Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) vient de publier un appel à propositions visant à sélectionner des sociétés de conseil en vue de la mise au point d’une «évaluation économique complète du potentiel de l’énergie solaire photovoltaïque au Cambodge».

PNUD : Le Cambodge doit produire plus d’énergie solaire
Energie moins coûteuse
Le PNUD souligne que les coûts de l’énergie photovoltaïque ont chuté de 83% en dix ans, et qu’ils devraient reculer de 70% d’ici à 2050. Il ajoute : ”…La faisabilité technique de l’énergie solaire est encore renforcée par la chute complémentaire du prix de l’énergie solaire avec le stockage sur batterie, qui est progressivement devenu une solution aux problèmes de variabilité inhérents aux formes modernes d’énergies renouvelables….”.
Hydroélectricité et charbon
La demande en électricité du Cambodge est satisfaite en majorité par l’hydroélectricité et le charbon, qui représentent respectivement 40% et 36% de l’approvisionnement en électricité. 19% sont couverts par les importations d’électricité. ”…Il est clair que ces sources ont des implications environnementales et des coûts importants – aux niveaux national, régional et mondial…”, déclare le PNUD.
En 2017, la production totale d’énergie était de 2 283 MW, contre 2 115 MW en 2016, selon un rapport du ministère. Seulement 10 MW ont été générés par l’énergie solaire, qui provient de la ferme solaire de Bavet, dans la province de Svay Rieng.
Selon le PNUD, les prix de l’électricité au Cambodge sont parmi les plus élevés de l’Asie du Sud-Est, et le gouvernement a de vastes projets intérieurs d’extension qui risquent de mal s’accommoder de telles contradictions.
“…Le gouvernement est sur le point de s’engager dans une expansion de son programme hydroélectrique et de ses centrales au charbon, ce qui limitera les possibilités de développement de l’énergie solaire et entraînera potentiellement des conséquences sociales et environnementales supplémentaires…”, avise le document.
Réticences
Le PNUD a déclaré en avril 2017 que les décideurs cambodgiens étaient “réticents à promouvoir l’énergie solaire, vis-à-vis de la production d’électricité à base de charbon et de l’hydroélectricité”. Selon le PNUD, Phnom Penh n’a pas précisé ses projets d’expansion du réseau, dissuadant les investisseurs de l’énergie solaire, et estimant que le cadre juridique est insuffisant pour “réglementer les normes de sécurité des produits photovoltaïques et inciter à la production excessive d’électricité solaire”.
Toutefois, la société Omni Navitas, basée aux États-Unis, a présenté un projet au gouvernement pour la construction d’une centrale solaire de 500 millions de dollars qui sera construite grâce à un joint-venture avec la société locale OmniCam. Jim McAuliffe, PDG d’Omni Navitas, qui pourrait devenir “…l’un des plus grands projets solaires en Asie du Sud-Est…”: une centrale de 150 MW de 500 millions de dollars le royaume, avec Koh Kong identifié comme un emplacement possible pour les panneaux solaires.
De surcroît, le Cambodge a réagi en début d’année en publiant de nouvelles règles pour l’intégration de l’énergie solaire. Les autorités ont mis en place un cadre pour l’installation de de systèmes à grande échelle, mais n’ont pas proposé d’incitations financières. Cela a permis à plusieurs projets de se mettre en place.