Après avoir déterminé que la transmission du Covid-19 était apparemment causée par cinq facteurs principaux, la mairie de Phnom Penh a publié des directives qu'usines et entreprises doivent mettre en œuvre.
Dans un document de six pages intitulé « Planned Measures to Contain the Spread of Covid-19 at Factories and Enterprises in Phnom Penh », la mairie indique que l’un des principaux facteurs de transmission du virus vient du fait que de nombreux travailleurs de différentes usines partagent leurs espaces de vie et leurs transports.
Parmi les autres raisons, la mairie cite :
« Les travailleurs achètent de la nourriture dans des endroits malpropres ou non salubres et respectent peu les mesures sanitaires »
Au premier semestre de cette année, Phnom Penh comptait 746 usines et 4 985 petites entreprises, fournissant 476 359 emplois et bénéficiant indirectement à des centaines de milliers d’autres personnes. La commission municipale des investissements a officiellement enregistré 34 nouvelles usines cette année.
Pour contenir la propagation du virus, la mairie a mis en place de nombreuses mesures sanitaires, administratives et de protection sociale, ainsi qu’une campagne de vaccination accélérée qui a mobilisé une grande partie des ressources du gouvernement.
À moyen terme — dans le courant de l’année prochaine — l’administration demande à tous les propriétaires d’usines d’organiser des sorties de secours dans les usines, de préparer des comptoirs d’information et de mettre à disposition des zones de repos et de restauration appropriées.
« Ils doivent également procéder à des désinfections quotidiennes et disposer de lieux pour les tests, la quarantaine et le traitement »
Les usines doivent toutes disposer de kits de test rapide, d’une liste d’informations actualisée pour leurs travailleurs et tous les nouveaux employés doivent effectuer un test de détection rapide.
« Il est interdit de vendre de la nourriture, des boissons et d’autres matériaux de manière désordonnée à l’intérieur et autour des usines, à l’exception des services de restauration que les usines ont engagés pour préparer les repas quotidiens des travailleurs », indique le document.
Toutes les zones des usines doivent être aménagées de manière à permettre une distance sociale de 1,5 m et tout rassemblement de travailleurs en dehors des heures de travail est interdit. Toujours à moyen terme, les travailleurs doivent louer des logements à proximité de leur usine et ne doivent pas partager leur chambre avec ceux d’autres usines.
La municipalité exhorte les travailleurs à réduire leurs déplacements et à utiliser des moyens de transport partagés.
« Si cela n’est pas possible, ils doivent suivre des mesures de prévention sanitaire comme le port de masques et la désinfection fréquente des mains »
Ils ne doivent pas manger lorsqu’ils se déplacent en transport partagé. Les prestataires de transport doivent réduire de moitié de leur capacité le nombre de travailleurs dans leurs véhicules.
Dans le cadre du plan à long terme, d’une durée de un à cinq ans, la mairie déclare que les usines devaient suivre des procédures opérationnelles standard, en séparant les bâtiments de travail les uns des autres, en fournissant des logements au personnel et aux travailleurs, en proposant des services de garderie et des services médicaux, et en construisant des salles à manger, des stands de nourriture, des parkings et un jardin.
Si les usines n’ont pas les moyens de respecter les normes susmentionnées, elles doivent signer des contrats avec des propriétaires qui peuvent fournir des logements adéquats à proximité du lieu de travail des travailleurs. Toutes les usines doivent organiser un transport partagé pour leurs travailleurs, les coûts étant répartis entre les employés et les employeurs.
Enfin, l’ensemble des usines doit travailler en étroite collaboration avec le ministère du Travail et de la Formation professionnelle pour mettre à jour les coordonnées des travailleurs par le biais de la base de données One Standard.
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