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Chronique : Mes chers parents, voici dix raisons de ne pas quitter le Cambodge !

Dernière mise à jour : 2 déc. 2019

Mes chers parents, voici dix raisons de ne pas quitter le Cambodge !

Dans ma dernière lettre, je vous parlais de ces expatriés qui partent et de ceux qui arrivent. Mais je ne vous ai pas parlé de ceux qui restent ; de tous ces étrangers qui sont au Cambodge depuis peu ou depuis longtemps. Voici dix raisons pour les convaincre de rester, ou pour les conforter dans leur choix !

Mes chers parents, voici dix raisons de ne pas quitter le Cambodge !

1 — Dépasser le vernis de la mondialisation

L’image du Cambodge moderne, de ses nouveaux riches et de ses voitures de luxe qui paradent à chaque carrefour de ces villes champignons, n’est qu’un vernis. Ce n’est pas parce qu’un Starbucks a ouvert en ville qu’il faut absolument abandonner sa petite cantine locale, le sourire de sa vendeuse et son café teuk dâr kho teuk kô à 2000 riels. Plus le royaume « change et plus il reste pareil », disait naguère un ami.

La musique diffusée dans les Beer garden est tout aussi sirupeuse qu’il y a 20 ans ; on y déguste les mêmes Phnom Ploeun accompagnés de la petite coupelle de citron-sel-poivre, arrosés des mêmes marques de bières. Les poubelles en plastique sous les tables, qui ne servent à rien, car les papiers atterrissent toujours tout autour, sont également présentes… Les tenues vives et colorées cousues à même le corps des dames invitées à un mariage n’ont également jamais changé, tout comme leurs coiffures et leurs maquillages.

Et depuis les années soixante, on danse toujours le Madison avec autant de fougue. Quant au voisin qui allumait son transistor à 5 heures du matin, il a simplement troqué ce dernier pour un karaoké de salon. Mais le bruit reste le même !

2 — L’exotisme au quotidien

Vivre au Cambodge, c’est vivre émerveillé !

À chaque instant, chaque minute, partout dans la vie de tous les jours, de la différence entre les deux cultures nait l’étonnement, qui ajoute son fruit à l’arbre de la découverte. Pour qui sait ouvrir son cœur, tout ici est source d’enthousiasme. Certes, il n’est pas aisé de garder à l’esprit cette notion d’exotisme quotidien qu’offre une journée passée dans n’importe quel endroit du royaume, mais il suffit d’un peu de volonté pour y arriver. Un coucher de soleil, un palmier à sucre, un cochon sur une moto, le sourire d’un enfant, le croassement des crapauds buffles après une pluie de mousson, etc. tout est exotisme ; tout est différent. Oublier cela revient à se concentrer sur le bambou qui cache la forêt.

3 — Toujours relativiser

Les expats’ qui tirent à boulets rouges sur « les Khmers » et les accusent de tous les maux, sont les plus à plaindre. Ils ont apporté dans leurs bagages leurs œillères et ont recréé ici le même monde d’amertume et de rancœur qu’ils disent pourtant avoir voulu quitter. Ceux-là sont déjà partis. Pour éviter de leur emboîter le pas, l’expatrié doit apprendre à trier les petites exaspérations des minuscules découvertes. Respirer l’odeur de la diversité sous le crépi des contradictions, et s’en servir pour se construire, apporte un immense bonheur. De la différence naît la richesse.

4 — Apprendre de l’autre

Pour comprendre l’autre, il faut d’abord apprendre de lui. « Chacun critique chez les autres ce qui le dépasse, mais se garde de juger le peu dont il est capable. C’est de là que vient le grand désordre », disait déjà le sage Tchouang-Tseu. L’expatriation est une initiation. Elle offre de nombreuses clés, mais ne dit pas quelles portes elles ouvrent. Chaque expatrié est à la fois la pierre et le maillet dans ce Cambodge à mi-chemin entre tradition et modernité. Il se construit, se façonne, se sculpte au contact de cette culture millénaire.

Nous avons tant à apprendre de ces traditions.

5 — Des réponses à ses questions

En grattant un peu, l’expatrié trouvera auprès des Cambodgiens bien des réponses à ses questions existentielles. S’il s’intéresse au bouddhisme du petit véhicule, le theravada en vigueur au Cambodge et qui peut se traduire par « la voie des anciens », il découvrira un univers qui le changera à jamais.

6 — Partir pour mieux revenir

Beaucoup disent que pour aimer le Cambodge il faut le quitter. Alors quoi de mieux, pour celui qui en a les moyens, de partir quelques jours plusieurs fois par an dans les pays alentour ? Outre la découverte d’autres horizons, celui qui part est assuré de revenir apaisé et prêt à enfin accepter le karaoké de salon du voisin… Et pourquoi pas à aller danser le Madison avec lui ?

7 — Avoir le temps, enfin

Au pays du sourire, le temps n’existe pas. Il ne passe pas, ne s’écoule jamais, pas plus qu’il ne se perd, se donne, ou se gaspille. Le temps se prend. Tout simplement. Le temps est suspendu au bon vouloir des événements et non l’inverse. Celui qui arrive à comprendre et surtout à appliquer ces règles élémentaires est le plus heureux. Certes, ce n’est pas donné à tout le monde…

8 — Les mille et une possibilités commerciales

Le Cambodge offre une palette infinie de possibilités dans les affaires. Il est ici possible de concrétiser des idées qui ne fonctionneraient nulle part ailleurs. Et de faire parfois fortune. Tiens, juste une idée, comme ça en passant : ouvrir une école donnant des cours pour apprendre à lire des plans sur téléphone portable aux chauffeurs de Rikshaw…

9 — Le climat

Un placard rempli de shorts, de pantalons légers et de chemises à manches courtes ou de T-shirts devrait être la première des dix raisons pour rester dans ce pays, où il fait beau même les jours de pluie !

10 — Un « Koh Lanta » quotidien

Cette dixième et dernière raison s’adresse uniquement à ceux qui connaissent l’émission de téléréalité, Koh Lanta. S’expatrier, c’est comme participer à ce jeu. Le Cambodge est l’île sur laquelle le candidat débarque. Son équipe et celle concurrente sont formées d’autres expatriés.

Il doit évoluer et survivre en milieu inconnu dont il ne connaît aucune règle. Et il doit se battre sans cesse avec les membres de sa tribu pour trouver de quoi manger. Dès qu’il met un pied dehors, les dangers sont omniprésents : chocs culturels, circulation, langue, comportements, climat, maladies, etc. Survie et longévité dans le royaume sont à ce prix.

À bientôt… Frédéric Amat

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