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Société : A propos de la consommation d’insectes

La consommation d’insectes ou entomophagie est une chose courante en Asie du Sud-Est. Et il n’est pas rare de voir des touristes s’arrêter devant les marchands qui commercialisent ces bestioles avec un mélange de curiosité et de dégoût. Sauterelles, cafards, araignées et 1900 autres espèces sont pourtant considérées comme comestibles.

Marchand d’insectes à Phnom Penh, en face du Palais Royal

Marchand d’insectes à Phnom Penh, en face du Palais Royal


L’entomophagie, l’alimentation du futur ?

Près de deux milliards d’êtres humains consomment des insectes dans le monde. L’organisation Des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) considère que les insectes « fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité. Ils sont particulièrement importants en tant que compléments alimentaires pour les enfants sous-alimentés. En effet la plupart des espèces d’insectes sont riches en acides gras ». De surcroît, ils ont l’avantage de se reproduire rapidement. Et, leur impact est faible sur l’environnement en comparaison avec d’autres espèces animales, comme le note la FAO : « les porcs produisent 10 à 100 fois plus de gaz à effet de serre ».

Outre le fait que les insectes puissent se substituer à la consommation des viandes animales et du poisson, l’élevage des insectes peut être utilisé pour l’alimentation du bétail. De plus, dans les pays les moins avancés, la FAO soutient que cette activité pourrait améliorer les revenus des femmes et des paysans sans terre grâce à la vente des excédents de production en tant qu’aliments de rue. La consommation d’insectes est donc probablement un moyen de diversifier l’alimentation à l’échelle planétaire.

Les insectes au Cambodge : de l’instrument de survie à la curiosité touristique ?

Les insectes  furent particulièrement consommés lors du génocide des Khmers rouges afin de résister à la famine. Aujourd’hui ils sont vendus dans la plupart des marchés en province. Une ville s’est notamment spécialisée dans le commerce d’insectes. Il s’agit de la ville de Skun situé à 70 km au Nord de la capitale. A Phnom Penh néanmoins, il est plus difficile de se procurer des insectes. Pour en trouver, il est possible de se rendre à proximité du Palais Royal. De nombreux marchands se promènent à vélo le long du Quai Sisowath pour proposer leurs plats d’insectes.

Marchande d'insectes sur le Quai Sisowath

Marchande d’insectes sur le Quai Sisowath


Vous pouvez également déguster ces mets au Restaurant le Romdeng, proche du Bouchon à la rue 174. Tenu par l’ONG Friend International, qui offre une formation de cuisiner aux enfants défavorisés. Ce restaurant propose en entrée de consommer des sauterelles frits assaisonnés au piment accompagné d’une grenouille, et ainsi que des tarentules.

Il est cependant important de noter que les protéines des insectes peuvent être à l’origine d’allergies, notamment pour ceux qui sont allergiques aux crustacés et à l’arachide.  Si vous êtes donc sujet aux allergies, il est conseillé de vous abstenir. Pour ce qui est du goût, il est généralement admis qu’ils ont un goût de noisette, mais certains affirment qu’ils ont un goût de poulet ou de cacahuète.

Le plat de sauterelle frit au restaurant Romdeng

Le plat de sauterelle frit au restaurant Romdeng


Textes et photographies par Hugo Bolorinos

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