À l'occasion de la Journée Internationale des Femmes de cette année, Cambodge Mag ouvre ses archives et remet à la une quelques-uns des nombreux portraits, interviews et photos de celles qui nous ont aidé à rendre le magazine vivant et attrayant au fil des années.
Kang Kallyann est journaliste au Cambodge depuis près de 18 ans. Elle figure parmi les personnalité les plus connues du Cambodge. La journaliste fait souvent le buzz sur les réseaux sociaux, mais derrière la star du petit écran au joli sourire, se dévoile aussi une jeune femme généreuse et enthousiaste.
Entretien :
Q : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Kallyann Kang, je suis Cambodgienne et je travaille pour la chaîne de télévision CTN.
Q : Quand avez-vous appris à parler Français ?
J’ai commencé à apprendre la langue française à l’âge de 9 ans, à l’école. Mais je trouve que c’est une langue vraiment difficile.
Q : Qu’avez-vous poursuivi comme études ?
J’ai obtenu mon baccalauréat francophone, à Phnom Penh, puis j’ai étudié le journalisme ainsi que le professorat à l’université Royale.
Q : Quel a été votre premier emploi dans le journalisme ?
J’ai débuté ma carrière chez Cambodge Soir, un magazine papier Francophone. C’était une très bonne expérience, mais aussi très compliquée car mes collègues de l’époque avaient un niveau de français supérieur au mien. J’ai donc dû redoubler d’efforts pour me hisser au même niveau.
Q : Quel est votre emploi actuel ?
Je travaille pour la chaîne de télévision CTN depuis 2011. Je suis chef de l’information. J’ai en charge trois émissions : Une table ronde qui traite différents sujets sociaux et politiques, un programme d’actualité en direct et une autre table ronde où ma collègue et moi recevons plusieurs spécialistes sur différents sujets. En marge de mon activité de journaliste, je donne aussi des cours de Français aux enfants d’une école publique.
Q : Pourquoi avez-vous souhaité devenir journaliste ?
Je pense que c’est le métier qui correspond le plus à mon caractère, je suis très bavarde, pas du tout timide, j’aime parler aux gens et je m’intéresse à beaucoup de choses. C’est pour cela que j’aime mon métier, j’ai tout le temps des choses à penser, à dire …
Q : Vous avez fait l’expérience de journaliste pour presse écrite et de journaliste pour la télévision. Quelle est votre préférence ?
Je préfère le journalisme télévisé, je trouve qu’être journaliste pour la presse écrite est assez dangereux. Je me suis plusieurs fois retrouvée dans des situations assez dangereuses dans le passé. Quand il faut couvrir des émeutes, des manifestations par exemple. De plus, je me sens plus à l’aise à la télévision.
Q : Avec un métier prenant du temps comme le vôtre, arrivez-vous à concilier vie de famille et travail ?
C’est vrai que mes deux emplois me prennent beaucoup de temps. Donc, au lieu d’aller rejoindre mes copines au salon de beauté ou au restaurant, je rentre vite chez moi rejoindre mon mari et mes enfants après le travail. Je parviens tout de même à gérer les deux, même si c’est parfois compliqué.
Q : Vous êtes aujourd’hui une journaliste très connue au Cambodge, comment vous sentez-vous par rapport à ça ?
Oui c’est vrai, on me reconnait souvent dans la rue ou au restaurant et cela me flatte beaucoup. Mais si j’en suis là aujourd’hui c’est que j’ai vraiment beaucoup travaillé pour.
Q : Des projets ou envies pour le futur ?
J’aimerai être plus stable dans mon activité d’enseignante, j’aime faire ce métier, j’aime donner l’exemple aux jeunes filles.
Q : Qu’aimez-vous faire en dehors de votre travail et vie de famille ?
J’adore chanter et danser ! Cela me détend et me met vraiment de bonne humeur.
Q : Que souhaitez-vous pour l’avenir du Cambodge ?
J’aimerai que le pays continue de se développer dans une bonne voie et que tout le monde accède à un bon niveau de vie, il y a des progrès, mais ils sont perfectibles.
Propos recueillis par Eva Marcadé
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