Le Cambodge est , avec 2,2 millions d'enfants - soit 37,1 % de la population enfantine totale - l'un des pays actuellement les plus exposés à la fréquence élevée des canicules, souligne un communiqué de presse de l'UNICEF publié mardi.
Au cours d’une année où les canicules ont battu des records dans les hémisphères sud et nord, un nouveau rapport de l’UNICEF intitulé « Protecting Children From The Escalating Impacts Of Heatwaves » souligne l’impact déjà important des vagues de chaleur sur les enfants et révèle que, même à des niveaux inférieurs de réchauffement de la planète, en seulement trois décennies, des vagues de chaleur plus régulières seront inévitables pour les enfants du monde entier.
Les vagues de chaleur sont particulièrement dommageables pour les enfants, car ils sont moins capables de réguler leur température corporelle que les adultes. Plus les enfants sont exposés aux vagues de chaleur, plus ils risquent d’avoir des problèmes de santé, notamment des problèmes respiratoires chroniques, de l’asthme et des maladies cardiovasculaires.
Les bébés et les jeunes enfants sont les plus exposés au risque de mortalité lié à la chaleur. Les vagues de chaleur peuvent également affecter l’environnement des enfants, leur sécurité, leur nutrition et leur accès à l’eau, ainsi que leur éducation et leurs futurs moyens de subsistance.
Le rapport estime que d’ici à 2050, les 2,02 milliards d’enfants de la planète devraient être exposés à une fréquence élevée de canicules avec un réchauffement estimé entre 1,7 et 2,4 degrés en 2050. Près de la moitié des enfants d’Afrique et d’Asie seront durablement exposés à des températures extrêmement élevées.
Le rapport indique que 23 pays, dont le Cambodge, se situent dans la catégorie la plus élevée en matière d’exposition des enfants à des températures extrêmement élevées. Ce chiffre passera à 33 pays d’ici à 2050.
Au Cambodge, même si le réchauffement de la planète se maintient à 1,7 degré ou moins, cela signifie que 100 % des enfants seront exposés à plus de 4,5 vagues de chaleur par an et que 55,7 % d’entre eux connaîtront des températures extrêmement élevées, c’est-à-dire que plus de 83 jours par an dépasseront 35 °C.
Si le réchauffement atteint 2,4 degrés, non seulement 100 % des enfants cambodgiens seront exposés à plus de 4,5 vagues de chaleur par an, mais plus de 87,2 % d’entre eux connaîtront des températures extrêmement élevées. Cela ferait du Cambodge le 21e pays le plus touché de la planète. Un rapport de recherche publié en 2021 par l’UNICEF avait déjà révélé que le Cambodge était l’un des 50 pays les plus exposés aux impacts du changement climatique.
« Le changement climatique met déjà en danger la vie et le bien-être des enfants cambodgiens, mais ce rapport montre qu’à l’avenir, le Cambodge sera l’un des pays les plus touchés au monde », a déclaré le Dr Anirban Chatterjee, représentant par intérim de l’UNICEF au Cambodge.
« Nous travaillons donc en étroite collaboration avec le gouvernement royal du Cambodge pour relever les défis du changement climatique et protéger l’environnement. Un pilier essentiel de ce travail est la collaboration avec les principaux ministères concernés pour évaluer les risques et mettre en place des services et des systèmes résistants au climat, tout en veillant à ce que les jeunes soient au centre de la réponse. Nous travaillons également avec le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports pour que les enfants soient informés sur le changement climatique et sur la manière dont ils peuvent agir positivement pour protéger leurs communautés de l’impact du changement climatique et de la dégradation de l’environnement », a ajouté le Dr Anirban Chatterjee.
Les résultats de la recherche soulignent l’urgente nécessité d’adapter les services dont dépendent les enfants face aux effets inévitables du réchauffement de la planète.
Le Cambodge s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050, mais il est nécessaire de se concentrer davantage sur la poursuite des efforts d’atténuation, afin d’éviter les pires conséquences de vagues de chaleur plus nocives et de températures extrêmes plus élevées.
UNICEF
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