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Société – Enfance (2) : Tolérance zéro du gouvernement pour le travail des enfants dans les br

Dernière mise à jour : 2 déc. 2019

La campagne pour mettre fin au travail des enfants dans les briqueteries en 2020 a officiellement débuté depuis un mois.

Toutefois, malgré la fermeté annoncée par les autorités, certains restent sceptiques quant à la possibilité d’atteindre l’objectif dans des délais aussi courts.

Tolérance zéro pour le travail des enfants dans l'industrie de la brique

Tolérance zéro pour le travail des enfants dans l’industrie de la brique. Photographie Licadho


Le Cambodge a lancé, depuis août 2019, une campagne visant à mettre fin au travail des enfants dans les briqueteries en 2020. Le mouvement, que les observateurs du secteur saluent, suscite néanmoins quelques questions quant à la réalisation de cet objectif. Ils appellent à plus de délais et à davantage de changements structurels.

Rapport

L’industrie a attiré l’attention de la communauté internationale en 2018. Un rapport intitulé « Blood Bricks: Histoires inédites d’esclavage moderne et de changements climatiques » affirmait que la pauvreté, souvent provoquée par le changement climatique, contraignait des dizaines de milliers de Cambodgiens à s’endetter et à travailler dans les fours à briques.

Drame

En mars 2018, une fillette de 9 ans a perdu son bras alors qu’elle travaillait dans une briqueterie.

Les autorités ont infligé une amende à l’usine et publié une directive interdisant aux enfants de travailler dans les chaînes de production. Ces derniers y vivent souvent avec leurs familles dans des logements fournis par l’usine. Ces habitations sommaires sont fréquemment situées à proximité immédiate des fours.

Campagne

Le gouvernement a officiellement annoncé le 31 août dernier que le département du travail des enfants, dépendant du ministère du Travail et de la Formation professionnelle, avait lancé une campagne en coopération avec les autorités locales.

L’un des auteurs du rapport Blood Bricks, le chercheur Laurie Parsons, s’est félicité de cette initiative, mais la qualifie « d’approche centrée sur les symptômes » encore trop peu susceptible, selon lui, de s’attaquer aux causes profondes du problème.

« C’est un objectif qui ne produira pas nécessairement de changements tangibles à long terme. Pour nous, le travail des enfants fait partie d’un problème structurel plus large. Ces conditions difficiles existent essentiellement parce que certains Cambodgiens sont suffisamment désespérés pour travailler dans le secteur de la brique », a-t-il ajouté.

Gouvernement

Le porte-parole du ministère, Heng Sour, a déclaré : « Nos inspecteurs du travail sont toujours en mission pour contrôler toutes les usines de briques du Cambodge. Ils termineront l’enquête fin octobre 2019. Et, nous publierons le rapport en novembre prochain. »

Heng Sour a déclaré que le gouvernement fera preuve de « tolérance zéro » sur la question.

Sou Chhlonh, directeur adjoint de la Fédération des syndicats des ouvriers du bâtiment et du bois, a déclaré que, malheureusement, « il serait facile pour les briqueteries d’éviter de se voir infliger une amende si les inspections sont effectuées ponctuellement ».

« Les choses sont un peu compliquées, car les usines pourraient ne pas avoir d’enfants sur le site pendant une semaine, par exemple, et ramener ceux qui y travaillent après l’inspection. Les enfants ne sont généralement pas employés directement par les propriétaires d’usine, mais ils aident — volontairement ou non — leurs parents au lieu d’aller à l’école », explique-t-il.

Tolérance zéro

« Notre mission principale est la tolérance zéro envers le travail des enfants dans les briqueteries. Nous nous employons aussi à sensibiliser les propriétaires et les travailleurs », a-t-il ajouté.

M. Chhlonh a indiqué que la formation de ces inspecteurs s’avérait cruciale pour le succès de la campagne. Selon lui, les délais sont effectivement assez courts et il lui faudra « former plus d’agents ».

Selon Laurie Parsons, il existe 450 briqueteries dans le royaume employant environ 10 000 personnes. Cela en fait une industrie de petite taille. Le chercheur avance que des améliorations importantes peuvent donc être apportées rapidement.

CG & VOA — AKP

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