À l'occasion de la Journée Internationale des Femmes de cette année, Cambodge Mag ouvre ses archives et remet à la une quelques-uns des nombreux portraits, interviews et photos de celles qui nous ont aidé à rendre le magazine vivant et attrayant au fil des années.
Depuis la parution de cet article, Ning Ning, qui fut stagiaire chez Cambodge Mag, est devenue maman d'une petite fille et fait carrière dans le marketing.
CM : Vivez-vous au Cambodge, depuis quand ?
Je suis née de parents Cambodgiens à Kompong Cham. A l’âge de 14 ans, ma famille et moi, nous avons déménagé à Phnom Penh. Ma mère s’est remariée avec un Français et a eu deux enfants dont une fille et un garçon. Grâce à cette union, j’ai pu obtenir une éducation française et y étudier jusqu’au baccalauréat. Je suis maintenant trilingue (khmer, français et anglais).
Quelle est votre activité professionnelle ?
J’ai poursuivi des études de mode au Raffles International College of Cambodia. J’ai toujours été passionnée par le monde de la mode depuis toute petite. J’aime transformer des imperfections en perfection, des choses ordinaires en quelque chose d’extraordinaire. Les vêtements ne doivent pas être seulement limités à leur utilité mais aussi être liés à la tendance. Comme nous le savons, notre société accorde une grande importance à l’aspect physique. Nous devons nous habiller pour être beau et non juste pour se couvrir. Je suis indépendante et j'aimerais créer ma propre marque.
CM : Pour quelles raisons aimez-vous le Cambodge ?
J’aime le Cambodge pour plusieurs raisons. Tout d’abord c’est mon pays natal et je me sens attachée au pays et également à la culture qui m’entoure. Les cambodgiens sont souriants, accueillants et chaleureux et cela me met rapidement à l’aise. J’aime également le coté ”brut de décoffrage” où toute reste encore à faire pour ceux qui le désirent.
CM : Quels sont vos loisirs ?
J’adore aller chanter avec des amis après une lourde journée. Nous chantons des chansons anglaises et cambodgiennes. J’aime également la dance moderne. Cela me permet de faire des exercices physiques et d’oublier tous le stress du travail. J’apprécie aussi les balades au bord du fleuve du Mékong, cela me permet de trouver des nouvelles idées créatrices.
CM : Que souhaitez-vous pour l’avenir du pays ?
Tout d’abord donner la priorité au développement du niveau de l’éducation pour tous. Cela permettrais une baisse de la pauvreté dans le pays. Améliorer les conditions de vie pour la population en général. Le système de sécurité sociale et l’aide médicale doivent être en place et être accessibles à tout le monde. Faire en sorte que le pays soit connu à travers le monde part sa culture.
CM : Une anecdote à raconter ?
J’ai passé deux ans en France dans le sud à Cavaillon et j’ai vécu comme une petite française. Bien que j’ai apprécié la cuisine française et la douceur du climat à Cavaillon, ma famille, mes amis, la nourriture de mon pays me manquaient. C’est là, je pense que j’ai compris que j’aimais vraiment mon pays et je me suis sentie heureuse d’être cambodgienne.
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