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Société : La Licadho dénonce 110 abus sexuels sur enfants en 2018

  • 7 nov. 2018
  • 3 min de lecture

Manque d’éducation, abus de drogue, absence d’encadrement familial, l’ONG Licadho tire la sonnette d’alarme sur les abus dont les enfants sont victimes dans les campagnes. Le gouvernement ne cache pas le caractere grave du problème mais réfute les statistiques de l’ONG, avançant également comme élément déclencheur des abus, les influences occidentales, sans toutefois donner plus de précision.

La Licadho dénonce 110 abus sexuels sur enfants en 2018

La Licadho dénonce 110 abus sexuels sur enfants en 2018


La Licadho a publié ce lundi son rapport  concernant les abus sexuels sur enfants. Le rapport s’étend sur une période de neuf mois.

Selon le document, l’ONG a enregistré 110 cas d’abus sexuels sur enfants commis entre janvier et septembre à Phnom Penh, et dans 14 provinces du Royaume. La Licadho indique que huit enfants ont été tués après avoir été violés. D’autres ont été sérieusement blessés.

L’année dernière, Licadho a enregistré 147 victimes d’abus sexuels sur enfants. Six ont été tués.

Dans les zones rurales

Selon le rapport. la majorité des cas se sont produits dans les zones rurales des provinces de Battambang et de Kampong Chhang. ”…des zones dépourvues de système éducatif adéquat et de sécurité dans les villages et communautés…”, déclare la Licadho. Pour la majorité des cas, les abus seraient étroitement liés à l’usage de drogue et à l’excès d’alcool. Le manque d’éducation et d’encadrement familial faciliteraient également la tâche des criminels. ”…Nous avons constaté que la plupart des parents laissent leurs petits enfants à la maison avec leurs proches lorsqu’ils partent travailler…les enfants ne sont pas bien pris en charge et, dans certains cas, les proches les violent eux-mêmes…certains pères violent leurs propres filles…”, explique Am Sam Ath, le superviseur technique de l’ONG.

Il ajoute que la plupart des affaires sont également réglées en dehors du système judiciaire et que les auteurs ne sont pas toujours incarcérés. Ceci rendrait la tâche difficile pour les victimes afin d’obtenir justice. ”…Des mesures doivent être prises, même si dans certains cas les auteurs sont des membres de la famille…les viols sont inhumains et cruels…”, a-t-il déclaré.

Touch Channy, directeur général du département technique du ministère des Affaires sociales, a rejeté les chiffres de Licadho, affirmant que le nombre de cas de sévices sexuels sur enfants diminue ces dernières années.

Gouvernement

Il a indiqué à la presse locale que le gouvernement travaillait avec la communauté internationale et des experts pour s’attaquer au problème : “…Le gouvernement ne se tait pas sur le problème…”, a déclaré M. Channy. …Nous reconnaissons que les abus sexuels sur des enfants sont devenus graves mais que le nombre de cas a diminué. Les abus ont lieu parce que beaucoup de gens ne sont pas très éduqués et que l’afflux de cultures étrangères a un effet négatif sur eux…”.

Selon M. Channy, le ministère a rencontré la semaine dernière des représentants de 21 pays pour discuter des moyens de protéger les enfants contre les abus sexuels. Il a ajouté que le ministère préparait un rapport afin d’obtenir l’approbation du conseil des ministres pour définir et hiérarchiser les étapes nécessaires à la mise en oeuvre d’un programme national destiné à combattre ce fléau.

Somaly Mam

Lors d’un tournage avec Somaly Mam, de l’ONG Afesip et Together1heart, nous avions accompagné cette dernière dans une petite communauté province qui avait été le theatre d’un viol et d’une tentative de meurtre sur une adolescente. Effectivement, les raisons annoncées par la Licadho sont pertinentes, tout comme le sont celles avancées par le gouvernement sous réserve que les ”influences étrangères” fassent allusion à l’afflux de pornographie facilement disponible sur Internet.

Quant à la possibilité de recours en justice, Somaly indiquait : ”…c’est très difficile, les parents ont souvent peur des représailles ou d’être mal vus si le criminel est un membre éminent de la communauté. Certains ont même parfois plus de moyens de s’offrir un avocat que les victimes et cela pose problème…”, déclarait-elle, ajoutant que : ”…il ne se passe pas une semaine sans que la police ne me contacte pour intervenir auprès de victimes…”

 
 
 

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