Cambodge, 1975.
Raami a sept ans et marche avec une attelle, séquelle d’une polio contractée quelques années plus tôt. Elle vit une enfance choyée à Phnom Penh. Son père, poète reconnu, homme doux et raffiné, est un prince de sang royal et règne sur le clan familial.
Le 17 avril 1975, les Khmers rouges envahissent la ville. Aussitôt, débute l’horreur, qui va durer presque quatre ans. Les soldats ordonnent à tous les habitants de quitter leurs maisons. L’exode est terrifiant : les malades sont évacués de force des hôpitaux, les Khmers rouges décrètent la séparation des familles, la chasse aux bourgeois et aux intellectuels.
Un jour, l’un des commissaires politiques croit reconnaître le prince et ordonne à la petite Raami de dénoncer ce père qu’elle aime pourtant de toutes ses forces. Cette trahison forcée poursuivra Raami toute sa vie…
Note de l’éditeur : « À l’ombre des arbres millénaires » est l’histoire de Vaddey Ratner, un récit d’une force inoubliable qui reste gravé dans la mémoire, non seulement par son style littéraire, mais par la force de son message historique. À travers les liens indéfectibles d’une famille, on découvre la résilience, mais aussi la terreur et la lâcheté.
Vaddey Ratner lors d’une conférence — lecture (You Tube)
À propos de l’auteure
Vaddey Ratner, survivante du génocide khmer rouge et réfugiée de guerre, est une romancière cambodgienne américaine. Elle est l’auteure de deux livres salués par la critique. Ce premier best-seller autobiographique, « In the Shadow of the Banyan, traduit en français par à l’ombre des arbres millénaires », a été finaliste du prix PEN/Hemingway 2013 et du livre de l’année 2013 Indies Choice. Il a été sélectionné pour le programme Big Read du National Endowment for the Arts 2015 — 2016.
Rendre hommage
Basé sur son expérience d’enfance, le livre raconte les liens indissociables de la famille et le pouvoir des histoires de transcender la perte et la souffrance. « Avant tout », déclare Ratner, « je voulais rendre hommage aux vies perdues et à ceux qui se sont sacrifiés pour me sauver. Et, je souhaitais le faire à travers l’art. . . mettre au premier plan une expérience que nous partageons tous en tant qu’être humain : notre soif de vie, notre désir de vivre même face à la mort. »
Le roman figure sur huit listes des meilleurs livres de 2012, notamment The Christian Science Monitor et Kirkus Reviews. Le Washington Post l’a qualifié d’« une histoire de persévérance, d’espoir et de pulsion de vie. . . perçante, lyrique. »
L’auteure vit avec son mari et sa fille en à Potomac, dans le Maryland, et partage son temps entre les États-Unis et l’Asie du Sud-Est.
Comentarios