Après l’annonce de la prochaine publication de l’ouvrage « L’Âme au bord des cheveux », Cambodge Mag vous propose grâce aux éditions Delcourt, premier groupe indépendant d’édition de BD francophone, quelques planches de ce « récit autobiographique d’une incroyable force ».

En préambule à son œuvre qu’il dédie à Nathavi, Phythanara et aux familles Picot et Montenoise, l’auteur écrit :
« La vie s’est arrêtée une première fois le 17 avril 1975. Ce jour-là, nous ne le savions pas, mais nous étions tous morts. Ou nous aurions dû l’être. Avoir l’âme au bord des cheveux est une expression de la langue khmère qui signifie être mort de peur. Ce sentiment prédominait durant les mois et les semaines qui précédèrent le 17 avril. Nous étions suspendus au sort qui nous attendait. Pas un habitant de Phnom Penh qui n’ait entendu parler de ce qui se passait sur la ligne de front et de la violence dont faisaient preuve les Khmers rouges. La capitale était encerclée et subissait les tirs de roquettes à l’aveugle. Puis ce fut le tour des obus de canons de 105 mm. La voilà qui se rapprochait de jour en jour, cette armée de Thmils. »
« Je n’avais que 13 ans, mais déjà il me semblait que la vie ne tenait qu’à un fil. Celui du destin. »




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