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Nature : L'ibis à épaulettes blanches, 80 % de la population mondiale se trouve au Cambodge

L'ibis à épaulettes blanches (Pseudibis davisoni) est l'un des oiseaux les plus rares au monde et se trouve confronté à un risque élevé d'extinction si les menaces persistent, notamment la chasse, le piégeage et la perte d'habitat. Sur une population mondiale de seulement 1 000 oiseaux, un recensement à travers le Cambodge en 2022 a enregistré 792 oiseaux, soit près de 80 % de la population mondiale.

L'ibis à épaulettes blanches (Pseudibis davisoni) est l'un des oiseaux les plus rares au monde et se trouve confronté à un risque élevé d'extinction
L'ibis à épaulettes blanches (Pseudibis davisoni) est l'un des oiseaux les plus rares au monde et se trouve confronté à un risque élevé d'extinction. Photo flcikr

L’ibis à épaulettes blanches était autrefois présent dans toute l’Asie du Sud-Est, mais aujourd’hui l’espèce est limitée aux paysages de forêts sèches du nord et de l’est du Cambodge, ainsi qu’à une autre population beaucoup plus petite sur l’île de Bornéo. L’espèce est classée dans la catégorie « en danger critique d’extinction », la plus haute catégorie de menace pour une espèce, sur la liste rouge de l’UICN.

En 2009, le ministère de l’Environnement, l’administration forestière et les organisations de conservation ont commencé à surveiller conjointement la population cambodgienne d’ibis à épaulettes en comptant les oiseaux dans leurs perchoirs de la saison humide. Le comptage est effectué tous les mois de juillet à octobre. Les ibis sont comptés lorsqu’ils entrent dans leur perchoir, puis le quittent le matin suivant.

Cela permet d’estimer à la fois la taille de la population et sa tendance. Depuis le comptage le plus élevé en 2013, avec 973 oiseaux, les effectifs enregistrés sont tombés à 531 en 2018, soit une baisse de 47 %. Au cours de ces cinq années, le Cambodge a subi des niveaux élevés de déforestation pour des concessions foncières économiques. Cette perte d’habitat, combinée aux perturbations sur les sites de nidification et de perchage, a eu un impact significatif sur la population cambodgienne.

En 2022, pour la quatrième année consécutive, les recensements révèlent une augmentation des effectifs. Ce résultat est très encourageant et suggère que les mesures de conservation, ou un meilleur comptage au moins dans certaines zones, peuvent expliquer ce total plus élevé.

Les chiffres les plus élevés sont enregistrés dans la réserve naturelle de Siem Pang (377) et dans la forêt inondée du Mékong (326). Des comptages moins importants sont effectués dans les sanctuaires de la faune de Koh Srolay, Kulen Promtep, Lomphat, Srepok et Phnom Prich.

Les enquêtes annuelles de recensement sont coordonnées par les membres du groupe de travail cambodgien sur l’ibis (CIWG), composé du ministère de l’Environnement, de l’administration forestière, du Centre d’Angkor pour la conservation de la biodiversité (ACCB), de NatureLife Cambodia, de Rising Phoenix, de la Wildlife Conservation Society (WCS) et du Fonds mondial pour la nature (WWF).

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