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Ancre 1

Cambodge & Histoire : Les automobiles du Tonkin

En 1926, 10299 véhicules sont enregistrés dans toute l’Union Indochinoise, dont 5678 en Cochinchine, 2866 au Tonkin, 966 en Annan, 683 au Cambodge et 106 au Laos.Ce chiffre se répartit comme suit : 7479 voitures de tourisme, 1532 camions, 1288 motos. En grande majorité, les camions servent pour le transport en commun. De plus en plus, les autochtones utilisent la locomotion automobile pour leurs déplacements, avec cette conséquence que l’on voit se multiplier, d’une façon prodigieuse, les entreprises de transports en commun par autobus. Quelques chiffres pour illustrer ce propos : en Cochinchine, en 1921, il y avait 245 entreprises de transports en commun, avec 649 voitures. En 1925, on passe à 513 entreprises pour 1075 voitures.

En 1915, la valeur des automobiles importées ne s’élevait encore qu’à 1 million de francs. Elle passe à 33 millions en 1920. Elle subit alors un recul suite à l’application d’une taxe de 50% sur les voitures de fabrication étrangère et tombe alors à 13 million en 1921. Elle se relevé rapidement au profit des marques françaises. En 1927, l’Indochine a importé 2092 voitures de tourisme pour une valeur de 55 millions de Francs, et 452 voitures de commerce pour 14.1 millions de francs.

En Indochine, comme partout, les rapides progrès de l’automobilisme ont fait fléchir les recettes du chemin de fer. Mais, depuis 1926, ceux ci ont conjuré la crise en abaissant les prix de la 4ème classe sur les lignes du Tonkin et de l’Annam. On a noté, depuis lors, une recrudescence de la circulation par voie ferrée et sans que la circulation automobile ait diminué d’une façon appréciable.Autre conséquence du développement de la circulation automobile : les divers pays de l’union se voient contraints d’améliorer leur réseau de routes provinciales ou locales et de remplace les vieux ponts de bois par de solides ouvrages en ciment armé, qui permettent la circulation des poids lourds.

Au Tonkin et en Annam, les grandes routes sont de véritables rues le long desquelles circulent sans interruption de longues files d’indigènes des deux sexes transportant, à l’aide de fléaux posés sur l’épaule ou des hottes, des fardeaux souvent très pesants. Au voisinage des villes, ces modes primitifs sont remplacés par des brouettes, ou encore par des charrettes attelées à des buffles, des bœufs ou des chevaux. Les pousse-pousses contribuent, pour leur bonnes part, à l’encombrement, sans parler des éléphants que l’on rencontre fréquemment sur les routes cambodgiennes.

Source : revue “Nature” publiée en 1928

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