique…”.
Angkor est plein de seuils. Angkor est un seuil entre la lumière et l’ombre. Le passage d’une dimension à une autre est constamment souligné. Combien de portes à franchir ? Angkor est un chemin balisé par des portes
