Un groupe d’organisations de la société civile (OSC) a appelé le gouvernement, les ministères et institutions concernés à fournir une assistance aux vendeurs de rue dans les zones urbaines et à améliorer leur protection sociale.
Dans une déclaration commune du 14 novembre, l’Independent Democracy of Informal Economy Association (IDEA) et sept autres OSC ont demandé aux autorités municipales et provinciales de fournir des emplacements appropriés aux vendeurs de rue.
Le gouvernement, disent-elles, devrait considérer les politiques pratiquées dans les pays voisins, qui sont confrontés à des problèmes similaires. Une bonne approche consisterait à mettre en place un projet pilote dans un endroit spécifique pour qu’ils puissent exercer leur activité, précisent-elles.
Les OSC ont également demandé au gouvernement de dispenser aux vendeurs des formations sur l’hygiène et la vente de nourriture dans la rue afin d’améliorer la sécurité alimentaire.
« Les autorités devraient envisager des politiques d’incitation et des normes juridiques pour encourager une participation effective », déclarent-elles, ajoutant qu’il est également essentiel de garantir une collecte adéquate des déchets et que les vendeurs de rue aient accès à de l’eau potable.
Ils ont également demandé au gouvernement de fournir une protection juridique aux vendeurs de rue afin de les protéger contre les abus et l’exploitation. Cette protection est également importante pour atteindre les objectifs de développement durable du Cambodge, disent-elles.
« Le gouvernement et les ministères concernés devraient assurer une protection sociale en créant un fonds de sécurité sociale », indique la déclaration.
Le président d’IDEA, Vorn Pov, a déclaré que depuis 2007, son association s’efforce d’améliorer les conditions générales de travail, y compris la protection sociale des vendeurs de rue, de les inclure dans les politiques de protection sociale ainsi que de promouvoir la loi sur la sécurité sociale afin d’étendre la portée de leur protection dans le cadre de cette loi également.
« Actuellement, IDEA coordonne la formation et la mobilisation des vendeurs de rue à Phnom Penh et dans 22 provinces afin d’entamer un dialogue avec les institutions compétentes pour que leurs droits soient mieux reconnus. Il s’agit de leur permettre d’accéder à la protection sociale et à des conditions de vie décentes », explique-t-il.
Le porte-parole du gouvernement, Phay Siphan, a déclaré le 14 novembre que les OSC devaient rencontrer les autorités municipales et provinciales pour discuter des lieux où ils pourraient vendre leurs produits.
« C’est lié à l’administration locale, qui sait où installer un marché, à l’exception des marchés d’État qui demandent depuis longtemps aux vendeurs de payer des taxes. Il faut que ce soit sous l’autorité locale. Ils doivent contacter chaque administration municipale et provinciale pour négocier un lieu approprié pour leur activité », dit-il.
Siphan explique que la question des moyens de subsistance est liée à la zone où ils vivent, ce qui signifie que les pauvres doivent aller remplir le formulaire de déclaration de pauvreté parce qu’ils font partie de l’économie informelle.
« S’ils sont vraiment pauvres, le gouvernement n’est pas seulement responsable des questions de santé, mais aussi d’autres choses, nous avons seulement l’unité ou le mécanisme de la Croix-Rouge pour faciliter les urgences pendant un certain temps, mais pas à long terme », conclut-il.
Orm Bunthoeurn avec notre partenaire The Phnom Penh Post
Photographies CG
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