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  • Temps forts 2022 - 2023 & Forum d'Affaires : Pour une nouvelle relation France - Cambodge

    Alors que les dates du prochain forum d’affaires France Cambodge viennent d’être confirmées (du 8 au 10 juillet 2024), nous vous proposons de revenir sur les temps forts de la précédente édition en 2022 couverte par Cambodge Mag, afin de donner un avant-goût de ce grand rendez-vous. Organisé par les Conseillers du Commerce extérieur de la France et la Chambre de Commerce et d’Industrie France Cambodge, cet événement marquait le retour de ces grandes rencontres entre entrepreneurs et responsables institutionnels en présentiel dont le pays s’est trouvé privé pendant deux années en raison de la crise sanitaire. Au-delà d’un forum « très économique », cette initiative aura aussi permis aux participants de nouer des contacts pour certains, de simplement découvrir le pays pour d’autres ou d’arriver avec de fermes intentions de travailler dans le Royaume. À cet effet, les deux partenaires du forum avaient proposé un programme exceptionnellement riche d’ateliers et de conférences qui avait pour ambition de donner une image aussi complète que possible des opportunités d’affaires, du contexte économique des secteurs clés et de donner l’opportunité aux chefs d’entreprise qui avaient effectué le déplacement d’échanger avec leurs homologues installés dans le pays, mais aussi avec quelques responsables gouvernementaux. Ne pas perdre de temps Dès la veille du forum, deux événements « en marge » ont eu lieu avec les réseaux OSCI (fédération de sociétés privées dédiées au développement international) et la French Tech qui organisaient leurs réunions régionales annuelles. Le forum proprement dit a débuté officiellement le jeudi matin dans les locaux de l’Institut Français du Cambodge ou les participants, après un petit déjeuner bien convivial dans le bistro de l’institut, ont eu l’opportunité d’assister à une première conférence dédiée aux solutions de financement public et privé disponibles au Cambodge avec plusieurs interventions assez spécialisées dont la première fut proposée par Élodie Barria, que la communauté d’affaires française locale connaît bien puisqu’elle fut il y a quelques années, directrice de la CCIFC à Phnom Penh et qui est aujourd’hui Responsable Régionale Asie Pacifique de la Banque publique d’investissement (Bpifrance). En dix minutes montre en main, chacun des participants a du présenter la mission de son organisme ou entreprise et surtout les possibilités d’intervention en termes d’aide au développement vers l’international, de financement classique et aussi d’assurance. Ainsi, Raphaël De Guerre, responsable régional de Proparco, Cécile Boury, représentante de l’OSCI, M. Philippe Baudry, conseiller économique de l’Ambassade de France au Cambodge et Cindy Nguyen, de la BRED Bank Cambodia ont effectué leur présentation et répondu aux quelques questions de l’assistance. Des prestations qui méritent quelques félicitations tant ces derniers ont su en un temps relativement court proposer une présentation plutôt éclairante de mécanismes d’intervention, parfois assez techniques et complexes, et d’assistance de source française qui ne sont pas forcément bien connus dans le Royaume. Gastronomie locale et encouragements C’est au Sofitel Phnom Penh Phokeethra que le forum s’est poursuivi autour d’un déjeuner dédié aux spécialités locales avec une salade de mangue épicée, du Amokh de poisson et le très cambodgien flanc dans la citrouille. Au cours de ce repas, Messieurs Arnaud Darc, président du comité local des CCE de la France et Soreasmey Ke Bin, Président de la CCIFC ont rappelé les nombreux attraits que le Royaume proposait en termes d’investissement, de fiscalité, mais aussi de qualité de vie : « Le Cambodge est un pays attractif en termes d’investissements directs étrangers, mais c’est aussi un pays ou il fait bon vivre », soulignaient Arnaud Darc et Soreasmey Ke Bin qui ne cachaient pas leur satisfaction que ce forum puisse avoir lieu et donner ainsi une image fidèle du Cambodge, un pays accueillant, avec un potentiel économique parfois sous-estimé et trop peu connu et surtout un contexte juridique rassurant pour les investisseurs étrangers. Un sentiment relayé par le représentant du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour les relations économiques avec les pays de l’ASEAN, François Corbin, pour qui « les atouts de l’ASEAN et du Cambodge sont encore sous-estimés en Europe et en France ». L’invité de marque de ce forum soulignait toutefois le succès des entreprises qui avaient mis un premier pied dans le Royaume pour se développer ensuite dans la région ». Ce fut ensuite au tour de Son Excellence Sok Chenda Sophea, ministre et secrétaire général du Conseil pour le Développement du Cambodge de proposer un discours résolument francophone et francophile, rappelant les liens qui unissaient la France et le Royaume depuis de longues années et la volonté du gouvernement d’offrir un environnement d’affaires au sein duquel les entreprises étrangères ont la possibilité de s’installer, de s’épanouir et même de faire entendre leur voix au sein des instances gouvernementales à travers les groupes de travail spéciaux public-privé dont certains chefs d’entreprise locaux font partie. Un discours résolument tourné vers ses « amis français » pour lesquels il ne modère pas son attachement et son souhait de voir les relations économiques entre les deux pays se développer davantage. En effet, sur ce point, Messieurs Ke Bin et Darc ont aussi souligné la marge de progression encore très perfectible pour que ces relations s’accroissent sensiblement : « Avec plusieurs centaines de millions d’Euros de stock d’investissements annuels et une communauté d’affaires comptant plus de 400 entrepreneurs et dirigeants français — en comptant les succursales de grands groupes et les chefs d’entreprise de droit cambodgien —, la France demeure parmi les premiers investisseurs européens dans le Royaume. La communauté d’affaires française est aussi la communauté occidentale la mieux représentée au Cambodge. Cette présence économique repose à la fois sur les investissements de grands groupes (Vinci, Total, Accor, Bred, Bolloré, etc.) et sur de nombreuses PME créées par des Français, principalement dans les secteurs de la restauration, de la construction, de la Santé, des services et du numérique », précisaient-ils, ajoutant : « En 2020, le commerce entre les deux pays était estimé à 1,06 milliard d’Euros. En 2020, le Cambodge était le 107e client de la France et son 48e fournisseur. Au sein de l’ASEAN, le Royaume est le septième client de la France. » Le Cambodge est le 61e partenaire commercial de la France. Toutefois, les statistiques concernant le poids des entreprises françaises dans les secteurs d’activité, les revenus actualisés issus des groupes d’affaires et PME français ne sont pas disponibles et sont probablement obérés par les deux ans de crise dus à la situation sanitaire. Mais, l’ensemble des groupes d’affaires et PME « d’origine » française évoluant dans le Royaume figurent parmi les premiers employeurs du Royaume (Cambodia Airports) et ont été en mesure d’affronter les sérieuses difficultés économiques liées à la crise du Covid-19 et de poursuivre leurs activités, faut-il mentionner. Abondance et variété Dans l’après-midi, ce fut au tour de Catherine Chan, femme d’affaires dynamique et créative, d’accueillir la délégation au sein de The Factory Phnom Penh, un espace commercial, mais aussi culturel et sportif qu’elle a créé dans les locaux d’une ancienne usine de la capitale. Un espace fréquemment animé par des initiatives françaises telles que spectacles, marchés artisanaux, conférences et autres manifestations artistiques. Et ce fut l’un des temps forts et originaux de ce forum d’Affaires. Avec une vingtaine de mini-conférences en simultané dans différents espaces de The Factory, les participants ont eu l’occasion de se faire une idée plutôt précise des secteurs porteurs de l’économie cambodgienne et d’écouter quelques histoires à succès d’entrepreneurs français ou franco-cambodgiens installés dans le pays. Du tourisme au commerce de détail en passant par la santé et bien d’autres, les intervenants triés sur le volet ont littéralement enthousiasmé leur auditoire. En témoignent les nombreuses questions de l’auditoire et les discussions très animées qui avaient lieu durant les pauses. Et, le menu de ces interventions s’est révélé assez pertinent dans la mesure ou il ne se limitait pas à de simples présentations d’activités ou de parcours. Dans le souci de montrer le pays avec une vision transparente, les exposés et débats concernant les méthodes de travail avec les conglomérats locaux, la possibilité d’en savoir plus sur les consommateurs cambodgiens ont été des sujets fort instructifs sur un aspect essentiel de l’environnement « business » du Royaume et ces spécificités. Nous ne manquerons pas d’ailleurs de revenir plus en détail sur quelques-unes de ces interventions dans nos prochaines éditions. Belle soirée Le plaisir de Son Excellence Sok Chenda Sophea était bien visible lors de la soirée du jeudi proposée dans les bâtiments et espaces verts du Conseil pour le Développement du Cambodge. À cette occasion, le Secrétaire Général du CDC a renouvelé, lors de son discours, son attachement, à « cette relation unique » qu’il souhaite voir s’épanouir davantage entre les deux pays. Il offrira également à chaque délégué un flacon du parfum « In the arboretum », né de la collaboration entre le plasticien cambodgien Sopheap Pich et la parfumeuse française Violaine Collas. Autour d’un buffet généreusement abondé par les chefs des restaurants Malis et Khéma du groupe Thalias, les invités ont pu ainsi découvrir ce merveilleux endroit qui n’avait été auparavant ouvert au public qu’à une seule reprise. Un court spectacle proposé par les danseuses sacrées d’Angkor a également reçu une belle ovation du public. Un ballet porté par la symphonie d’une seule flûte et contant l’histoire tragique d’un jeune couple royal dont le destin est frappé par la guerre et qui provoquera un siècle de tristesse et de larmes. « je me suis senti privilégié alors que les danseuses sacrées d’Angkor m’ont touché par leur grâce. Il y avait une émotion intense, c’était presque magnétique, car nous étions en présence de la perfection, n’osons pas bouger de peur que ce soit un rêve qui s’évapore… Cette image restera gravée dans mon imagination », confiait Arnaud Darc à l’issue de cette belle prestation des danseuses de Ravynn Coxen, fondatrice de l’école. Liens privilégiés Retour à un format plus conventionnel le vendredi matin avec une conférence hébergée dans les locaux du splendide Raffles hôtel le Royal. Cet événement proposait aux participants d’en apprendre un peu plus à propos de certains liens étroits entretenus par la France avec les autorités cambodgiennes (ministères de l’Économie et des Finances, Commerce, Transports, Affaires étrangères, Industrie, Sciences et Technologies, Aménagement du territoire et Construction…). Des liens qui illustrent parfaitement la relation économique privilégiée que la France et le Cambodge entretiennent depuis plusieurs décennies. Après les discours d’introduction de Jacques Pellet, Ambassadeur de France au Cambodge et de SE Dr Kan Chanmeta, secrétaire d’État auprès du ministère de l’Industrie, des Sciences, des Technologies et de l’Innovation, le public a pu assister à une table ronde sur cette thématique des Infrastructures avec les interventions de S.E. Keo Rottanak, directeur général d’Électricité du Cambodge (EDC), S.E Long Naro, directeur général de la Régie des eaux de Phnom Penh (PPWSA), M. Hervé Meljac, représentant d’Électricité de France, Cédric Roude, directeur du projet Bakheng pour VINCI Construction Grands Projets, Audray Souche, associée directrice régionale de DFDL et Emmanuel Dollfus, directeur adjoint de l’Agence Française de Développement. Autant d’intervenants de qualité qui ont brossé un tableau assez complet des grands partenariats qui unissent les deux pays en termes infrastructures. Une seconde table ronde portait sur la thématique de l’agriculture et de l’agro-industrie avec les interventions de Raphaël De Guerre (Proparco), Sok Hach, président de Golden Rice, Guy Porée, fondateur de La Plantation, S.E. Chhan Kanora, conseiller auprès du Ministère du Commerce et Hym Piseth, membre du conseil d’administration de la « Kampot Pepper Promotion Association ». Aquation La dernière demi-journée était inspirée du format proposé à The Factory Phnom Penh, mais, cette fois-ci, dans les locaux d’Aquation Office Park, un endroit d’inspiration très française et situé sur la presqu’île de Koh Pich. Après un déjeuner en plein air autour d’un excellent buffet proposant quelques spécialités locales, une dizaine de participants de l’étranger ont eu la possibilité de « pitcher » leur entreprise, à savoir présenter leur activité en France ou dans la région aux entrepreneurs locaux et susciter ainsi, peut-être, partenariats, relations commerciales ou franchises. C’est, officiellement, sur ces derniers ateliers que s’est clôturé ce forum d’affaires. « Intense, intéressant, passionnant, varié, bien organisé, etc. » furent les termes récurrents entendus lors des conversations entre délégués. Vrai que les équipes en charge de cet événement qui deviendra probablement une référence, n’ont pas ménagé leurs efforts pour la réussite de forum d’affaires et cela mérite un grand bravo et beaucoup d’encouragements pour que leurs incroyables efforts soient récompensés par une « nouvelle relation économique » entre les deux partenaires. C’était tout le sens de cette belle et fructueuse initiative. Restez connectés Nous reviendrons plus en détail sur quelques-unes de ces thématiques et interventions dans nos prochaines éditions. Restez connectés sur Cambodge Mag tout la semaine.

  • Friends-International : Lancement d'une vidéo et d'une campagne de sensibilisation et de prévention de l'endettement au Cambodge

    Le programme Friends-International Mith Samlanh à Phnom Penh, avec le soutien de l’ESCAP, vient de lancer une vidéo et un microsite en langue khmère visant à sensibiliser la population afin d’éviter que les ménages ne soient pris dans le piège de l’endettement. Les médias locaux ont récemment rapporté qu’une étude provinciale avait révélé que la plupart des emprunteurs de la microfinance étaient surendettés, plus de 27 % d’entre eux consacrant plus de 70 % de leurs revenus mensuels au remboursement de leurs dettes. La vidéo d’animation de 90 secondes, produite en interne par Mith Samlanh, jette un regard d’abord plein d’humour sur les conséquences des cycles d’endettement, souligné par un microsite offrant des conseils supplémentaires sur les précautions à prendre pour éviter de se retrouver dans de telles situations. Ces ressources seront partagées sur les médias sociaux locaux et seront également utilisées par les travailleurs sociaux dans le cadre de la formation à la gestion de l’argent dans les communautés présentant des niveaux élevés de risque d’endettement.

  • DC-cam : Nouvelle édition de la série « Les cicatrices cachées du Cambodge...»

    Le Centre de documentation du Cambodge, en collaboration avec le programme « Human Rights in Trauma Mental Health » de l'université de Stanford, a produit la dernière édition de la série « Cambodia's Hidden Scars » (Les cicatrices cachées du Cambodge). Le titre exact est en fait « Cambodia's Hidden Scars Volume 3, Healing and Reparations for Trauma Psychology After the Khmer Rouge Tribunal (Cicatrices cachées du Cambodge, volume 3, Guérison et réparations pour la psychologie du traumatisme après le tribunal des Khmers rouges) ». Cette série documente les conséquences du régime brutal des Khmers rouges sur la santé mentale et plaide en faveur de la guérison des « cicatrices cachées » des traumatismes pour les survivants. Cette série documente également l'évolution de l'interface du système juridique avec la psychologie des traumatismes dans le contexte des violations massives des droits de l'homme commises dans le passé au Cambodge. Ce nouveau volume tente aussi de souligner l'importance de la santé mentale dans les sociétés post-conflit, à la fois dans le cadre de la justice transitionnelle et de la santé publique. Il plaide également en faveur de pratiques tenant compte des traumatismes dans tout processus de justice transitionnelle. Alors que les deux premières éditions cherchaient à démontrer l'omniprésence des traumatismes dans les crimes et dans les mécanismes de justice, celle-ci jette un regard rétrospectif sur le tribunal avec une évaluation critique de la gestion des traumatismes et de la santé mentale dans l'ensemble du tribunal. Le volume cherche également à utiliser les leçons du tribunal et à proposer des recommandations pour aborder la santé mentale dans les futures situations de justice transitionnelle. Ce travail est le fruit d'une collaboration entre le Centre de documentation du Cambodge et l'Université de Stanford, et a bénéficié d'une généreuse donation de l'USAID. Il est édité à partir de chapitres rédigés par plus de vingt praticiens, experts et universitaires et raconte l'histoire du traumatisme au tribunal en tentant de répondre à la question de savoir comment naviguer dans l'avenir de la santé et de la santé mentale pour guérir une génération. Pour obtenir le livre : https://www.dccam.org

  • Phnom Penh & Beauty: “NUON House of Beauty”, the feminine salon with a fragrance of elegance

    Sophea KIM, 40, is the founder of “NUON House of Beauty”, a beauty salon specialising in hair removal, located on Rue 222 in Phnom Penh. Step through the gate and across a splendid courtyard filled with beautiful plants, and you'll arrive at this warm, intimate beauty spot where time seems to stand still. Can you introduce yourself in a few words? S.K: My name is Sophea and I'm the founder of Nuon House of Beauty, which opened in 2015. I come from a very poor background, originally from Sihanoukville, I was an orphan at the ASPECA Centre and I was sponsored by a Frenchman. I grew up sharing. How did you learn French? S.K: When I was younger, I used to write letters to my godfather and I was constantly comparing the length of the text between French and Khmer. So, from secondary school onwards, I kept at it and took a bilingual class taught by Cambodian teachers who speak French. I practised speaking, listened to the radio a lot and imitated my godfather's handwriting. What was your academic and professional background? S.K: I studied education at the Faculty of Pedagogy in Phnom Penh, with the help of a grant from the Agence universitaire de la Francophonie (AUF), in French language and Khmer literature. When I finished my studies, I worked in education for 3 years, in particular as a French teacher at the AUF. Then I got the urge to change jobs. Why did you consider changing careers? S.K : I enjoyed teaching, but I wanted to open myself up to something else, so I went into production. Speaking French helped me to find a job quite easily, so I first had the opportunity to meet the team of Rithy Panh, a French-Khmer director, and to work alongside him in the production team from 2007 to 2014, as casting director and assistant director. I've done a lot of things, but I had the idea of opening a Salon mainly because I had girlfriends who worked as make-up artists for films and practised ‘SFX’ techniques, special effects, and I was always impressed by their work. “I had this idea of having my own salon, in particular to change the preconceived idea that the beauty industry is a place where people have little education and are at the bottom of the professional ladder.” So I set up a quality salon, accessible to everyone, and at the same time I continue to write fiction, stories about Cambodia, short films... What does “NUON” mean? S.K: In Khmer, it's the name given to women in poems and songs in the Kingdom of Cambodia. It's a very old word that reflects the elegance of women, and it represents our Salon, which is entirely feminine, both in terms of our team of employees and our clientele. How many people are in your team? S.K: There are five of us in total, including one person who is entirely responsible for the Salon's hygiene, as well as the team's meals. This allows us to regulate our consumption, both for our own health and to avoid wastage. On top of that, we are all constantly being trained in new techniques and hygiene rules. “We grow together like a family, but within a professional framework with rules to apply, while taking care of each other.” How do you work with your partners? S.K: First of all, for waxing and skincare, we work with French brands such as CIRÉPIL and Le Club des Professionnels (CLP), and for hair, we work with an Italian brand, ELGON. So I've had the opportunity to go to France to meet the teams we work with. I'm often in contact with them by videoconference when new products require new training. What's more, we share our training free of charge with women who also offer beauty services in Cambodia. As well as French brands (hair removal) and Italian brands (hair), we also work with the Cambodian brand ‘Bodia’ and try to incorporate Cambodian traditions, in particular by including plants from the Kingdom, while respecting customers' requests in terms of what they want in terms of the product used. What's special about your salon? S.K: It's still a very intimate salon, we have a fairly large public and we want to preserve the moment for our customers without exposing them on social networks so that they can enjoy their experience with us in complete tranquillity. In fact, sometimes customers contact us months in advance and when they're visiting Cambodia, they stop here for our services or our products. “ We put health first and are very attentive and vigilant about the specific needs of our customers’ skin and hair types.” In your opinion, what is the place of hair removal, and aesthetics in general, in Cambodia? S.K: In Cambodia, hair removal is not yet a common practice, which is fortunate for us too, because we are becoming a reference centre for many people. However, we're still a small local team and demand isn't very high yet, but it's happening little by little and we're growing with our customers, who are the ones who recommend us. “We want to grow a bit more, not just for ourselves, but also for Cambodia. It helps to increase Khmer know-how and go beyond that to create relationships with other countries.” A few final words? S.K: I'm proud of myself and my team of employees. We are proud to read positive comments that highlight the beauty services in Cambodia.

  • Phnom Penh & Beauté : « NUON House of Beauty », le Salon féminin aux parfums d’élégance

    Sophea KIM, âgée de 40 ans, est la fondatrice de « NUON House of Beauty », Salon de beauté spécialisé dans l’épilation située rue 222, à Phnom Penh. C’est en passant le portail et en traversant une splendide cour intérieure habitée de belles plantes que vous arriverez à ce coin de beauté intimiste et chaleureux où le temps semble s’arrêter. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? S.K : Je m’appelle Sophea et je suis la fondatrice de « Nuon House of Beauty » ouvert depuis 2015. Me concernant, je viens d’un milieu très pauvre, originaire de Sihanoukville, j’étais orpheline au Centre « ASPECA » et j’ai été parrainée par un français. « J’ai grandi avec le partage. » Comment avez-vous appris le français ? S.K : Plus jeune, je communiquais par des courriers avec mon parrain et je comparais constamment la longueur du texte entre le français et le khmer. Donc, à partir du collège, je n’ai pas lâché et j’ai suivi une classe bilingue dispensée par des professeurs cambodgiens qui parle le français. Je m’entrainais à parler, j’écoutais beaucoup la radio et j’imitais l’écriture de mon parrain. Quel a été votre parcours universitaire et professionnel ? S.K : J’ai effectué des études en éducation à la Faculté de Pédagogie de Phnom Penh, avec l’aide de la bourse de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), en langue française et en littérature khmère. Lorsque j’ai terminé mes études, j’ai travaillé dans l’éducation pendant 3 ans, notamment en tant que Professeure de français à l’AUF. Puis, j’ai eu l’envie de changer de métier. Pourquoi avez-vous envisagé une reconversion professionnelle ? S.K : J’avais le plaisir d’enseigner, mais je voulais m’ouvrir à autre chose, je suis donc partie dans le domaine de la production. En parlant la langue française, cela m’a permis de trouver un travail assez facilement et j’ai donc eu d’abord l’opportunité de rencontrer l’équipe de Rithy Panh, réalisateur franco-khmer, et de travailler à ses côtés, dans l’équipe de production de 2007 à 2014, en tant que directrice de castings et assistante de réalisation. J’ai fait beaucoup de choses, mais, j’avais l’idée d’ouvrir un Salon notamment parce que j’avais des copines qui travaillaient en tant que maquilleuses pour des films et pratiquaient les techniques « SFX », les effets spéciaux, et j’étais toujours impressionnée par leur travail. « J’avais cette idée d’avoir mon Salon à moi notamment pour changer les idées reçues selon lesquelles le milieu de l’esthétisme est un milieu où les personnes ont peu d’éducation et se trouvent en bas de l’échelle professionnellement. » J’ai donc fondé un salon de qualité, accessible à toutes et, en parallèle, je continue toujours d’écrire des fictions, des histoires sur le Cambodge, des courts-métrages… Que signifie « NUON » ? S.K : En khmer, c’est la façon dont on appelle les femmes notamment dans les poèmes et les chansons au Royaume du Cambodge. C’est très ancien, c’est un mot qui reflète la femme dans son élégance et c’est la représentation de notre Salon qui est entièrement féminin que ce soit au niveau de notre équipe de salariées que de notre clientèle. Combien êtes-vous dans votre équipe ? S.K : Au total, nous sommes cinq dont une personne qui s’occupe entièrement de l’hygiène du Salon, mais également des repas de l’équipe. Cela nous permet de réguler notre consommation à la fois pour notre santé, mais également pour éviter le gaspillage. En plus de cela, nous sommes constamment toutes formées aux nouvelles techniques, mais également aux règles d’hygiène. « Nous grandissons ensemble comme une famille, mais dans un cadre professionnel avec des règles à appliquer, tout en prenant soin les unes des autres. » Comment travaillez-vous avec vos partenaires ? S.K : Alors, tout d’abord, pour l’épilation et les soins, nous travaillons notamment avec des marques françaises comme « CIRÉPIL » et « Le Club des Professionnels » (CLP) et, concernant les cheveux, c’est une marque italienne « ELGON ». J’ai donc eu l’occasion d’aller en France pour rencontrer les équipes avec qui on travaille. Je suis souvent en contact en visioconférence avec elles lorsque de nouveaux produits nécessitent une nouvelle formation. D’ailleurs, nous partageons notre formation gratuitement aux femmes qui offrent également des services dans l’esthétisme au Cambodge. En plus des marques françaises (épilation), des marques italiennes (cheveux), nous travaillons également avec la marque cambodgienne « Bodia » et cherchons à intégrer des traditions cambodgiennes en incluant notamment des plantes du Royaume tout en respectant les demandes des clientes en fonction de ce qu’elles souhaitent au regard du produit utilisé. Quelle est la spécificité de votre salon ? S.K : Cela reste un salon très intimiste, nous avons un public assez large et on souhaite préserver le moment des clientes sans les exposer sur les réseaux sociaux afin qu’elles apprécient leur expérience à nos côtés en toute tranquillité. D’ailleurs, parfois, des clientes nous contactent des mois à l’avance et lorsqu’elles sont de passage au Cambodge, elles s’arrêtent ici pour nos services ou nos produits. « Nous privilégions la santé et sommes très à l’écoute et vigilantes sur les besoins spécifiques de la peau et du type de cheveux de nos clientes. » Selon vous, quelle est la place de l’épilation, de l’esthétisme en général, au Cambodge ? S.K : Au Cambodge, l’épilation n’est pas encore une pratique commune, c’est une chance pour nous aussi, car on devient un centre de référence pour beaucoup de monde. Cependant, nous restons une petite équipe locale et la demande n’est pas encore très haute, mais cela se fait petit à petit et, on grandit avec nos clientes et ce sont elles qui nous recommandent. « Nous souhaitons nous développer un peu plus, pas seulement pour nous, mais aussi pour le Cambodge. Cela aide à accroître le savoir-faire khmer et à aller au-delà afin de créer des relations avec d’autres pays. » Quelques mots pour la fin ? S.K : Je suis fière de mon équipe de salariées et de moi-même. Nous sommes fières de lire des commentaires positifs qui mettent en valeur les services de beauté au Cambodge.

  • Cambodge & Coopération : L'Assemblée nationale cambodgienne toujours ouverte à renforcer les liens avec l'UE

    L'Assemblée nationale (AN) du Cambodge se dit prête à s'engager dans un dialogue constructif et à collaborer avec la délégation de l'UE au Cambodge, ainsi qu'à faciliter les réunions entre les commissions spécialisées du Parlement européen et l'AN cambodgienne dans le but de renforcer la coopération, l'échange d'expériences et la collaboration mutuellement bénéfique. La présidente de l’AN a souligné le rôle du Cambodge en tant que membre actif de l’ASEAN et du cadre Asie-Pacifique, ainsi qu’en tant que membre de l’accord de partenariat économique régional global (RCEP). À ce titre, le Cambodge peut servir de pont pour relier et renforcer la coopération entre l’UE, l’ANASE et la région Asie-Pacifique. Samdech Khuon Sudary s’est dite très satisfaite des relations et de la coopération de longue date entre le Cambodge et l’UE, qui remontent aux années 1990. En outre, elle a remercié l’UE pour son assistance technique et financière au Cambodge, en particulier pour son soutien à la Stratégie européenne commune de coopération au développement avec le Cambodge (2021-2027), dotée d’un budget de 155 millions de dollars américains. Cette stratégie se concentre sur le développement vert et l’emploi vert, l’éducation et le développement des compétences, ainsi que la gouvernance. La présidente de l’AN cambodgienne a profité de l’occasion pour réaffirmer le soutien du Cambodge au projet Global Gateway, qui se concentre sur « l’éducation verte et le travail numérique » et attirera des investissements qui aideront le Cambodge à devenir un pays prospère et profiteront à la jeunesse cambodgienne. Pour sa part, S.E. Igor Driesmans a félicité Samdech KHUON Sudary pour son élection à la présidence de l’AN cambodgienne et pour être la première femme cambodgienne à occuper un poste aussi important. En juin, l’Europe élira un nouveau parlement, a-t-il déclaré, exprimant l’espoir que le Parlement européen et l’AN cambodgienne auront l’occasion d’approfondir leur coopération.

  • Le ministère et la BAD discutent des priorités en matière de développement des ressources en eau

    Le ministère des Ressources en eau et de la météorologie a accueilli une délégation de la Banque asiatique de développement (BAD) pour discuter des possibilités de collaboration dans le domaine du développement des ressources en eau. Thor Chetha a exprimé sa gratitude à la BAD pour sa précieuse contribution à la modernisation de l’infrastructure et de la gestion des ressources en eau, ainsi que de la météorologie, qui s’est adaptée au contexte actuel de changement climatique et de réchauffement de la planète. Il a également souligné les priorités du ministère, qui comprennent la poursuite de l’infrastructure d’irrigation résiliente et la poursuite du développement des ressources en eau et de la météorologie pour assurer la sécurité de l’eau du pays. M. Jiangfeng Zhang a remercié le ministre et le ministère pour leur précieuse collaboration dans la mise en œuvre des projets d’eau actuellement soutenus par la BAD au Cambodge. Il a également souligné l’importance d’aligner les nouveaux projets de la banque sur les priorités du ministère, en particulier dans le domaine de l’adaptation au changement climatique. S.E. Thor Chetha a également demandé l’aide de la BAD pour établir un système d’alerte précoce afin d’atténuer l’impact des événements météorologiques extrêmes et des catastrophes naturelles sur les personnes et leurs exploitations agricoles.

  • Économie & Investissement : Moody’s relève la note du Cambodge de négative à stable

    Moody’s Investors Service a relevé ses perspectives pour le gouvernement royal du Cambodge de négatives à stables, citant une meilleure position extérieure dans le cadre de déficits commerciaux plus faibles et de reprises dans le tourisme et les investissements directs étrangers (IDE). « En particulier, le déficit des comptes courants du Cambodge s’est fortement réduit au cours de l’année écoulée en raison d’une réduction significative des importations d’or non monétaire qui ont faussé les mesures externes pendant la pandémie, et d’une reprise robuste du tourisme et d’une croissance modérée des importations de marchandises », affirme l’agence de notation américaine. « Du côté des revenus et du financement, les envois de fonds des travailleurs émigrés et les entrées d’IDE se sont redressés. L’amélioration continue de la position extérieure du Cambodge aidera à stabiliser les réserves du pays, ce qui le rendra plus résistant aux risques de baisse connexes que ceux envisagés en 2022. » « Dans ce contexte positif, les perspectives stables tiennent également compte des risques de dégradation de la stabilité financière et du système bancaire découlant du ralentissement du secteur immobilier après une période de forte croissance soutenue du crédit. » Moody’s a également confirmé sa note B2 à long terme pour le Cambodge. La note « met en balance un cadre institutionnel faible, un niveau de revenu peu élevé et des risques politiques avec des perspectives de croissance fortes et une charge de la dette publique très abordable », indique l’agence de notation. Selon cette agence la balance des comptes courants du Cambodge est devenue excédentaire à partir du deuxième trimestre de l’année dernière, après dix trimestres consécutifs de déficits. Alors que les exportations de vêtements restent faibles, les exportations de produits non vestimentaires devraient progressivement augmenter, y compris les pièces détachées électriques et automobiles qui représentaient environ 13 % des exportations totales en 2023 - contre 5 % en 2019. Les exportations de services devraient également continuer à se redresser progressivement après une augmentation des arrivées de touristes internationaux, qui atteindront 5,4 millions en 2023, soit près de 82 % des niveaux d’avant la pandémie. Mais « la reprise des revenus touristiques reste lente, car l’origine des touristes a changé, avec une baisse significative des touristes chinois qui n’est que partiellement compensée par l’augmentation des visiteurs des pays voisins ». Moody’s note également que les IDE sont restés stables à environ 10 % du PIB en 2022-23. « Alors que le ralentissement structurel en Chine, le plus grand contributeur aux entrées d’IDE, et la montée des risques géopolitiques pourraient réduire les flux d’IDE, les efforts du gouvernement pour favoriser la diversification et rationaliser les incitations à l’investissement atténuent en partie ce risque », souligne l’agence.

  • Cambodge : Une destination d'investissement et un marché potentiel pour l'industrie coréenne

    Le Cambodge est une destination d’investissement et un marché potentiel pour l’industrie coréenne, en particulier l’industrie automobile, comme l’a souligné S.E. Han Duck-soo, Premier ministre de la République de Corée. S.E. Han Duck-soo s’est également réjoui de la perspective d’une aide publique au développement supplémentaire pour le Cambodge par le biais d’une subvention de l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et de prêts concessionnels du Fonds coréen de coopération pour le développement économique (prêt EDCF). Dans ses remarques, Samdech Thipadei Hun Manet a exprimé sa reconnaissance pour les liens solides et durables entre le Cambodge et la Corée, qui ont atteint le niveau d’un « partenariat stratégique ». Il a également salué les précieuses contributions du gouvernement coréen au développement socio-économique du Cambodge. En outre, le Premier ministre cambodgien a souligné le projet symbolique du pont de l’amitié Cambodge-Corée, dont la construction devrait commencer dans un avenir proche. Le pont de l’amitié représente les liens d’amitié de longue date entre les deux pays, comme l’a fait remarquer Samdech Thipadei, qui a remercié le gouvernement coréen pour sa précieuse contribution à ce projet. Les deux dirigeants ont réaffirmé leur engagement en faveur des relations bilatérales et de la coopération entre les deux nations, qui, selon eux, continueront à se développer et à se renforcer dans le cadre d’un partenariat stratégique. La République de Corée est l'un des principaux partenaires du Cambodge en matière de commerce et d'investissement, avec un volume total d'échanges bilatéraux d'environ 751 millions de dollars, ce qui la place au 11e rang en 2023. En outre, les investissements directs de la République de Corée (IDE) ont totalisé plus de 5 milliards de dollars US, se classant au 9e rang en 2023.

  • Forum d'Affaire France Cambodge : L'édition 2024 aura lieu en juillet

    La représentation locale des conseillers du commerce extérieur de la France et la Chambre de Commerce et d'Industrie France-Cambodge ont confirmé que l'édition 2024 du Forum d'Affaires France-Cambodge aura lieu du 8 au 10 juillet. « Ce forum est un événement de premier plan destiné à explorer le vaste potentiel du marché cambodgien et qui s’inscrit directement dans la continuité de la visite du Premier Ministre du Royaume Hun Manet en France les 18 et 19 janvier 2024 », indiquent les organisateurs, soulignant qu'à cette occasion, sept protocoles d’accords ont été signés, notamment dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de la distribution, marquant une nouvelle dynamique dans les relations franco-cambodgienne. « Ceux-ci témoignent aussi de la volonté du gouvernement cambodgien de favoriser le développement du secteur privé. Le Forum constitue ainsi une occasion unique pour les entreprises françaises de mettre à profit ce potentiel de croissance et de développement économique, et de se connecter avec des partenaires potentiels, des décideurs politiques et des experts locaux. » Ce Forum réunira des responsables français et cambodgiens, notamment Samdech Moha Borvor Thipadei Hun Manet - Premier Ministre du Cambodge, M. Franck Riester - Ministre français délégué chargé du Commerce extérieur, à l'Attractivité, de la Francophonie et des Français de l’étranger, Son Excellence Sun Chanthol - Vice-Premier Ministre et Premier Vice-Président du Conseil pour le développement du Cambodge, Son Excellence Sok Chenda Sophea - Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Étrangères et de la Coopération Internationale du Cambodge, et M. François Corbin - Vice-Président du Mouvement des Entreprises de France International (MEDEF International). Programme L'événement se déroulera sur trois jours. La première journée, qui se tiendra au Sofitel Phnom Penh Phokeethra, sera consacrée aux politiques et priorités cambodgiennes ainsi qu'à l'intervention de représentants officiels. La deuxième journée, au Raffles Hôtel Le Royal Phnom Penh, abordera le marché cambodgien à travers l’expérience des entrepreneurs (contexte, opportunité et retour d'expérience), notamment sous forme de tables rondes. Des rencontres gouvernementales et des visites de sites à forte activité économique seront organisées lors de la troisième journée à Sihanoukville. Voir le programme détaillé ici

  • Fruits du Cambodge : Le santol - Sandoricum koetjape

    La flore cambodgienne est riche de fruits sauvages ou cultivés. La variété des fruits natifs ou d’origine importée disponible dans le pays est proprement incroyable. Je vous propose de faire connaissance ici avec un fruit cultivé du royaume, peu connu en Occident : le santol. Du santol (Sandoricum koetjape, syn. S. indicum), le botaniste Pierre Tixier (1918-1997), dans un article intitulé « Sur le faux Mangoustan : Sandoricum indicum Vac. » publié dans le vol. 5, n°8-9, août-septembre 1958 du Journal d’agriculture tropicale et de botanique appliquée, donne la description suivante : « Cette Méliacée se présente comme un arbre de 20 à 30 m, à rameaux pubescents. Les feuilles sont trifoliolées, densément velues, longues de 30 à 60 cm, à folioles coriaces, à limbe largement ovale ou acuminé. Ses fleurs, petites, jaunes, par grappes de petites cimes, donnent une drupe velue, globuleuse, un peu mamelonnée, de 5 à 6 cm de diamètre, à mésocarpe charnu et à noyaux ligneux à 4 ou 5 loges. ». Il ajoute encore que « c’est un fruit médiocre, à saveur aigrelette mais un peu alliacée ; on le vend sur le marché de Vientiane en avril-mai ; comme la plupart des fruits de cueillette, il ne présente ni un gros intérêt ni un grand avenir. » (L’article complet de P. Tixier est disponible sur Persée, ici.) Le santol est originaire de Mélanésie et a été introduit dans la péninsule indochinoise. On le trouve également au Sri Lanka, en Inde, dans le nord de l’Australie, à l’île Maurice et aux Seychelles. Il est abondant sur les marchés locaux. Au Cambodge, il est cultivé.Les observations que j’ai faites localement et le franc succès de ce fruit rencontre auprès des Cambodgiens semblent donner tort à Tixier quant à l’intérêt du fruit. Le santol (ou faux-mangoustan, mangoustan sauvage) fait en effet partie de ces fruits dont les Khmers attendent impatiemment l’arrivée. Il se trouve en abondance sur les marchés cambodgiens à partir de début mai et reste disponible jusqu’à la fin du mois de juin. En khmer, le santol est connu sous les noms de « kâmping reach » (កំពីងរាជ), « bâmpenh reach » (បំពេញរាជ្យ) ou encore « loh » (លោះ). Le fruit de cette espèce est une capsule sphérique aplatie dont le diamètre atteint une dizaine de centimètres (d’après mes observations). Sa surface est velue. Au Cambodge, les fruits disponibles sont de couleur jaune à orangée, parfois vert pâle. Le centre du fruit est occupé par quatre ou cinq graines enveloppées dans une pulpe blanchâtre. Le fruit non préparé est toujours vendu accompagné d’un petit sachet de piment pilé et de sel. Pour consommer ce fruit, il faut d’abord le peler de façon superficielle. On le trouve parfois déjà pelé et prédécoupé sur les marchés. C’est le péricarpe charnu qui est consommé ; la pulpe qui entoure les graines est assez sucrée, mais elle est peu abondante. Les graines ne sont en aucun cas comestibles : avalées, elles risquent de provoquer des perforations intestinales. En Thaïlande, on prépare une salade avec le santol. Mais au Cambodge, il est généralement consommé cru sans autre apprêt que du sel et du piment pelé. On peut encore confire le fruit pelé, découpé en quartiers et débarrassé de sa pulpe et de ses graines, mais ce mode de préparation est plutôt rare. D’après l’article que Wikipedia consacre à cette espèce (ici), les feuilles et l’écorce sont utilisées comme cataplasme, et certaines parties de la plante peuvent avoir des effets anti-inflammatoires. Au Cambodge, « la décoction des feuilles et des racines s’emploie pour combattre la diarrhée. » (Cf. Pauline Dy Phon, Dictionnaire des plantes utilisées au Cambodge, pp. 546-547). Pascal Médeville - Tela Botanica

  • Cambodge & Khmers rouges : Idée d'exposition, investir dans la mémoire historique

    Dans les décennies qui ont suivi la chute du régime des Khmers rouges, le Cambodge a souffert d’une impunité quasi totale envers les dirigeants de l’ère Pol Pot. Les architectes de certains des crimes de masse les plus notoires de l’histoire sont restés libres, sans être inquiétés par une procédure judiciaire crédible. Les survivants ont supporté leur douleur sans grande perspective de justice. La création en 2004 des Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC), un tribunal organisé et doté en personnel par le gouvernement cambodgien et les Nations unies, a ravivé leurs espoirs. Les CETC ont été créées pour rendre justice à certaines des atrocités les plus notoires commises par les Khmers rouges, notamment le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité. Les survivants cambodgiens ont massivement accueilli le tribunal comme une opportunité de faire avancer la vérité, la justice et la réconciliation. Plusieurs années Le processus des CETC s’est déroulé sur plusieurs années. Les procureurs cambodgiens et internationaux, les enquêteurs, les juges, les avocats et le personnel ont élaboré un ensemble complexe de règles et de procédures pour régir ce tribunal « hybride ». Les enquêteurs ont ensuite commencé à examiner certains des nombreux crimes commis par le régime des Khmers rouges. La première affaire s’est concentrée sur les atrocités commises dans le tristement célèbre centre de sécurité S-21 de Tuol Sleng, dirigé par Kaing Guek Eav, plus connu sous le nom de Duch. Son long procès a permis de recueillir de nombreuses preuves documentaires et médico-légales, ainsi que des témoignages d’experts et d’un certain nombre de survivants cambodgiens courageux. En 2010, les CETC ont reconnu Duch coupable de crimes contre l’humanité, de meurtre et de torture. Il s’agit du premier jugement crédible en plus de 30 ans pour les atrocités commises au Kampuchea démocratique. Affaire complexe La deuxième affaire des CETC portait sur une série de crimes orchestrés dans tout le pays par de hauts dirigeants khmers rouges. Le premier procès dans cette affaire a été une affaire complexe, avec de multiples inculpés, une vaste enquête et l’implication de milliers de « parties civiles » — des survivants représentés aux côtés de l’accusation dans le cadre du système novateur des CETC pour la participation des victimes. Deux des quatre personnes inculpées n’ont pas été jugées. L’ancienne ministre khmère rouge des affaires sociales, Ieng Thirith, a été jugée inapte à être jugée pour cause de démence, et son mari, l’ancien ministre khmer rouge des affaires étrangères, Ieng Sary, est décédé au cours du long procès. Les deux autres accusés, Nuon Chea et Khieu Samphan, hauts responsables khmers rouges, ont été reconnus coupables de crimes contre l’humanité en 2014. Lors d’un second procès, les deux hommes ont été reconnus coupables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la chambre de première instance, mais seul Khieu Samphan a survécu et a vu ses condamnations confirmées en appel. Réactions mitigées Pour les survivants, les procédures des CETC ont suscité des réactions mitigées. Nombre d’entre eux ont apprécié et bénéficié de la possibilité de se constituer partie civile et de participer en racontant leur histoire. Beaucoup ont également assisté à des parties du processus directement dans la grande galerie des CETC, et d’autres se sont engagés dans le processus par le biais d’événements réguliers de sensibilisation organisés par le tribunal et ses ONG partenaires. Beaucoup se sont réjouis du sentiment de justice ressenti lorsque le tribunal a prononcé ses verdicts et ont apprécié les réparations collectives et morales qu’il a accordées en collaboration avec les organisations de la société civile. Cependant, la longueur, la complexité et l’orientation juridique limitée de la procédure ont également déçu certains survivants. De nombreux survivants sont décédés avant d’avoir vu de hauts responsables Khmers rouges traduits en justice. D’autres ont déploré le petit nombre de personnes inculpées et ont souhaité que la procédure se concentre davantage sur les crimes qu’ils ont vécus et dont ils ont été les témoins quotidiens. D’autres encore considèrent le tribunal comme une affaire politique. Même les plus favorables au processus des CETC n’y voient qu’un aspect d’une quête plus large. Idée d'exposition Cette exposition comprendrait 15 ou 16 panneaux, chacun représentant une année de la procédure des CETC. Les panneaux mettraient en lumière les succès et les lacunes du processus en retraçant les enquêtes judiciaires sans précédent menées par le tribunal sur les crimes du Kampuchea démocratique, les inculpations de hauts responsables khmers rouges, les procès controversés et les verdicts qui ont marqué un tournant. L’exposition montrerait également les limites des CETC, telles que l’étroitesse de leur juridiction et les contraintes qui pèsent sur leur système novateur de participation des victimes. Les panneaux illustreraient également les tribulations du tribunal, notamment les controverses juridiques, les défis administratifs et les querelles politisées sur la poursuite des poursuites. Dans l’ensemble, cela montrerait que le processus des CETC a constitué une étape cruciale dans la justice en matière de génocide pour les survivants cambodgiens, mais qu’il s’agit d’une étape limitée et imparfaite. Cette chronologie de l’expérience des CETC montre donc qu’il est toujours nécessaire d’investir dans la mémoire historique et la justice au Cambodge. Par John D. Ciorciari Doyen de la Hamilton Lugar School of Global and International Studies, Université de l'Indiana (États-Unis)

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