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Ancre 1

ONU : Mme Smith exprime ses inquiétudes sur l’espace politique

Mercredi, deux experts des droits de l’homme des Nations Unies ont exprimé, sans surprise, leur inquiétude face à ce qu’ils appellent la montée de la répression vers la dissidence cambodgien.

Rhona Smith, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, et David Kaye, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la la liberté d'opinion et d'expression

Rhona Smith, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Cambodge, et David Kaye, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la la liberté d’opinion et d’expression


Préoccupations

« Nous sommes préoccupés par l’utilisation du droit pénal pour cibler la liberté d’expression, à la fois hors ligne et en ligne », déclare dans un communiqué, Rhona Smith, rapporteuse spéciale sur la situation des droits de l’homme au Cambodge, et David Kaye, rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression.

“Tout le monde a le droit à la liberté d’expression. Ce droit est l’un des fondements essentiels d’une société démocratique et juste. Les restrictions à la liberté d’expression doivent être limitées et strictement définies, et les déclarations de soutien aux dirigeants politiques ne relèvent pas de ces limitations autorisées. “, a déclaré Mr.Kaye.

Mme Smith et Mr. Kaye ont noté qu’au cours des dernières semaines, 140 membres du Parti national du sauvetage cambodgien, parti d’opposition dissous, ont été interrogés, convoqués ou détenus pour s’être rassemblés ou avoir exprimé leur soutien aux dirigeants du parti, Kem Sokha et Sam Rainsy.

Toute restriction à la liberté d’expression ou de réunion doit être définie avec précision, fondée sur la loi et nécessaire pour appuyer des “motifs légitimes” tels que la protection de l’ordre public ou la sécurité nationale, et “proportionnée à l’objectif recherché”, ont-ils déclaré.

Les accusations d’« incitation à commettre un crime » que les autorités ont portées à l’encontre de certaines des personnes concernées ne constituent pas une restriction appropriée de la manifestation du soutien à des personnalités politiques, ajoutent les experts. Ces derniers suggèrent aussi que les assignations adressées en grand nombre violent le droit à un procès équitable.

Inverser la tendance

Les experts ont appelé le gouvernement cambodgien à «inverser la tendance à la baisse» des droits et libertés politiques. «Il est temps que le gouvernement instaure un changement de culture politique qui passe au dialogue, en mettant l’accent sur les problèmes plutôt que sur les personnes, comme un moyen de progresser et de créer une base solide pour une paix durable, un développement durable et la jouissance de tous les droits », ont-ils déclaré.

Mme Smith a conclu sa septième visite au Cambodge le 9 mai avec une liste de recommandations au gouvernement sur les moyens d’améliorer les droits de la personne et de rendre l’espace politique du pays plus inclusif. Elle a également appelé à l’époque à la libération de Kem Sokha, de son mandat d’assignation à résidence, bien que le porte-parole du gouvernement, Phay Siphan, ait écarté ses recommandations pour des motifs politiques et déclaré que le sort de Kem Sokha était l’affaire des tribunaux cambodgiens.

Phay Siphan a qualifié mercredi la déclaration des experts “de fausses nouvelles”, affirmant que “de nombreux partis d’opposition… travaillent librement dans le Royaume” et ont rejoint le Conseil suprême des recommandations et consultations établi par le gouvernement, où ils sont autorisés à exprimer leurs sentiments et points de vue sur la gouvernance.

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