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Premier ministre : Les Khmers ne laisseront pas la Chine prendre le contrôle…

Le Premier ministre Hun Sen, tente de mettre un bémol aux accusations selon lesquelles les investissements massifs et l’aide de la Chine entraîneraient “l’occupation” ou le contrôle du Cambodge par l’Empire du Milieu.

Le Premier ministre Hun Sen en compagnie de l'ambassadeur chinois au Cambodge Wang Wentian, Les Khmers ne laisseront pas la Chine prendre le contrôle...

Le Premier ministre Hun Sen en compagnie de l’ambassadeur chinois au Cambodge Wang Wentian


Pas de contrôle chinois…

S’exprimant lors de la cérémonie d’inauguration d’un hôpital financé par la Chine dans la province de Tboung Khmum S.E Hun Sen a déclaré qu’il “comprenait très bien la Chine” et que son parti au pouvoir n’avait aucune intention de “prendre le contrôle d’autres nations”.

Le Cambodge ne permettra à aucun autre pays de s’immiscer dans ses affaires intérieures, a également déclaré le chef du gouvernement royal. “Les Khmers ne laisseront pas la Chine les contrôler…Je dis cela devant l’ambassadeur de Chine…le Cambodge ne permettra jamais à la Chine de l’occuper, mais la Chine n’a également aucune intention d’occuper le Cambodge”, a-t-il déclaré.

Soutien total

Après la victoire électorale du PPC en juillet 2018, Beijing a offert son soutien total au gouvernement du Cambodge. Les investissements chinois ont afflué au Cambodge sous forme d’immobilier, d’aide à l’agriculture et de divertissement. Mais la cohabitation est difficile, notamment dans la région côtière de Sihanoukville. Le gouvernement a été amené à la création d’une commission spéciale interministérielle chargée de régler les problèmes de la zone côtière, souvent malmenée par de nombreuses affaires de drogue et de racket.

Pressions occidentales

Face aux pressions occidentales qui se sont accentuées avec l’éventualité du retrait du régime préférentiel Tout Sauf les Armes dont bénéficie le royaume, le Premier ministre Hun Sen a souligné à plusieurs reprises que son pays n’avait pas besoin des gouvernements étrangers pour reconnaître la légitimité des élections et celle de sa politique au Cambodge, affirmant que la croissance économique, la paix et l’amélioration des conditions de vie dont bénéficient les Cambodgiens sont suffisantes.

Il a également déclaré qu’il continuerait à recevoir l’aide de la Chine. Elle est actuellement le plus grand soutien en matière d’aide internationale au Cambodge et offre généralement des financements sans nécessairement satisfaire aux nombreuses conditions préalables imposées par les États-Unis et l’Union européenne.

San Chey

San Chey, directeur exécutif du Affiliated Network for Social Accountability (ANSA) – Réseau Affilié pour la Responsabilité Sociale), a déclaré que si la Chine n’est pas présente militairement, son influence est substantielle.

“Je crains que nous ayons tant d’argent sous forme de prêts que Beijing finisse par posséder le Cambodge”,déclare-t-il, affirmant que la Chine représente environ 4 milliards de dollars US de la dette extérieure du Cambodge, d’un montant total de 9 milliards.

Il a exhorté le gouvernement cambodgien “à entretenir de bonnes relations avec les autres pays”, comme la Chine, pour tempérer son influence croissante.

Aides et échanges

En janvier, Hun Sen s’est rendu en Chine où il a obtenu près de 600 millions de dollars d’aide de Beijing et conclu un pacte visant à porter le commerce bilatéral entre le Cambodge et la Chine à 10 milliards de dollars en quatre ans.

Le volume des échanges entre le Cambodge et la Chine était estimé à 5,8 milliards USD en 2017, soit une augmentation de 22% par rapport aux 4,76 milliards USD enregistrés un an auparavant, tandis que la Chine est actuellement le principal investisseur du Cambodge avec 12,6 milliards USD de 1994 à 2017.

Élargir sa coopération

«J’ai reconstruit le pays, mais certains disent que j’amène la Chine à contrôler le Cambodge. Donc, je voudrais clarifier. Et, vous devez comprendre clairement qu’en premier lieu, les Khmers ne laisseront pas la Chine les contrôler. Ensuite, la Chine ne veut pas non plus contrôler les Khmers car ce n’est pas l’objectif de sa politique étrangère», a déclaré le chef du gouvernement royal à l’agence AKP, réitérant également la position irréversible du Cambodge de soutenir la politique d’Une seule Chine et de continuer à élargir sa coopération avec cet ”ami d’acier” comme il se plait à le nommer..

Avec AKP&RFA Khmer

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